Pour Liu Zhimei, le temps s’est arrêté voici plusieurs années alors qu’elle avait 21 ans

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Nom: Liu Zhimei (柳志梅)
Genre: F
Âge: 30 ans
Adresse: Village de Sanqing, ville de Tuanwang, agglomération de Laiyang, province Shandong
Profession: Etudiant à l’Université Tsinghua
Date de la dernière arrestation: Le 16 avril 2010
Dernier lieu de détention: Poste de police de la ville de Bailinzhuang (莱阳市柏林庄派出所 )
Agglomération: Laiyang
Province: Shandong
Persécution endurée: Lavage de cerveau, condamnation illégale, injections forcées /administration de drogues, passages à tabac, suspension, emprisonnement, incarcération solitaire, torture, viol, agression sexuelle, expulsée de l’université, maison pillée, interrogatoire, détention.
Principaux persécuteurs: Deng Jixia à la Prison des femmes de la province du Shandong et bien d’autres dont les noms ne sont pas encore connus.

Le printemps 2010 est arrivé tard. Un vent glacial soufflait dans la petite pièce dévastée où vivait Mme Liu Zhimei. Peu de temps auparavant, alors que sa situation mentale allait s’améliorant, elle a souvent mentionné quelques noms. Elle a dit que c’était ses camarades de classe au site de pratique du Falun Gong à l’Université Tsinghua. Interrogée sur son âge, elle se taisait souvent. Quelquefois elle répondait avec sérieux « Vingt et un ans. » bien qu'elle ait trente ans passés.

Mme. Liu Zhimei avant la persécution

Vingt un ans c’est l’âge qu’elle avait juste avant d’être emprisonnée. Elle a été expulsée de l’Université Tsinghua pour sa pratique du Falun Gong. C’était son âge lorsqu’elle s’est joint à plusieurs autres élèves de Tsinghua pour révéler les faits concernant Falun Gong au public. Elle était alors courageuse et déterminée et faisait face à la torture et la mort sans les craindre. Elle n’avait ni doute, ni peur. Ça a du être l’épisode le plus beau et le plus brillant de sa vie. Ce pourrait être pourquoi sa mémoire lui fait défaut depuis ce moment, comme si tous ses malheurs ultérieurs ne s’étaient jamais produits.

Liu Zhimei est né dans une famille de paysans du village de Sanqing, ville de Tuanwang, agglomération de Laiyang, province du Shandong. A la suite d’un examen académique en 1997, les notes de la jeune femme de 17 ans étaient les meilleures dans toute la province du Shandong. Elle a été admise au Département d’ingénierie chimique de l’Université Tsinghua avec un statut d’exemptée, signifiant qu’elle n’avait pas besoin de passer les examens d’entrée au collège national. C’était durant les années où Falun Dafa, connu pour ses principes d’Authenticité-Bienveillance-Tolérance et ses effets positifs sur la santé et la forme, se propageait rapidement à travers toute la Chine. Il y avait, sur le seul campus de l’Université Tsinghua environ 1000 pratiquants et c’est là qu’elle est devenue une pratiquante déterminée.

Mais sa détermination à pratiquer Falun Dafa et devenir une meilleure personne a eu pour résultat sa persécution brutale par le Parti communiste chinois (PCC). Elle a été illégalement condamnée à 12 ans de prison. Juste avant qu’elle ne soit relâchée de la Prison des femmes de la province du Shandong, les cadres de la prison lui ont injecté une mixture nocive de drogues narcotiques et anti-psychotiques. Les effets des drogues ont commencé à apparaître après qu’elle soit retournée à la maison, et ont été suivis par un soudain effondrement psychologique. Sa mère, devenue paralysée en 2007, a reçu un coup fatal en voyant sa fille s’effondrer mentalement sous ses yeux. Terrassée par le chagrin, la mère est morte trois mois plus tard à l’âge de 62 ans. Son père, son frère, et sa belle-sœur la négligeaient. Les voisins, empoisonnés par la propagande de diabolisation du PCC se moquaient d’elle. Elle n’était plus capable de prendre soin d’elle-même. Pendant un moment elle urinait inconsciemment dans son lit.

Des pratiquants locaux au courant de sa situation ont tendu la main pour l’aider. Ils l’ont prise chez eux et ont pris soin d’elle. Le 16 avril 2010, des agents du Poste de police de Bailinzhuang dans l’agglomération de Laiyang ont conduit jusqu’au village de Nanzanjiatuan, dans la municipalité de Bailinzhuang, où on veillait sur Mme Liu. Ils ont escaladé le mur extérieur de la maison et sont entrés par effraction à l’intérieur à six heures du matin, ont arrêté Mme Liu et les quatre autres personnes qui prenaient soin d’elle. Ils ont emporté ses livres de Falun Dafa, la TV, des reçus de dépôts bancaires et des espèces, ainsi qu’un lecteur de DVD, un téléphone portable, une motocyclette, une bicyclette, etc. Un des quatre pratiquants, Mme Gao Chunhong se trouve toujours en garde à vue policière.


