Cette semaine, j'ai parlé à un pratiquant occidental qui a échangé avec moi de nombreux doutes qu'il avait eu depuis une longue, très longue période. Après avoir discuté avec lui, j'en ai conclu qu'il ne croyait pas au but de la rectification de la Loi. J'en suis venu à cette conclusion parce qu'il ne voyait pas seulement un problème dans l'approche générale qu'avaient les pratiquants avec la rectification de la loi – c'est à dire, étant donné la nature d'un régime autoritaire, par notre " sortie", nous avons aidé à créer et à maintenir l'environnement pervers qui nous persécute actuellement – mais ce pratiquant est allé encore plus loin. Il a émis des doutes sur des demandes et des explications de Maître. Il a ressenti qu'il semblait souvent que Maître expliquait les choses après les faits, comme une justification pour laquelle les choses allaient mal…comme pourquoi la situation en Chine ne s'améliorait pas, comme pourquoi les choses mettent autant de temps à s'achever, et pourquoi Maître ne protégeait pas les pratiquants bien que dans Zhuan Falun, la Maître ait dit explicitement qu'il protègerait les pratiquants.
Mon ami a échangé ces doutes longtemps cachés avec quelques autres pratiquants occidentaux et m'a dit avoir découvert que d'autres pensaient la même chose que lui.
Le fait qu'un groupe de gens aient pu expérimenter ces doutes très substantiels m'a vraiment tracassé. Comme Maître a dit dans "Immuable" dans Points Essentiels pour un Avancement Assidu, "Que ce soit dans le présent ou dans le futur, ceux qui peuvent saboter notre Loi ne sont rien d'autres que nos propres disciples."
J'ai rapidement conclu et échangé avec lui que le résultat final en suivant sa logique serait de dire deux choses terribles. Nous devrions dire que nous appartenons à une secte déviée, et nous devrions dire également que notre bien aimé Maître est d'une façon ou d'une autre dérangé. Je n'ai pu voir aucune autre issue autour de cette conclusion si je me laissais suivre ce type de pensée le long de ces lignes
Malgré cette compréhension, après cette conversation très perturbante, j'ai vu mes propres doutes refaire surface. Habituellement, mes doutes sur ma pratique avaient à voir avec mes propres doutes; puis-je vraiment réussir ma ‘cultivatio’n ? Et, au cours du temps, ces doutes ont presque disparu. Mais après cette conversation, des doutes similaires mais pas aussi grands que ceux de mon ami, que j'avais dépassé dans le passé et réprimé, sans vraiment penser qu'ils reviendraient me hanter ont réapparu.
D'un autre côté, je pouvais comprendre le point de vue de mon ami. Si vous suivez simplement une logique régulière, la manière dont les gens pensent habituellement, ce qu'il a dit est parfaitement sensé..
Mais je pouvais encore continuer à penser comme un pratiquant, et j'ai réalisé que c'était un test personnel pour moi. En fait, avant cette conversation, je venais juste de passer une épreuve personnelle majeure et avais devant moi un nouveau projet pour Dafa. Ces doutes me maintiendraient certainement éloigné du travail de Dafa. J'ai pu aussi voir que c'était une interférence.
Je pouvais aussi voir ma propre irresponsabilité dans mes négligences passées. Si je n'avais pas mis de côté mes doutes au sujet de la rectification de la loi, mon mari considérerait-il encore le Falun Gong comme une secte ? Si je ne suis pas parfaitement sûre de répondre à toutes les questions que j'ai, ne suis-je pas en train de créer un environnement qui laissera la perversité nuire aux autres ? En fait, peut-être en mettant de côté mes propres doutes plutôt que d’en discuter, j'avais involontairement contribué à ce que l'environnement permette aux doutes de mon ami de se manifester.
Mais les doutes ont subsisté et ont refait surface ce jour-là. De manière à résoudre le problème de mes propres doutes, j'avais besoin de retourner en arrière dans ma ‘cultivation’. J'ai ressenti que je devais revoir les choses d'un point de vue presque ordinaire.
Par exemple, je devais penser aux pratiquants que je connaissais et aux améliorations que j'ai vues dans leur conduite de nombreuses fois. J'ai examiné l’amélioration de ma propre capacité à prendre des responsabilités dans la vie quotidienne, à me libérer du désir de confort et de vouloir l’approbation des autres. Et, à travers ce processus j'ai résolu pour moi-même ce qui suit: si je me trompe en suivant Dafa, au moins je me trompe avec de bonnes intentions. En fait, je ne peux imaginer d'intentions meilleures que celles avec lesquelles je me suis engagée à aider à faire le travail de rectification.
