Communiqué de presse : Des détenus dans un Camp de Travail chinois forcés à écrire des lettres à Kofi Annan aux Nations Unies

LONDRES, 19 septembre, 2002 (Centre européen d’Information du Falun Gong) – Le secrétaire Général des Nations Unies Kofi Annan reçoit peut-être cette année un grand nombre de lettres de citoyens chinois ressemblant plus à des confessions forcées qu’à des appels sincères.

Lorsque Mme Yanying Wu a été relâchée du Camp de Travail de Tianjin ce mois-ci, elle a révélé que les détenus étaient forcés d’écrire des lettres calomniant le Falun Gong et déclarant leur complet soutien à la persécution de la pratique par Jiang.

Selon Madame Wu, tous les pratiquants de Falun Gong détenus dans le Camp de Travail de Jianxin doivent écrire au Secrétaire Général Kofi Annan une lettre reconnaissant qu’ils ont été “trompés” par le fondateur du Falun Gong et que le Falun Gong est un “culte mauvais”. De plus leurs lettres doivent contenir un langage soutenant l’interdiction du gouvernement et renonçant complètement au Falun Gong.

Toute lettre ne se conformant pas à ces quatre exigences doit être ré-écrite, et des pratiquants comme Mme Wu qui refusent d’écrire de telles lettres sont soumis à d’autres châtiments, incluant la torture.

Ce n’est pas la première campagne de lettres sponsorisée par Jiang aux Nations Unies, l’année dernière, il avait lancé la campagne du "un million de signatures" dans une tentative apparente de convaincre la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies que le peuple chinois approuvait sa persécution du Falun Gong. Cependant, des rapports ont fait surface que quiconque refusait de signer le document dans l’entreprise était soumis à de sévères critique, rétrogradation, ou perte d’emploi, et que même de petits écoliers étaient forcés à signer leurs noms pour éviter le ridicule, ou une punition, le document est devenu plus un problème qu’une victoire de la propagande.

"A travers les trois ans de campagne contre le Falun Gong, le régime de Jiang a utilisé divers moyens pour extorquer des déclarations et des signatures à des citoyens chinois dans une tentative apparente de montrer un soutien à sa brutale persécution," note le porte-parole du Centre d’Information Européen Peter Jauhal. "Etant donné que ces tactiques de pression sont appliquées à tous les membres de la société, que nous disent-elles sur ce que les gens ressentent vraiment ? La vérité, c’est que dès le début, cette persécution n’a pas été l’expression de la volonté du peuple, mais a plutôt été conduite d’en haut par une propagande opprimant les consciences, par l’intimidation et la force brutale. »

Le Centre d’Information Européen du Falun Gong a vérifié les détails de plus de 480 morts depuis le début de la persécution en Chine en 1999. Des représentants gouvernementaux en chine, rapportent pourtant que le chiffre réel de morts avoisinerait en fait les 1 600. Plus de 100 000 personnes ont été arrêtées, plus de 20 000 condamnées au camp de travail forcé sans jugement.