Photo prise en 2010: Mme. Liu Zhimei après son effondrement psychologique causé par la persécution, court dans un coin de la pièce où elle vit, les poings serrés, dès que quelqu’un essaie de l’approcher.

"Je suis encore vivante. Je suis restée vivante...."

Mme Liu répétait souvent comme pour elle-même : « Je suis toujours vivante. Je suis restée vivante … » Elle le répétait un nombre interminable de fois en chinois et en anglais. Elle l’écrivait même tout le temps, mais personne ne savait de quoi elle parlait. Jusqu’à un jour, lorsqu’elle a dit à voix haute : Moi, Liu Zhimei, j’étais morte ! Ils ont prélevé mes organes alors que j’étais encore en vie ! » C’était un cri plein de peur.

Qu’a-t-elle vécu en prison ?

Des allégations de collecte systématique d’organes ont été publiées dans les médias occidentaux en 2006, alors que Mme Liu était emprisonnée. Personne n’a jamais parlé avec elle du prélèvement d’organes depuis qu’elle a été libérée. Les pratiquants prenant soin d’elle ont été spécialement attentifs à ne pas mentionner quoi que ce soi qui puisse lui causer de l’anxiété. Comment a-t-elle su le prélèvement d’organes forcé ? A-t-elle été l’objet d’une telle menace ? Où a-t-elle échappé au sort d’avoir ses organes prélevés, mais éprouvait encore une telle terreur qu’elle continuait à dire « Je suis vivante » ?


Les hauts responsables du PCC, Jiang Zemin, Luo Gan, et une clique de leurs subordonnés ont lancé la persécution à l’échelle nationale de Falun Dafa en Juillet 1999. Mme Liu était étudiante de seconde année. Des responsables de l’Ecole ont dit à ses parents de la ramener à la maison. L’université a refusé son enregistrement en septembre et l’a suspendue ultérieurement sans explication.


Elle est retournée à Pékin au début de l’année 2000 et s’est jointe à plusieurs autres anciens élèves de Tshinghua en révélant les faits à propos du Falun Gong au public. Elle a persisté dans ses convictions en dépit de plusieurs arrestations et détentions de courte durée. L’université l’a officiellement expulsée en mars 2001. A ce moment, elle est retournée dans sa ville natale et a brièvement travaillé dans une salle de jeu pour joindre les deux bouts.

Elle a été arrêtée à son appartement temporaire dans le district Haidian de Pékin en mai 2001 et a été détenu à différents centres de détention.


Alors qu’elle était détenue au Centre de détention Fengtai à Pékin, elle a été soumise à une torture brutale. Un garde lui a mis le pied d’une chaise sur la cambrure du pied puis s’est assis sur la chaise pour lui écraser le pied de toute sa force. Ils ont aussi utilisé des objets durs pour lui en frapper les jambes. La torture l’a amenée à boiter pendant plus de deux mois.


Plusieurs hommes musclés l’ont suspendue pour la torturer, l’un d’eux la menaçant : “Si tu refuses encore de nous dire [l’information concernant d’autres pratiquants] je te déshabillerai complètement. « Elle n’avait alors que vingt ans. Elle a pleuré et les a suppliés : « Vous avez presque le même âge que mon père, ne me faites pas ça je vous en prie … »


Elle a finalement été détenue au centre de détention tenu par la division N°7 des services de police de Pékin, elle a été blessée à la tête et à la poitrine et a perdu plusieurs doigts suite à la brutalité de la torture. Lors d’un interrogatoire, les ravisseurs lui ont bandé les yeux et l'ont emmenée dans un endroit inconnu où elle a été enfermée dans une chambre de torture de un mètre sur un pendant deux mois. L’isolation complète dans un minuscule espace suffit à rendre fou n’importe qui. Elle n’avait que vingt ans.


En dépit de plus d’un an de transferts dans différentes installations elle est restée déterminée et optimiste. Elle enseignait les poèmes de Hong Yin aux détenus et leur expliquait les principes du Falun Gong sur comment devenir une meilleure personne. Lorsque les autres manquaient de quelque chose elle partageait généreusement le peu qu’elle avait. Sa force d’âme et sa compassion ont réchauffé les cœurs des personnes détenues.


[à suivre]

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