Après cette première étape en dépassant ces doutes, j'ai essayé de revoir le processus de refoulement lui-même. J'ai pensé combien Maître nous demande souvent de réprimer les mauvaises pensées. Ainsi, je me suis demandée, pourquoi le fait de réprimer les pensées n'a pas fonctionné pour moi? J'ai compris que réprimer ses pensées avec succès ne pouvait être atteint que si on se tient sur un sol ferme. Si vous pouvez trouver et vous tenir en un lieu où vous n'avez AUCUN doute, même si vous ne trouvez cet endroit que pour une seconde, alors vous pouvez réprimer vos pensées et avancer. Sinon, l'acte de réprimer est basé sur la peur ou sur un autre attachement. C'est le fait de réprimer d’une personne ordinaire qui ne souhaite pas faire face à ses propres réalités. Dans ce cas cela pourrait être motivé par la peur d'avoir un doute, ou la peur de commettre un sacrilège à vos propre yeux ou ceux des autres, ou motivé par la paresse et ne pas suffisamment examiner les choses, parce qu'il est plus facile de rester en surface et de penser que Maître prendra soin de tout.
Le jour d'après cette réflexion, j'en suis venu à comprendre que j'avais peur d'avoir tort. Ma peur que je pourrais avoir tort a redonné de la puissance à ces doutes et a aussi justifié mes doutes précédents. Une fois que j'ai réalisé ceci, tous les sentiments insistants ont disparu.
Je suis vraiment reconnaissante envers mon ami (qui se sent mieux à présent) - Il m'a permis de plonger et de suivre sa pensée. En fait, je me suis laissée prendre le chemin de l'illusion pour son bien. Durant notre conversation, il y a eu un moment où j'ai consciemment choisi d'être bon et d'écouter ce qu'il avait à dire. En fait, après cette expérience, lorsque j’ai fait mes excuses au Maître pour avoir douté, il m'a à ce moment-là offert un grand cadeau: une nouvelle compréhension. Il m'a permis de voir qu'en suivant la pensée de mon ami, en allant vers cet état confus et parlant avec lui de son point de vue, j’ai traversé ce que font les dieux lorsqu'ils entrent dans le labyrinthe. Je suis entré dans son monde dans l'espoir de l'aider à passer cette épreuve. La seule chose que j'ai prise avec moi dans ce voyage (à ce moment-là) était la compassion et la patience et une tentative d’accéder à la vérité.
Nous nous disons souvent les uns les autres que la foi est la clé. Je suis d'accord. Mais avoir la foi ne fait pas du doute un ennemi, ce que je croyais auparavant. Le doute ne doit pas être combattu (pas plus que les forces anciennes ne doivent l'être). Elles ainsi que les doutes disparaîtront. Le doute lui-même sera balayé si on suit Zhen-Shan-Ren.
Ainsi, Maître m'a donné une nouvelle compréhension du doute lui-même. Je pense que lorsque nous sommes ennuyés par quelque chose, après avoir cherché à l'intérieur de nous mêmes pour découvrir nos notions humaines ou attachements, nous devrions nous arrêter une nouvelle fois et voir si nos doutes sont partis ou pas. Le mieux serait que ces doutes soient échangés ou passés en revue immédiatement de manière à ce qu'ils puissent être discutés immédiatement. Si mon ami avait confronté et éliminé ses doutes quand ils sont apparus la première fois, bien qu'ils aient pu refaire surface plus tard par couche de tests, son esprit aurait il suivi le chemin jusqu’où il l’a suivi. ?
Et même dans des cas n'ayant pas de si radicales conséquences, est ce que même les petits doutes ne devraient pas être discutés ? Si nous ne tenons pas compte de nos propres doutes avant d'avancer, en quoi contribuons nous vraiment au processus de la rectification de la loi ? Si nous suivons juste les autres pratiquants dans le processus de la rectification de la Loi, sans partager nos opinions, aidons nous vraiment le processus ? J'ai récemment entendu qu'un millier de messages email ont été envoyés au Parlement Français et la plupart d'entre eux étaient juste des copies d'une lettre. Est ce que les pratiquants qui ont participé à cette campagne d'email, ont suivi leur propre chemin, parlé de leur propre vérité ? Ont-ils négliger la pensée, le doute, qu'ils devaient écrire leur propre email, quelque soit leur capacité en anglais et le temps que cela prendrait ? Je pense que beaucoup ont du le faire, bien que je ne puisse pas le savoir.
Il semble que si nous ignorons nos doutes, nous courons le risque que nos doutes mènent leur propre vie, nous faisant marcher lourdement en avant sans réfléchir, plutôt que de suivre un chemin dans lequel nous continuons d'exprimer nos propres vérités et de nous corriger ensemble.
Dans tous les cas, je pense que le doute, qu'il soit léger et nous indiquant un chemin véritable, ou bien grand et déterminé à nous renverser, ne doit pas être évité pas plus qu'aucun autre conflit. Le doute nous permet un moment pour faire un choix, qui sera le bon, si nous ne nous en détournons pas.
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