  |
Vous êtes à nouveau aux Nations Unies pour le Conseil des droits de l’homme et vous arrivez avec un nouveau rapport sur les allégations de prélèvements d’organes. Pourquoi avez-vous éprouvé le besoin de faire un rapport révisé ?
Après le premier rapport nous avons reçu beaucoup de renseignements supplémentaires par courrier électronique. Nous avons visité de nombreux pays, rencontré des médecins, des chirurgiens, des victimes de Falun Gong, des clients de transplantations d’organes en Chine. Nous avons obtenu de nouveaux renseignements et fait davantage d’analyses.
Nous avons a obtenu 30 nouvelles informations.
Le rapport est plus convaincant, plus détaillé, plus sûr et on a voulu mettre tout ça ensemble.
Pourriez-vous nous donner quelques exemples de choses marquantes dans ce rapport ?
Pour le premier rapport nous n'avons pas eu le temps de parler aux clients : aux gens qui ont reçu une transplantation d’organes. Pour le deuxième rapport, nous avons parlé avec beaucoup de gens et ils nous ont dit que premièrement "tout se passe en secret, on ne sait pas le nom du donateur on ne voit pas le consentement à la donation, on ne connaît pas le nom du chirurgien en Chine, on ne connaît pas à l’avance l’horaire de l’opération, c’est impossible que des amis viennent dans l’hôpital où nos propres médecins dans la salle d’opération. C’est un très grand secret."
Une autre chose, les militaires s’occupent de ces choses. Souvent les opérations se font dans des hôpitaux militaires et souvent ce sont des chirurgiens militaires qui font ces opérations. Les militaires sont des gens qui sont au dessus du droit, mais ça c’est autre chose.
Un autre point, nous avons passé des appels additionnels aux hôpitaux avec nos enquêteurs pour demander s’ils avaient des organes des pratiquants de Falun Gong : ils nous on dit que oui.
On a parlé avec beaucoup plus de victimes de Falun Gong qui nous ont dit : oui on fait des examens de sang aux prisonniers de Falun Gong et pas aux autres. Oui il y a des pratiquants de Falun Gong en prison non identifiés et qui disparaissent en grand nombre.
Ce sont tous les éléments nouveaux.
Les gens étaient choqués et voulaient faire quelque chose. Des villes ont passé des résolutions, les législateurs veulent légiférer contre le tourisme international de transplantation d’organes. On commence à voir un mouvement contre ces pratiques partout dans le monde.
Avez-vous pu rencontrer des chinois et qu’en pensent ils ?
Le gouvernement de Chine a fait des déclarations contre notre rapport qui sont, je dirais, ridicules. Il dit que le mouvement Falun Gong est mauvais , que nous ne sommes pas indépendants , que notre rapport est fondé sur la rumeur ce qui n’est pas le cas, que nous sommes contre la Chine ce qui n’est pas le cas. Il dit des bêtises .
Avez-vous pu rencontrer des médecins chinois qui auraient pratiqué des transplantations ?
Moi non, mais M. Kilgour oui, car il était allé à Boston au congrès mondial de transplantation. Il y avait des médecins chinois et a pu parler avec quelques uns.
Ont-ils confirmé que les organes pouvaient provenir des pratiquants de Falun Gong ?
Un avec qui M. Kilgour a parlé a confirmé ça.
Nous sommes à l’ONU, M. Nowak (rapporteur spécial contre la torture) est là. Avez-vous pu collaborer avec M . Nowak, ou M. Nowak a-t-il pu avancer sur ce dossier ?
Je l’ai rencontré, je pense, en octobre à Genève. Il a lu notre rapport, il a lu notre révision il a envoyé un courrier électronique pour dire qu’ il l’a trouvé intéressant. Il a fait son rapport au Conseil aujourd’hui et il a fait mention de la question des prélèvements d’organes. Ca veut dire qu'il y prête attention.
Merci M. Matas.
* * *
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.
plus ...