I. La première fois que je suis allé faire appel pour le Falun Dafa j'ai été battu et détenu
Le 19 octobre 1999, ma femme et moi, accompagné de Mme Peng Fengmei, une autre pratiquante, une professeur retraitée de Yangjiazhangzi qui est morte sous la torture au Centre de Détention de Huludao en 2002, sommes allés à Pékin faire appel pour le Falun Dafa, un droit garanti par la Constitution. Mais au bureau d'appel nous avons été sévèrement battus par un chef d'équipe dont le nom est Zhang. En entendant que j'étais venu faire appel pour le Falun Dafa, il m'a passé les menottes, m'a traîné par les cheveux et m'a frappé la tête contre le mur. Puis il m'a giflé, m'a frappé, et donné des coups de pied pendant trois heures. Tout en me battant, il me demandait mon adresse. Je ne lui disais pas pour ne pas compromettre d'autres personnes, alors il me battait encore plus fort. J'ai commené à avoir des vertiges, ma tête était brûlante et très douloureuse. Elle semblait gonflée à l'intérieur et à l'extérieur. Ils m'ont fouillé et ont trouvé ma carte d'identité, puis ils m'ont envoyé au Bureau de Huludao à Pékin.
Le lendemain, des policiers du Poste de Police de District du Développement Economique de Yangjiazhangzi sont venus à Pékin et m'ont ramené au Centre de Détention de Huludao, où j'ai été détenu pendant un mois. Durant tout ce temps, quand je faisais les exercises, deux policiers du nom de Shi et An m'ont battu. Ils m'ont battus sur la tête et sur le torse avec le "Bâton de la Dent du Loup" [traduction littérale d'un terme qui désigne un moyen de torture - NDT]. Ils m'ont frappé à l'estomac et m'ont donné des coups de poing dans les yeux. Il y avait comme un tonnerre qui résonnait dans ma tête, et j'avais des vertiges. Mon dos était si endolori que je n'arrivais pas à retirer mes vêtements ni à m'allonger sur le dos dans mon lit. J'avais très mal à l'estomac, mes yeux étaient noirs et gonflés et je ne voyais plus rien.
Un mois après que l'on m'ait relâché, le Département de la Sécurité Publique du Bureau Mineral m'a emmené pour me détenir illégalement pendant trois jours de plus. Ils m'ont extorqué 1,000 Yuan soi-disant de "dépôt," ils ne me l'ont rendu que plus tard. Ils m'ont suspendu ma carte d'identité de manière arbitraire, ainsi que mes papiers de logement, ce qui m'a causé beaucoup de problèmes tout le temps où ils les ont gardés.
II. Le deuxième jour je suis allé à Pékin faire appel pour le Dafa, j'ai été battu et ils m'ont extorqué de l'argent
Le lendemain de mon retour, ma femme et moi, accompagnés de deux autres pratiquants, sommes de nouveau allés à Pékin faire appel. Vingt jours plus tard (c'était le 2 décembre 1999), j'ai été arrêté une deuxième fois et emmené au Centre de Détention de Huludao. Le 27 décembre 1999, on m'a forcé à réciter les règles du centre de détention. Et parce que je les récitais trop lentement, le policier Li Yajie m'a frappé au visage vingt fois avec la semelle de sa chaussure. Avec le policier Wei Gozhong, ils m'ont enlevé le pantalon et m'ont frappé les fesses avec des tuyaux en plastique. Ils se relayaient pour le faire. Suite à cela, mes fesses étaient noires de coups, endolories et gonflées, je ne pouvais plus m'asseoir. Ils m'ont aussi volé les 1,250 Yuan que j'avais sur moi.
III. Alors que j'étais chez moi, j'ai de nouveau été arrêté sans raison, détenu, et on m'a encore volé de l'argent
Le 20 mars 2000, des policiers de la Station de Yangjiazhangzi m'ont menti, ils prétendaient que leur superviseur voulait me parler. Moi et trois autres pratiquants avons été kidnappés et emmenés au Poste de Police de Yangjiazhangzi, où nous avons été détenus arbitrairement pendant dix jours. Nous avions peur de devoir aller à Pékin pour faire appel durant les "Deux Conférences."
Après ces dix jours, le policier Liu Xingcheng du District de Lianshan m'a forcé à aller au poste de police de la Section de la Politique et de la Sécurité, où j'ai été menotté pendant plus d'une demi-journée. Je n'ai pas été rélâché tant que ma famille n'a pas eu payé les 3,000 Yuan de "ranson."
