J’ai été envoyée dans un camp de travail force parce que j’étais toxicomane. J’étais assignée à la Seconde division et désignée comme « personnel de restriction, », des prisonnières assignées à la surveillance des faits et gestes des pratiquantes de Falun Gong. En accomplissant ma tâche, je me suis familiarisée avec diverses méthodes honteuses et répréhensibles employées pour isoler et contrôler les gens.
Dans cet endroit sale, nous avons servi nos termes de prison dans un environnement de peur, d’anxiété et d’appréhension. De simples erreurs de négligence nous attiraient des réprimandes et des regards sombres. Les cas les plus sévères menaient à une perte de points et à des conditions plus dures pour nous toutes. Ces méthodes étaient utilisées sur nous pour systématiquement accroître la surveillance et la gestion de nos responsabilités, qui consistaient à « raffermir » les pratiquantes de Falun Gong » par ordre du chef de division.
Nous allions contre nos consciences en collaborant avec les fonctionnaires de la prison pour persécuter les pratiquantes de Falun Dafa.
Nos performances étaient évaluées, et le chef de division en fixait les standards. Quelquefois, afin d’obtenir l’approbation du chef de division et obtenir un adoucissement et des privilèges pour nous-mêmes, nous avons été conduites aux extrêmes, trouvant des excuses pour tabasser et insulter des pratiquantes innocentes. Le superviseur de la prison favorisait les détenues qui battaient et insultaient fréquemment les pratiquantes. Ces brutes violaient les règlements de la prison de façon routinière, et le superviseur détournait habituellement le regard, traitant la situation comme si elle ne s’était jamais produite. De plus, ils exprimaient leur approbation avec de chaleureux sourires. Dans ce contexte injuste, il n’était pas rare que nous sympathisions avec les victimes.
La politique envers celles qui étaient “transformées” consistait à maintenir un contrôle et une surveillance continuels afin d’empêcher les « rechutes et la résistance. » Pour celles qui refusaient d’être transformées, les nécessités humaines les plus élémentaires leur étaient refusées, et des outils de châtiments machiavéliques étaient conçus pour briser leur volonté. La faim, le froid, les coups, les brimades, les insultes et l’interdiction d’uriner, étaient ordinairement appliquées. Je résumerais et décrirais quelques unes des méthodes de torture utilisées pour « réformer » les gens. La plupart du « personnel de restriction» dans notre division ont battu et insulté des pratiquantes de Falun Gong, en infraction avec les règles et règlements des centres de ré-éducations.
La faim (affamer) : Celles devant être réformées ne recevaient pour nourriture qu’un fin brouet de légumes et la moitié d’un petit pain à la vapeur par jour. De plus, la pression mentale et physique était utilisée pour tourmenter les pratiquantes. Cette méthode peut faire perdre à une personne environ un kilo par jour. On demandait aux pratiquants de faire une requête formelle pour obtenir un repas. Spécifiquement, elles devaient en rendre compte au chef de division, déclarer leur nom et leur condition, et demander un repas, d’une façon ressemblant beaucoup à celles exigées par un recrutement militaire. Quiconque ne suivait pas le règlement n’était pas nourri. Cela faisait que de nombreuses pratiquantes se mettaient en grève de la faim pour protester. Celles qui faisaient des grèves de la faim étaient alors gavées de force. Si la personne avait de la chance, un docteur dirigeait le gavage forcé. Si le superviseur était d’humeur noire, plusieurs prisonnières de « raffermissement » forçaient la victime à terre, l’attachant à son lit, lui ouvraient la bouche de force, puis verser la nourriture dans sa gorge. Souvent le visage des victimes était plein de larmes causées par l’agonie soufferte en étant soumise à une telle barbarie.
Le froid Parce que celles devant être réformées devaient rapporter chaque chose, lorsque le temps devenait froid, elles devaient remplir un dossier demandant un vêtement chaud de plus. En ces périodes, le « personnel de restriction » recevait l’instruction secrète d’ignorer les demandes et de répondre : » Le superviseur de service n’est pas disponible pour pourvoir à la requête. » En fait, le superviseur était toujours en service dans le couloir extérieur. Les victimes étaient laissées à geler et trembler dans le froid, endurant silencieusement le mauvais traitement jusqu’à souvent tomber malade.
