Près de 50 personnes emprisonnées pour leurs croyances un mois avant le Congrès national du PCC

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En Chine, au moins 47 pratiquants de Falun Gong ont été emprisonnés pour leur croyance en septembre 2022, et près de 2000 autres ont été arrêtés ou menacés, et leurs maisons ont été perquisitionnées par la police locale en juillet et août, révèle l’organisation Minghui, basée aux États-Unis, sur son site Internet qui suit la persécution du Falun Gong et remonte les décès (dans la mesure du possible).


Parmi ces pratiquants de Falun Gong, 17 étaient âgés de plus de 60 ans. Il s’agit d’une récente campagne de persécution nationale du PCC visant les pratiquants de Falun Gong, a rapporté Minghui.


Selon Minghui.org, les Comités provinciaux des Affaires politiques et juridiques de nombreuses provinces chinoises ont ordonné à la police locale, au personnel de sécurité de certaines entreprises et aux cadres des villages de mener une persécution massive contre les pratiquants de Falun Gong. Les agents impliqués dans la persécution ont signalé aux pratiquants de Falun Gong que cette répression était liée au XXe Congrès national du PCC.


[Le Congrès national du Parti communiste chinois se tient tous les cinq ans et sert à nommer le nouveau gouvernement. Le nouveau secrétaire du Parti, soit le nouveau chef d’État, les nouveaux 200 cadres qui intègreront le Comité central, soit l’élite du Parti, les 25 membres du Politburo, l’organe suprême du gouvernement, et les 7 membres du Comité permanent du Politburo, tout au sommet de la hiérarchie.]


Li Fengqin, 84 ans, de la ville de Huadian, dans la province de Jilin (nord-est de la Chine) est la plus âgée parmi les pratiquants emprisonnés. Elle est contrainte de purger sa peine à l’extérieur de la prison, sous surveillance.


Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle qui consiste en cinq exercices méditatifs associés à des enseignements moraux basés sur les principes de vérité, de compassion et de tolérance. En raison de sa popularité, cette croyance a brutalement été persécutée en 1999. Au jour d’aujourd’hui, 23 ans plus tard, la persécution se poursuit encore. (Suivre l’évolution de la persécution sur faluninfo.net)


À partir de 1999, le dirigeant du PCC de l’époque, Jiang Zemin, a déployé sur l’ensemble du pays le Bureau 610, un organe extrajudiciaire (une Gestapo), spécialement dédié à la répression des pratiquants de Falun Gong. Le PCC utilise divers moyens de persécution pour les forcer à renoncer à leurs croyances. Soit il les prive de leur emploi, soit il les surveille, les arrête, les emprisonne ou les torture. Certains sont également victimes de prélèvements forcés d’organes et meurent sur la table d’opération alimentant un trafic très lucratif pour le PCC.


En juin 2021, un tribunal populaire indépendant basé à Londres, connu sous le nom de « China Tribunal », a rendu son jugement après 18 mois d’enquête. Les membres du tribunal ont examiné les preuves, écrites et orales, y compris les témoignages de plus de 50 personnes lors de deux audiences publiques en décembre 2018 et avril 2019 et on conclut « hors de tout doute raisonnable » que le trafic d’organe avait lieu « à une échelle importante » depuis de nombreuses années en Chine.


Les sept membre du jury du China Tribunal lors d’une audience à Londres le 13 décembre 2018. Le président du tribunal, Sir Geoffrey Nice QC (au c.), était le procureur principal du procès de Slobodan Milosevic à la Cour pénale internationale de La Haye. (Avec l’aimable autorisation de l’ETAC)

Deux cas récents d’emprisonnement

Minghui tient un registre des pratiquants de Falun Gong persécutés en Chine du mieux qu’il peut. Cependant, Minghui précise que ses données sont très loin d’être complètes. Outre le blocage de l’information propre au PCC, il est particulièrement difficile de communiquer avec les pratiquants persécutés. Sans aucun doute, le nombre réel de victimes est nettement plus élevé que celui rapporté.


Voici deux pratiquants de Falun Gong emprisonnés pour leur croyance, comme l’a rapporté Minghui le 5 octobre.


Zhang Hui

Zhang Hui, 47 ans, une habitante de la ville de Tieling, dans la province chinoise du Liaoning (nord-est), a été condamnée abusivement à cinq ans d’emprisonnement le 15 septembre 2022 et s’est vu infliger une amende de 10.000 yuans (près de 1417 euros) en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Elle s’occupait de ses parents handicapés avant d’être emmenée de chez elle par la police le 13 juillet à 10 heures du matin.