IV. Ma maison a été fouillée arbitrairement et j'ai été détenu dans un camp de travaux forcés pour être soumis à toutes formes de torture
L'après-midi du 23 juin, Yang Zhenyong de la Branche de la Sécurité Publique de Yangjiazhangzi, Liu Jianguo et Feng Jun de la Section de la Politique et de la Sécurité au District du Développement, Ma Guangyuan du poste de police local et Guan Baoyu du Comité de Voisinage sont entrés chez moi par effraction. Ils m'ont confisqué les photos de Maître et m'ont emmené au poste de police. Là, Liu Jianguo et d'autres voyous sont retournés chez moi et ont fouillé à nouveau. Ils ont emmené trois Zhuan Falun et une insigne de Falun. Au poste de police, ils ont demandé si je continuais à pratiquer le Falun Gong et j'ai répondu "oui". Alors ils m'ont détenu au Centre de Détention de Huludao pendant près d'un mois.
Le 13 juillet, ils m'ont condamné à des travaux forcés pendant un an. J'ai été détenu au Camp de Travaux Forcés de Huludao.
Beaucoup d'intellectuels et de gens de haut rang étaient détenus au Camp de Travaux Forcés de Huludao. Les gardiens traitaient les pratiquants comme des animaux. Quand je suis arrivé, ils m'ont fouillé de force et ont trouvé un article de Maître. Zhang Fusheng m'a frappé et m'a donné des coups de pieds pendant un long moment. Je ne me souviens plus combien de fois il m'a frappé au visage, mais je me souviens que ma tête me brûlait de manière aigüe et me faisait très mal. Après quoi, ils m'ont puni en me forçant à rester agenouillé pendant presque toute une journée.
A ce moment là, beaucoup de pratiquants étaient détenus dans ce camp. Nous avons tous été forcés à nous asseoir sur le béton pendant plus de dix heures par jour sans pouvoir faire le moindre geste. La nuit, nous dormions sur des planches et les gens étaient entassés. Durant la journée, nous ne mangeions que du pain vapeur fait de sorgot et de farine de maïs.
Le 25 juillet, ils ont msi en place une équipe spéciale pour persécuter les pratiquants de Falun Dafa. Ils forçaient les pratiquants à réciter le règlement du camp, à marcher, à courir et à travailler dans les champs.
En octobre, plus de dix anciens pratiquants qui s'étaient éveillés sur une voie déviée sont venus du Camp de Travaux Forcés de Masanjia à Shenyang. Ils ont commencé à attaquer les pratiquants un par un pour essayer de nous "réformer" par des mensonges. Ceux qui ne changeaient pas après quelques jours étaient battus avec des semelles de chaussure et à coups de matraques electriques. On frappait certains pratiquants sur les parties intimes, d'autres sur la tête -- leur tête était si gonflée que nous ne les reconnaissions plus. Avant que j'arrive au camp, le pratiquant Yao Yanhui a été battu pendant 16 heures jusqu'à ce qu'il perde connaissance.
Le 9 novembre à 18 heures, Liu Guohua, le chef du camp, m'a appelé à son bureau au quatrième étage. Il a essayé de me forcer à lire un livre diffamant le Dafa, mais j'ai refusé, alors il m'a menotté derrière le dos. Liu Guohua, Zhang Guozhu, Fan Yongjie, et Liu Haihou se sont relayés pour me frapper à coup de matraque électrique. Durant tout ce temps, ils ont rechargé deux matraques à trois reprises. Pendant qu'ils les rechargeaient, Liu Guohua m'a enlevé les chaussures et m'a frappé au visage avec les semelles sans arrêt, plus de trente fois. J'ai été torturé jusqu'à minuit.
Les matraques électriques sont les instruments de torture les plus utilisées contre les pratiquants de Dafa.
Encouragés par l'ordre de Jiang "on prétend qu'ils se sont suicidés s'ils sont battus à mort" et motivés par un sens dévié du devoir, afin de forcer les pratiquants à abandonner leurs convictions, les policiers prenaient cela pour un jeu de torturer les pratiquants de Dafa et de voir la souffrance des pratiquants soumis aux tortures. Parfois ils utilisent jusqu'à six ou sept matraques contre un seul pratiquant. On n'épargnait pas les vieilles dames et les jeunes filles. Une matraque avec 10,000 volts provoque une brûlure ou une tache noire sur la peau même en l'effleurant. Sous l'effet du courant électrique, les muscles se convulsent et les membres entrent en spasmes sans que l'on puisse les contrôler. Même après que le courant électrique soit passé, on continue d'avoir des crampes pendant longtemps. Dans toute la pièce et le couloir où l'on pratique ce genre de torture ça sent la chair brûlée. Les parties du corps qui ont été électrocutées deviennent rouges et enflées ou noires et marquées. Les tissus se déchirent et des croûtes se forment. Les policiers emploient différents instruments de torture surtout sur les parties sensibles du corps comme la plante de pieds, les aisselles, et même le pénis et l'anus des hommes (ils faisaient souvent cela au Camp de Travaux Forcés de Huludao) ou dans le vagin des femmes.
Quand le corps d'un pratiquant était couvert de cloques suite aux électrocutions, les gardiens craquaient les cloques avec la semelle d'une chaussure puis recommençaient à électrocuter la personne.
