Mme Ji Fengquin était une pratiquante de Falun Gong du comté de Mulan, province de Heilongjiang. Après une souffrance prolongée, une cruelle torture dans le camp de travaux forcés de Wanjia, Mme Ji est décédée le 30 août 2005, trois jours après être retournée chez elle.
Mme Ji Fengqin vivait rue Shengchan dans le comté de Mulan. Elle a été illégalement arrêtée en février 2004. Le 18 mars 2004, elle a été envoyée dans le camp de travaux forcés de Wanjia. Elle avait alors 58 ans. Tous les pratiquants envoyés à Wanjia étaient d’abord enfermés à clef dans une classe intensive de formation pour subir la "réforme obligatoire". Pendant sa longue semaine de formation intensive, Mme Ji a souffert de torture énormément dure. J'ai été un témoin oculaire.
Le jour où elle est arrivée dans la classe intensive de formation, les détenus criminels dans le camp de travaux forcés l'ont fouillée et ont trouvé quelques documents de clarification de la vérité. Après en avoir informé la police, la police est venue et l'a maltraitée verbalement. Comme Mme Ji refusait d'écrire les trois déclarations, la police a essayé de la forcer à s'accroupir sur une brique carrée. Quand elle a refusé de coopérer, le policier Zhao Yuqing, le chef de la classe de formation, dans la quarantaine, a menotté ses bras à un rail de lit.
Au cours des jours suivants, la police a continuellement maltraité Mme Ji en l’insultant verbalement et en lui électrocutant le menton et le cou. On l’a obligée à se tenir debout 24 heures par jour sans avoir l’autorisation de fermer les yeux. Toutes les fois qu'elle était trop somnolente et fermait ses yeux pendant une seconde, les détenus qui la surveillant, la réveillaient. Elle a été autorisée à n’utiliser les toilettes que trois fois par jour. Le chef de la classe de lavage de cerveau, Zhang Guiyun lui apportait trois repas par jour. On lui permettait de s'asseoir pour manger. Comme elle a été menottée pendant longtemps, elle a perdu l’usage normal de ses mains, lesquelles tremblaient toujours. Elle a même eu besoin d'aide pour utiliser les toilettes. Dans cette agonie extrême, on l’obligeait pourtant à regarder des vidéos calomniant le Falun Gong chaque jour. Après trois jours de torture continue, elle ne pouvait rester calme davantage. Elle tombait toujours vers l'arrière. Ses poignets ont été gravement blessés et avaient de grandes boursouflures violacées. Ses jambes étaient gonflées. Même dans ces circonstances douloureuses, Mme Ji n'a pas arrêté sa clarification de la vérité à la police. Elle leur a dit qu'elle était devenue totalement en bonne santé après la pratique du Falun Gong. Mais la police devenait folle à chaque fois et hurlait après elle pour l'arrêter.
Le 24 mars 2005, Mme Ji était complètement épuisée. Son esprit n'était pas très clair et elle pouvait à peine garder ses yeux ouverts ou se maintenir en position debout. Mais la police essayait toujours de la forcer à écrire les trois déclarations. Ils savaient que ses blessures aux mains l’empêcheraient d’écrire, ainsi ils lui ont demandé de signer juste son nom ou de mettre ses empreintes digitales sur des rapports préparés. Mais Ji Fengqin a refusé. Le policier Zhao Yuqing l'a emmenée dans une petite pièce à côté et a commencé à l’électrocuter et à la torturer de diverses manières. Par la suite, alors que Mme Ji était sans connaissance, Zhao a pris quelqu'un pour tenir sa main et mettre ses empreintes digitales sur les trois déclarations. Ils ont déclaré aux autres que Mme Ji Fengqin avait écrit les trois déclarations. On a permis à Mme Ji de retourner dans sa chambre pour dormir. Une infirmière du camp de travaux forcés a également été appelée à l’intérieur pour lui donner des injections intraveineuses.