Mme Zhang avait déjà été emprisonnée pour sa croyance.

Le 15 mars 2007, Mme Zhang et plus d’une douzaine de pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés. Ils ont été enfermés individuellement dans différentes salles d’interrogatoire et torturés. Elle a subi des tortures physiques. Elle a notamment été privée de sommeil, de nourriture et d’eau pendant 72 heures, et a été forcée de rester debout face à un mur pour une très longue durée. Elle a été condamnée à trois ans d’emprisonnement, quatre ans avec sursis, et une amende de 60.000 yuans (13.500 euros). Mais la police ne lui a pas remis de reçu pour l’amende.


En décembre 2001, elle avait été détenue pendant 12 jours et condamnée à une amende de 12.000 yuans (1687 euros) pour avoir collé des affiches exposant la mise en scène par le PCC de l’auto-immolation sur la place Tiananmen en janvier 2001.


[En janvier 2001, la télévision chinoise a retransmis en boucle une prétendue auto-immolation des pratiquants de Falun Gong sur la place Tiananmen. Cette opération visait à faire passer les pratiquants de Falun Gong pour des personnes fanatisées, et la discipline spirituelle du Falun Gong (ancrée dans la tradition bouddhiste et taoïste chinoise) pour une secte dangereuse. L’édition anglaise d’Epoch Times a rapporté 54 faits (partie I, partie II et partie III) prouvant que cette auto-immolation a été montée de toutes pièces par le PCC.]


Finalement, l’employeur de Mme Zhang a suspendu son salaire et ne lui a donné que 130 yuans (18 euros) par mois. Sous la pression, son mari a pris peur et a réclamé le divorce. Pour survivre, Mme Zhang, avec un enfant à charge, a dû se tourner vers ses parents.


Pratiquants faisant les exercices de Falun Gong à Chengdu, dans le Sichuan, avant le début de la persécution en 1999. (Avec l’aimable autorisation de Minghui)


Selon Minghui.org, Mme Zhang a commencé à pratiquer le Falun Gong en mai 1998. Elle déclare que les enseignements moraux du Falun Gong lui ont été très bénéfiques. Sa vie a pris un sens plus profond, elle a compris comment être une bonne personne et un bon employé.


Luo Liteng
Luo Liteng est un habitant du village de Fanghe, dans la ville de Macheng, dans la province centrale du Hubei, en Chine. Il a été condamné à quatre ans d’emprisonnement en septembre 2022. La police locale a informé sa mère par téléphone, sans lui révéler où il est détenu.


M. Luo a été arrêté avant de prendre le train à la gare de Macheng en mai 2021. La police a vérifié son téléphone portable et a trouvé une vidéo dans laquelle il apparaissait à son domicile avec plus d’une douzaine de pratiquants de Falun Gong de son village, célébrant le 13 mai 2021 l’anniversaire du fondateur de la discipline, M. Li Hongzhi.


La police ferroviaire a immédiatement arrêté M. Luo et l’a gardé au centre de détention de Macheng pendant plus d’un an avant qu’il ne soit condamné en septembre dernier. La police n’a pas autorisé sa famille à lui rendre visite.


Avant sa récente condamnation, M. Luo avait déjà été condamné à deux reprises à des peines d’emprisonnement.


En juin 2008, il avait été condamné à dix ans et envoyé à la prison de Fanjiatai, dans le comté de Shayang (province du Hubei), où il a subi des tortures physiques, passages à tabac, brûlures de cigarettes, travaux forcés.


Antérieurement en juin 2007, M. Luo était détenu au centre de détention de Macheng depuis un an.


M. Luo et ses parents pratiquaient tous le Falun Gong et le PCC les a tous persécutés sans relâche.


Démonstration d’une forme de torture utilisée contre les pratiquants de Falun Gong en Chine (avec l’aimable autorisation de Minghui)


En décembre 2000, le père de M. Luo a été brutalement torturé par la police au poste de police de Zhongyi, à Macheng, pendant plusieurs mois. Le père de M. Luo est mort des suites de graves blessures causées par la torture. Sa mère a été condamnée à deux ans de travaux forcés dans une prison du comté de Shayang.


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Frank Fang a contribué à cet article.

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