Parvenir à la grâce, trouver la compassion - L'histoire de Daoyong Zheng, Première danseuse de Shen Yun Performing Arts

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Daoyong Zheng, première danseuse de la compagnie Shen Yun Performing Arts. (Larry Dai)

Dans l’ancienne culture chinoise, il existe une croyance : l’univers trace un chemin pour chacun de nous. En suivant ce chemin, une personne peut trouver la réussite, et un don des dieux qu’il lui sera donné de partager.


Cette pensée chinoise pourrait s’appliquer à Daoyong Zheng. Cette jeune chinoise a passé son enfance atteinte d’une maladie chronique. Soutenue par ses proches et guidée par ses professeurs, ses efforts l’ont menée au pinacle d’un art encore peu connu en Occident, la danse classique chinoise.


La danse crée une réalité immersive. Légendes, périodes et décors se succèdent, et pour communiquer ses sentiments, Zheng doit les ressentir en profondeur. Tour à tour fleur, déesse ou général d’une armée, les histoires et les décors se suivent. Quand elle danse sur les hauts plateaux tibétains, un vaste ciel bleu parsemé d’épais nuages blancs s’ouvre à elle. Quand elle se trouve dans les plaines mongoliennes piétinées par le galop des chevaux, elle accueille les spectateurs en maniant avec dextérité un bol traditionnel.


Au sein de la compagnie Shen Yun Performing Arts, elle est aujourd’hui acclamée sur les plus grandes scènes du monde. Pourtant, la jeune femme n’a pas toujours eu la vie facile.


Raffinement de soi

 
Dotée d’un caractère de garçon manqué et impulsif, Zheng raconte qu’en assimilant la culture traditionnelle chinoise, elle arrive à présent à incarner les déesses et les mères attentives.

Zheng a grandi à Taïwan. Souvent hospitalisée étant enfant, sa mère a pensé l’inscrire à une activité physique. Un jour, elle a assisté à un cours de danse. « Le professeur m’avait dit de m’asseoir et de regarder ce que faisaient les autres. À la fin de la séance, j’ai couru le voir pour m’inscrire », se souvient-elle.


À cet âge, Zheng ne comprenait pas ce qu’il y avait de particulier dans la danse classique chinoise. Le sens de l’accomplissement, de la performance athlétique coulait dans ses veines. « J’étais assez impulsive, et me dépêchais parfois de finir mes devoirs pour courir danser », explique-t-elle. Mais la jeune femme avait du talent ; en 2008, son professeur l’a encouragée à auditionner pour Shen Yun, la première compagnie de danse classique chinoise au monde.


Après avoir rejoint Shen Yun, à New York, Zheng dit être passée par une grande transformation intérieure. « Les nobles femmes de l’ancienne Chine étaient très aimables et gracieuses. Moi, je suis plutôt du genre garçon manqué », raconte-t-elle. Sous l’influence de la culture traditionnelle chinoise, la jeune femme dit avoir modifié son caractère. Cette culture insistait sur le fait de trouver l’harmonie avec son environnement et les autres, une perspective différente que celle de vouloir être la première.


Zheng se souvient qu’une fois, elle a dû apprendre à interpréter le rôle d’une mère. L’un de ses premiers personnages était celui de la déesse San Sheng Mu. Comme le dit une légende, par un coup du destin, la déesse fut amenée à croiser plusieurs fois la route d’un jeune savant nommé Liu Xiang. Ils connurent ainsi un amour qui leur était interdit. De leur union naquît un fils, Chen Xiang.


Quand il s’aperçut que sa sœur avait épousé un mortel, Eriang Shen, le frère de la déesse, devint furieux. Il emprisonna sa sœur à l’intérieur du Mont Hua, célèbre montagne vénérée par les taoïstes. Plus tard, à mesure qu’il grandissait, Chen Xiang se mit en quête d’apprendre les arts martiaux de moines taoïstes. Il provoqua le frère de la déesse en duel et, après s’en être débarrassé, ouvrit le Mont Hua en deux au moyen d’une hache magique pour libérer sa mère.


Dans une scène de cette histoire, la déesse caresse tendrement la joue de son fils. En répétant le mouvement, le professeur de Zheng lui a fait remarquer qu’elle semblait caresser un mur. Elle s’est alors plongée dans l’histoire, pour regarder comment celle-ci avait été jouée auparavant.


Il est impossible d’exprimer un sentiment si vous ne l’expérimentez pas vous-même en profondeur.


Zheng brûlait d’impatience de mieux faire, mais l’harmonie n’est pas une performance athlétique. « Cela ne sert à rien de ne compter que sur son talent. Il faut savoir y mettre son cœur », raconte Zheng. « Un danseur doit avoir une recherche artistique élevée, mais en même temps, rester humble et courageux pour faire face à ses propres défauts ».


Zheng explique ainsi qu’il lui était difficile, depuis l’enfance, de faire face à ses propres problèmes. Une fois entrée dans la compagnie, il lui est devenu impossible de ne pas se remettre en question. « Enfant, je voulais être la meilleure partout, sans m’inquiéter des autres », dit-elle. La remise en question a été très difficile pour elle et lorsqu’elle n’arrivait pas à danser correctement, elle avait du mal à supporter ses échecs.


Une idée de la pureté


Dans sa jeunesse, Zheng n’était pas sûre de ce qu’elle voulait faire. Son grand-père, qui jouait de la musique classique chinoise, l’a encouragée. Ce soutien ne l’a jamais quittée et ces souvenirs l’ont aidée. Seulement un an après avoir rejoint Shen Yun, Zheng est devenue Première danseuse. L’environnement de la compagnie l’a encouragé à surmonter ses difficultés et à devenir plus altruiste. « J’ai réalisé l’importance d’avoir de la compassion envers moi-même et envers les autres ». Elle a pu ainsi accepter les critiques et les difficultés comme des opportunités pour s’améliorer. Zheng a eu l’occasion de retourner à Taïwan lors d’une tournée internationale de Shen Yun. Elle s’est produite ainsi devant ses parents et son grand-père.


Huit ans ont passé depuis le temps où la danseuse foulait le parquet de la salle d’entraînement de sa compagnie. Son statut de vétéran fait d’elle une grande sœur auprès des autres danseurs. « Le plus important est que chacun puisse progresser et danser en pensant aux autres. C’est ce que je réalise à présent », remarque Zheng.


La danse et la culture chinoises sont intimement liées. Il ne s’agit pas de simplement accomplir une performance athlétique : il faut arriver à un raffinement de soi.


D’après la danseuse, si une personne possède une bonne moralité, elle gardera toujours une disposition amicale et l’expression de son visage sera celle de la compassion. Si un danseur possède ces qualités, toute sa performance en sera imprégnée. Zheng le sait, à présent : elle n’aurait jamais pu prendre un meilleur chemin que celui de devenir danseuse.


Source : Epoch Times

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