Dix résidents de la ville de Cangzhou ont été condamnés à la prison juste avant le Nouvel An pour avoir « utilisé une secte pour saper l'application de la loi », un prétexte standard utilisé par le régime communiste chinois dans sa persécution des pratiquants de Falun Gong.
Les pratiquants ont été arrêtés lors d'une réunion privée en août 2014 et jugés conjointement du 9 au 24 novembre 2015. Ils ont reçu des peines allant de 17 mois à 6 ans à la fin décembre. Ils ont tous fait appel du verdict.
Pendant le procès, leurs avocats ont souligné que la persécution du Falun Gong est dépourvue de toute base juridique parce que le corps législatif de Chine, l'assemblée nationale populaire, n'a jamais adopté de loi criminalisant la pratique.
Même si les pratiquants ont témoigné que la preuve avait été obtenue par la tromperie et la torture, le juge a refusé de rejeter la preuve fabriquée et d'enquêter sur les accusations de brutalité policière.
Les autorités tentent d'empêcher les avocats de représenter les pratiquants
Les familles des pratiquants ont engagé un total de douze avocats à la suite des arrestations. Lorsque les avocats ont exigé que les causes des pratiquants soient rejetées, le Bureau 610 local a ordonné au Bureau de la justice de Cangzhou d'empêcher les avocats de représenter leurs clients. Le Bureau de la justice, à son tour, a tenté d'exercer des pressions sur les avocats et leur cabinet d'avocats pour qu'ils refusent les causes, ce que la plupart des avocats ont refusé de faire.
Pendant le procès, le chef du Bureau de la justice de la province du Henan est venu dans la salle d'audience pour intimider les avocats du Henan. Les fonctionnaires du tribunal ont également harcelé les avocats, leur ordonnant de remettre leur téléphone et leur mallette.
Le juge présidant refuse de rejeter une preuve fabriquée
Le juge en chef Ma Yongcheng a utilisé différentes tactiques pour empêcher les avocats et les pratiquants de parler. Ma Yongcheng a également refusé de se pencher sur les allégations des pratiquants de brutalité policière et de fabrication de la preuve.
Le ministère public a présenté une déclaration prétendument signée par M. Chang Shouxuan qui disait qu'il était prêt à renoncer à la pratique. La déclaration a été utilisée comme preuve qu'il était un pratiquant de Falun Gong. M. Chang a 73 ans et ne peut pas bien voir ni écrire correctement. Il a affirmé qu'il n'avait jamais écrit ni signé la déclaration. Son avocat a demandé que l'écriture soit vérifiée, mais le juge a rejeté la demande.
Les policiers avaient fouillé la maison de Mme Li Li et confisqué ses biens. Au procès, le ministère public, au lieu de présenter les éléments réels comme preuve, a passé une vidéo montrant ses biens et a affirmé que les objets venaient de la voiture de son mari. Lorsque l'avocat de la défense a demandé au procureur de produire l'enregistrement vidéo des autorités recueillant la preuve, le juge a refusé de le permettre.
M. Hou Dongliang a affirmé que Li Yi, un agent de police de la Division de la sécurité intérieure du district de Yunhe, l'a battu et a proféré des menaces concernant la sécurité de son grand-père pour obtenir des aveux. Le juge n'a pas accepté son témoignage.
Mme Liu Lixin a affirmé qu'un policier portant le nom de famille Jia l'a torturée pendant les interrogatoires. Lorsque son avocat a demandé de contre-interroger le policier Jia, le ministère public a refusé de le faire et le juge n'a pas fait d'objection.
Mme Zhao Xiang a affirmé que le policier Li Yi l'a torturée pendant l'interrogatoire et a menacé de la tuer si elle ne faisait pas d'aveu. Son avocat a demandé au juge de se pencher sur son accusation, mais le juge a refusé de le faire.
Le juge interdit les mots "Falun Gong " au tribunal
Lorsque les avocats ont réfuté les accusations du procureur, le juge les a interrompus à plusieurs reprises. Les avocats ont été incapables de compléter leur plaidoirie en raison des interruptions fréquentes.
En fin de compte, le juge a interdit l'utilisation des mots " Falun Gong "» et « Authenticité-Bonté-Patience" dans sa salle d'audience. Il n'a pas non plus permis à certains avocats d'utiliser le même argument pour défendre leurs clients.
Un mois après le procès, Mme Li Li (李丽) a été condamnée à six ans ; M. Chang Shouxuan (常 寿 轩) et Mme Tang Jianying (唐建英) à 20 mois chacun ; M. Xu Kai (徐凯) à 18 mois et Mme Kang Lanying (康兰英), Mme Zhao Xiang (赵 翔), Mme Liu Lixin (刘立新), Mme Zhao Junru (赵俊 如), Mme Cao Yanxiang (曹 延 香) et M. Hou Dongliang (侯东亮) à 17 mois chacun.
Information sur l'arrestation de masse
Une douzaine de policiers en civil ont arrêté 42 pratiquants de Falun Gong dans la ville de Cangzhou lors d'un rassemblement privé le 17 août 2014. La police a arrêté dix d'entre eux. Neuf sont détenus depuis leur arrestation. Mme Tang Jianying a été libérée sous caution à un certain moment, mais elle a de nouveau été arrêtée et inculpée.
Lorsque le Parquet du district de Yunhe a refusé d'inculper les pratiquants faute de preuves, la police a commencé à fabriquer des preuves contre eux. Environ deux semaines plus tard, le 16 janvier 2015, la police a de nouveau soumis les dossiers au Parquet, qui a finalement accepté de poursuivre les pratiquants. Le tribunal local a fait le suivi avec le procès de novembre.
Voir également :
Chine- Quarante-deux pratiquants arrêtés à un rassemblement privé à Cangzhou, province du Hebei
4 300 signatures collectées : " Nous savons que ces pratiquants sont innocents, nous devons les aider"!
Version chinoise :
沧州“8·17”被绑架的十名法轮功学员全部上诉
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