Après une semaine de torture, Ji Fengqin était devenue une personne silencieuse. Elle parlait à peine à moins que quelqu'un lui parle en premier. Après six mois dans la classe intensive de formation, elle a été transférée à l'équipe douze. Chaque pratiquant dans l'équipe douze est passé par une formation intensive d’une longue semaine. Chaque jour, on leur disait de s’asseoir sur des tabourets en plastique avec les genoux serrés et les mains sur leurs genoux. Ils devaient regarder des programmes calomniant le Falun Gong. Quelques jours plus tard, on leur a dit d’écrire un rapport personnel de compréhension. Si la police aimait un rapport, ils demandaient à l'auteur de lire le rapport à haute voix devant tous les membres de l'équipe. Après cela, la personne pouvait retourner aux activités de travaux forcés habituels; autrement, ils vous forçaient à continuer la ’’formation."
Après une semaine dans cette formation intensive, Mme Ji a été forcée de travailler plus de dix heures par jour à un dur travail. Mme Ji avait eu des blessures aux mains et aux pieds, ainsi elle était lente dans son travail et elle marchait lentement. Elle ne pouvait pas accomplir sa tâche à l'heure. En raison de son faible état, sa voix était très basse quand elle criait des slogans pendant la formation de type militaire et ceci n'a pas satisfait la police. Elle a également refusé de se conformer à quelques exigences de la police, telles que insulter Dafa. La police l’a envoyée de nouveau à la classe intensive de formation plusieurs fois pour le lavage de cerveau répété. Dans l'équipe douze, l'état physique de Mme Ji et sa santé mentale n'étaient pas bons. Les membres de sa famille ne lui ont pas rendu visite. Les amis pratiquants l'ont soutenue avec des articles quotidiens de base. Elle était profondément déprimée et souffrait de douleurs physiques en raison des tortures. Mais elle n'a rien voulu dire à la police au sujet de son malaise physique. Parfois, elle disait aux amis pratiquants que ses mains et ses pieds étaient engourdis et ne fonctionnaient pas normalement. Elle sentait également des douleurs à l'intérieur de son corps.
En août 2005, Mme Ji n’avait que la peau sur les os et était effroyable à voir. Quelques détenus criminels disaient ironiquement : "votre mari vous a larguée, et votre fils ne vous rend même pas visite. Vous avez l’air effroyable. Même si vous retournez à la maison, vous ne pourriez plus travailler du tout. Comment pourriez-vous survivre toute seule?" Ces mots ont blessé Mme Ji. A partir de ce moment, son état s’est détérioré rapidement, mais on l’a forçait encore à travailler.
À la mi-août, Mme Ji ne pouvait plus marcher. Deux personnes devaient l'aider pour aller aux toilettes. Elle perdait sa clarté mentale. L'hôpital du camp de travail ne pouvait pas comprendre ce qui n’allait pas. Les médecins ont dit qu'elle n'était pas malade. Le policier Sha Yujin de l'équipe douze a dit qu'elle "faisait semblant." Même les détenus criminels affectés à ses soins l'ont grondée et ont dit qu'elle feignait son état.
Vers le 20 août 2005, Mme Ji était grabataire. Elle est tombée dans le coma, et son état était très sérieux. Après avoir été envoyée à un hôpital, elle n'est jamais revenue au camp de travaux forcés. Sa sortie du camp de travail était prévue pour le 3 septembre, mais les fonctionnaires du camp de travail ont craint qu'elle puisse mourir en détention, ainsi ils l’ont libérée plus tôt pour éviter toute responsabilité. Le 27 ou 28 août, Mme Ji Fengqin a été libérée et est rentrée à la maison. Elle est morte quelques jours plus tard.
15 septembre 2005.
Traduit de l’anglais le 30 septembre 2005.
Glossaire :
http://www.vraiesagesse.net/glossaire/glossaire.htm,
Version anglaise disponible sur :
http://clearwisdom.net/emh/articles/2005/9/30/65412.html
Version chinoise disponible sur :
http://www.minghui.ca/mh/articles/2005/9/16/110542.html
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