Masanjia dénoncé dans un nouveau documentaire

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(Capture d'écran NTD -cliquez sur l'image pour regarder la vidéo)

Transcription :


la Maison d’édition 1908 a récemment organisé à Hong Kong une projection en avant-première du documentaire Women Above Ghost's Head, suivie d’un débat. Le film décrit la torture terrifiante perpétrée dans le Camp de travail Masanjia en Chine. Le metteur en scène, Du Bin, également photographe pour le New York Times, était présent à la projection. Il a partagé avec NTD l’épouvante qu’il a ressentie en entendant les histoires des femmes qu’il interviewait

"Sous la terre il y a des fantômes, au-dessus il y a les femmes dans le camp." Mais ce sont les femmes qui vivent en enfer dans le Camp de travail de Masanjia.


C’est le terrifiant récit d’une des survivantes du notoire camp de travail pour femmes de Masanjia interviewée dans le nouveau documentaire Women Above Ghost's Head.


Masanjia est littéralement construit au-dessus d’un cimetière, dans la province Nord-Est du Liaoning. Il a depuis des années été décrit par d’anciennes détenues, groupes des droits, et ONG comme étant un enfer sur terre, où la torture brutale est une routine quotidienne.


[Du Bin, Metteur en scène de Women Above Ghost's Head]:

" J’ai été profondément bouleversé lorsqu’elles racontaient leurs souffrances durant l’affreuse torture. Elles étaient calmes, comme si c’était arrivé à quelqu’un d’autre. J’ai été profondément touché parce que ce genre de torture est au-delà de la tolérance d’une personne normale, mais elles étaient néanmoins si calmes. Je pense qu’elles sont extraordinaires."


Le photographe du New-York Times Du Bin a interviewé 12 anciennes détenues de Masanjia. Beaucoup étaient disciples de la pratique spirituelle Falun Gong, qu’on pense être le principal groupe ciblé à Masanjia. Après avoir entendu l’horrible torture que ces 12 femmes ont endurée, Du ne pouvait pas rester silencieux.


[Du Bin, Metteur en scène de Women Above Ghost's Head]:

"Je voulais que d’autres sachent que des tortures comme celle-ci arrivent à des êtres humains. En tant qu’être humain, je ne peux pas accepter cela. C’est pourquoi j’ai fait ce film. Je n’ai aucune peur, sinon je ne l’aurais pas fait. Je dois montrer que nous sommes des êtres humains, pas des animaux. Nous ne pouvons pas être soumis à la torture et attaqués arbitrairement.”


Le documentaire de Du Bin arrive dans la foulée d’un exposé sur Masanjia publié en début de ce mois par le Lens Magazine, un média chinois relativement libéral. L’article a été retiré depuis, mais pas avant d’avoir déclenché un tollé sur le net chinois.


Le Camp de travail Masanjia a été agrandi du temps du membre du politburo disgracié Bo Xilai. Bo a été poursuivi à l’étranger par d’anciens détenus pour torture et crimes contre l’humanité. Depuis sa chute politique l’an dernier, des craquements sont parfois apparus dans le strict contrôle de l’information du régime s’agissant des abus dans les camps de travail et de la persécution du Falun Gong.


Mais alors même que davantage de détails se font jour concernant Masanjia, les autorités du Liaoning ont officiellement nié être impliquées dans tout abus et torture.


[Du Bin, Metteur en scène de Women Above Ghost's Head] est en ligne depuis le 1er mai.


NTD - New York

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