Un tribunal conduit le procès expéditif de onze pratiquants sans en informer leurs avocats

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Onze pratiquants de Falun Gong ont été amenés devant un tribunal dans quatre voitures de police au matin du 29 octobre 2013, où ils ont été soumis par la contrainte à un procès pour la cinquième fois. Ils avaient été arrêtés en juillet 2012 pour l'installation d'un certain type d'antenne parabolique à Zhongshan, ville de Dalian. Cette parabole satellite reçoit les programmes de la télévision NTD basée États-Unis, qui diffuse des nouvelles non-censurées par le régime communiste.


La séance a commencé à 9h00 pour être levée 25 minutes plus tard. Les pratiquants jugés étaient : Che Zhongshan, Zhu Chengqian, Wang Shouchen, Pan Xiuqing, Pei Zhenbo, Shi Zhanshun, Yu Bo, Guo Song, Bai Ruyu, et Li Shengjie.


Ce soi-disant procès a eu lieu sans la présence d’aucuns avocats ni d’aucuns défenseurs de leurs familles. Seul le juge et le procureur étaient présents. Ils ont pressé à plusieurs reprises les pratiquants de renvoyer leurs avocats, leur disant qu'ils les priveraient de leurs droits d'engager un avocat en cas de refus. Sept pratiquants qui avaient engagé des avocats ont plaidé pour le droit d'avoir leurs avocats présents dans la salle d'audience.


Les pratiquants ont établi que leur croyance en Falun Gong n'est en aucun cas un crime. Il n'y avait rien de répréhensible non plus à installer des antennes paraboliques ce que de nombreuses personnes font pour gagner leur vie. Certains pratiquants ont refusé de répondre à toute question posée par le juge ou le procureur, aucun avocat ou membre de leur famille n’étant présent pour les défendre. Un pratiquant a dit au juge qu'ils n'avaient pas suffisamment de preuves qu’un crime avait été commis. Aucune loi ne déclare que l'installation d'antennes satellite de la TV NTD est interdite, pas plus qu’aucune ne stipule que le Falun Gong est une secte.


Une autre séance a débuté à 10h00 lors de laquelle ils ont jugé M. Qu Bin, et cela s’est terminé en dix minutes. M. Qu, qui était en fauteuil roulant suite à la torture lors de son emprisonnement, a ensuite été ramené au centre de détention. Assurant sa défense, sa femme a déclaré qu'il n'y avait rien d'illégal dans ses actions d'installer des antennes paraboliques, ce qu'il faisait pour gagner sa vie, et qu’il ne devrait pas être emprisonné pour ses convictions spirituelles.


Tout le tribunal était en état d'alerte avant le procès, et il y avait partout des policiers en uniforme et en civil. Ils prenaient secrètement des photos et filmaient les gens dans toute la zone alentour. Ils ont aussi harcelé la famille du pratiquant M. Guo Song, et il y avait des policiers en civil qui les surveillaient constamment.


La veille du procès, les fonctionnaires de la cour ont informé les familles qu'ils pourraient assister au procès, mais les avocats et les défenseurs des familles n'ont reçu aucune notification. Par la suite, les avocats ont signé conjointement une lettre de pétition et l’ont envoyée à la cour, et les familles ont remis individuellement en main propre leurs déclarations de protestation au tribunal, demandant l’annulation du procès tenu en l’absence de toute procédure régulière.

Arrestations de masse en 2012

Le 6 juillet 2012, les fonctionnaires du bureau 610 de la ville de Dalian, le Comité des affaires politiques et légales, le département de police de la division de sécurité intérieure et la division de sécurité nationale ont travaillé avec les départements de police locaux, les commissariats et des associations de quartier et conduit des arrestations à grande échelle de pratiquants. Ils se sont focalisés sur les pratiquants qui avaient installé des récepteurs satellites pour les gens. (Les PCC a peur que les gens regardent NTDTV).


Près d'une centaine de pratiquants ont été arrêtés, détenus, torturés et leurs maisons ont été fouillées. Parmi eux, Mme Zhang Guilian 69 ans, a été torturée dans le centre de détention de Dalian jusqu'à sa mort le 5 août. Les pratiquants Qu Bin et Zhang Guoli ont été torturés au point de mettre leur vie en danger. Mme Hou Chenli a eu les jambes brisées et ses reins ont été blessés alors qu'elle se trouvait dans le centre de détention. M. Che Zhongshan a été torturé au centre de détention de Dalian. Il a été menotté et enchaîné au sol pendant deux mois et parfois attaché au banc du tigre pendant la nuit. En conséquence, il a dû être transporté à l'hôpital pour un traitement d'urgence à trois reprises.


Illustration de torture: le Banc du tigre

Illustration de torture: Menotté et enchaîné au sol


Multiples tentatives de condamner illégalement les pratiquants

Les fonctionnaires de la cour de Zhongshan ont initialement annoncé que le procès de 13 pratiquants, qui demeuraient emprisonnés après l'arrestation de masse, devait avoir lieu à 9h30 le 12 avril 2013, mais ils ont tout à coup avisés les avocats le 11 avril que le procès était annulé. Dans la matinée du 12 avril, de nombreux policiers étaient stationnés devant le tribunal et les pratiquants arrêtés et les membres de leurs familles étaient venus assister au procès. Deux avocats ont également été arrêtés à ce moment-là et l’avocat Chen Hai de 60 ans a été battu par la police. Cet incident a été largement rapporté par les médias étrangers.


Au matin du 21 juin 2013, les fonctionnaires de la cour de Zhongshan ont emprunté l'installation de la cour de Xigang afin de juger ces 13 pratiquants. Neuf avocats ont plaidé non coupable pour ces pratiquants, dont deux ont été libérés. L'affaire était quoi qu’il en soit sans fondement et n’a suivi aucune procédure régulière. En outre, toutes les preuves avaient été fabriquées. Le juge et le procureur ont été réduits au silence par les puissants arguments des avocats ainsi que les déclarations des pratiquants, qui ont souligné les illégalités des actions de la police et du procureur. Ils ont été obligés d'appeler fréquemment à une suspension d’audience et les avocats ont protesté contre les retards longs et fréquents. À 20h30, le juge a demandé un ajournement et annoncé que l'affaire serait jugée une autre fois.


Le 2 août 2013 les fonctionnaires de la cour de Zhongshan ont emprunté de nouveau l'installation de la cour de Xigang et y ont tenu un procès. L’avocat Chen Hai a été sorti de la salle d'audience et battu une deuxième fois par des policiers. Les autres avocats ont protesté et ont quitté la salle d'audience ensemble.

Version anglaise
Court Conducts Rushed Trial of Eleven Practitioners Without Informing Their Attorneys

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