L’ épuisement (privation de sommeil ): Les victimes étaient tirées du sommeil vers 5h du matin. Il n’y avait pas d’heure d’extinction des lumières, parce que l’heure à laquelle la victime se couchait dépendait de la performance de sa transformation dans la journée. (Une pratiquante pouvait rester debout jusqu’à 3gh du matin avant qu’on ne l’autorise à aller dormir.)
La douleur physique : Les pratiquantes devaient endurer chaque jour la punition de l’assise. On exigeait des victimes qu’elles s’asseyent sur un tabouret de 70cm de large avec les jambes et les pieds serrés. Les mains et les bras devaient reposer sur les genoux. Le dos devait rester droit. Les yeux devaient regarder au loin, et les victimes n’étaient pas autorisées à bouger. Tout mouvement devait être rapporté, et les détenues de « restriction » surveillaient donc la punition de l’assise. Si les victimes ne réussissait pas à se conformer aux exigences on les passait à tabac. Cette punition faisait finalement que les fesses des victimes développaient des plaies infectées et suppurantes. L’agonie qu’elles souffraient est inimaginable. Il arrivait que les victimes demandent à se lever, mais on leur répondait invariablement : « se tenir debout est un châtiment corporel. » Et la victime était donc forcée à prolonger l’assise. Cela pouvait durer du matin tôt au soir tard, jusqu’à l’heure de dormir. Continuellement, pendant 18 ou 19h chaque jour, à l’exception des moments où elles allaient aux toilettes, elles n’étaient pas autorisés à rompre le contact avec le tabouret. En réalité, être assis sur le tabouret pendant des périodes de temps prolongées est de loin pire que la punition corporelle consistant à être forcé à rester debout.
La saleté : Les pratiquantes de Falun Gong avaient l’interdiction de laver leurs vêtements, de se baigner, ou de laver leurs cheveux pendant de longues périodes de temps. Vivant pendant si longtemps dans de telles conditions, leurs cheveux étaient en désordre et collés comme avec de la colle. La puanteur des cellules était insupportable. Souvent les victimes se voyaient refuser l’usage de papier toilette sous le prétexte que les superviseurs n’étaient pas présents.
La démoralisation et l’humiliation: Normalement nous n’étions autorisées à montrer la moindre sympathie envers les victimes. Insultes, réprimandes, menaces et lectures de matériaux de propagande diffamant le Falun Gong étaient continuellement employés dans un effort d’affaiblir la résolution de la victime. Les victimes étaient obligées d’écouter. Si elles refusaient, étaient utilisées des méthodes de torture inhumaines, parmi lesquelles ne pas permettre à la victime d’uriner, comme outil de réforme avec l’approbation et les félicitations du chef de division.
“Les Coups et les réprimandes” : Avec l’excuse qu’une victime avait violé un règlement de la prison (comme ne pas avoir maintenu la posture requise durant la punition) elles étaient battues, grondées et insultées, et on leur disait de « cesser d’être têtues et d’accepter la réforme. » Les fonctionnaires de la prison utilisaient des détenus toxicomanes violents et des criminels pour punir et torturer les victimes. En faisant ainsi, on empêchait que les victimes déposent directement des plaintes contre le chef de division.
Nous étions aussi dans une position précaire. Nous ne pouvions faire confiance à personne, à l’exception de nous plaindre subrepticement aux victimes. Tous les bénéfices accordés pour les transformations réussies allaient au chef de division. Tous problème ou plaintes nous étaient attribués.
Note: Dans les cellules des victimes, le verre des portes et des fenêtres était couvert de papier blanc. Une petite ouverture était laissée, qui était recouverte de teinture bleue. Les gardes et les superviseurs pouvaient regarder à travers la teinte et voir les pratiquantes à l’intérieur, tandis que celles qui étaient à l’intérieur ne pouvaient pas les identifier. Nous voyions fréquemment passer le superviseur, scrutant à travers les fenêtres, contrôlant les pratiquantes à l’intérieur.
Ce qui précède est mon témoignage personnel de ce que j’ai vu et ce dont j’ai fait l’expérience pendant que j’étais au camp de travail forcé. Je l’ai mis par écrit afin que chacun sache et voit clairement comment le système des soi-disant camps de « ré-éducation par le travail » persécute d’innocents pratiquants de Falun Gong.
Version chinoise :
http://www.minghui.org/mh/articles/2005/9/11/110194.html
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