Mon visage et mon cou étaient enflés et tout noirs suite à ces mauvais traitements. Même longtemps après, ma peau a continué à se craqueler et les parties qui avaient été électrocutés étaient très douloureuses, même sans qu'on les touche. Je ne m'en suis remis que longtemps après.
Après minuit, ils ont arrêté de me battre mais ne m'ont pas permis de dormir. Les collaborateurs s'organisaient pour s'occuper de moi de minuit jusqu'au matin et du matin jusqu'au soir. Après six heures de torture à coups de matraques électriques et de coups, sans pouvoir dormir pendant toute une journée et toute une nuit, j'étais littéralement épuisé.
Un jour en mars, le camp a exigé que nous mettions des vêtements de prison. Les pratiquants qui ont refusé ont été tirés l'un après l'autre pour être battus. Quand c'était au tour du pratiquant Yu Yingnan, je n'ai pas pu le supporter. Avec d'autres pratiquants, je me suis précipité dans le couloir et j'ai crié très fort, "arrêtez de battre les gens!" Ils ont alors commencé à me battre moi même. Menés par le Vice Directeur Yao Chuang, une dizaine de gardiens m'ont collé au sol, m'ont passé les menottes, et m'ont enlevé le pantalon. Wang Shengli, le Directeur de la Section de la Rééducation, m'a cinglé avec la ceinture de mon pantalon, le policier Dong Liyong m'a donné des coups de matraque électrique, pendant que plus de dix gardiens, y compris Guo Aiming, Song Zhongtian, Xie Bo et Cao Xue, me frappaient au visage et sur tout le corps. Zhang Fusheng, le Vice Directeur de la Section de Rééducation, m'a même pris par les cheveux pour me cogner la tête contre le béton. J'avais les deux mains attachées derrière le dos. Aucune partie de mon corps n'a été épargnée. J'ai commencé à avoir des vertiges et ma vision se troublait. Mes oreilles sifflaient. J'avais mal partout. J'ai essayé de crier de dessous les semelles de la dizaine de personnes qui me battaient, "Assez les coups ! Vous violez la loi et la moralité." Ma voix a résonné dans tout le couloir. Par peur et remplis de haine, ils m'ont fourré dans la bouche des chaussettes sales. Puis ils m'ont empoigné par le cou et m'ont frappé encore plus violemment. Tout en me frappant Zhang Fusheng a déclaré avec méchanceté, "C'est ça, pas de loi, pas de morale. Qu'est ce que tu peux faire d'eux?" Le Vice Directeur Yao Chuang m'a donné un grand coup de pied dans le visage avant de partir en disant aux autres, "Collectez des données criminelles sur lui. Mais d'abord vous le condamnez!" Epuisés par les coups qu'ils venaient de donner, ils m'ont remis le pantalon et m'ont jeté dans une cellule "d'isolement," où je suis resté 19 jours.
"L'isolement" est un moyen pervers qu'utilisent les larbins de Jiang pour persécuter les pratiquants de Falun Dafa en Chine. Le fait d'isoler ainsi les pratiquants a deux buts: tout d'abord, c'est pour séparer un pratiquant déterminé des autres pour qu'il ne puisse pas les influencer et d'autre part, c'est pour recourir à des méthodes de torture encore plus violentes contre ce pratiquant solide à l'abri du regard des autres. Parfois, quand des gens venaient de l'extérieur ou que des journalistes venaient faire des interviews, ils cachaient aussi les pratiquants déterminés dans les cellules d'isolement pour cacher la vérité.
Habituellement une "cellule d'isolement" est très petite, elle contient divers moyens de torture et une cage en fer. Les gens qui sont détenus dans une celule d'isolement doivent manger boire et faire leurs besoins dans cet espace confiné. Il n'y a pas de lumière.
Suite aux coups, je n'ai pas pu bouger pendant plus de cinq jours. J'avais trois côtes cassées. Mon oreille gauche saignait et je suis resté sourd pendant six mois. Ma poitrine et mon estomac m'ont fait souffrir pendant trois mois. Une des mes homomplates pointait de deux centimètres à l'extérieur. Les muscles autour de mes épaules étaient bléssés et ont commencé à rétrécir. Pendant six mois, j'ai eu des maux de tête et je ne pouvais pas bouger les bras. C'est un an plus tard que j'ai commencé à récupérer.
Le 22 juin 2001, ma peine au camp de travaux forcés à pris fin, mais le camp m'a gardé sans raison. Ils disaient qu'ils avaient étendu ma peine de six mois.
Au mois de septembre 2001, tout pratiquant de Falun Gong qui n'avait pas été "réformé" selon les standards n'était pas relâché. Les standards pour être complètement "réformé" étaient très absurdes: on devait maltraiter les autres, les battre, fumer et boire. Voilà le but du régime de Jiang, pour lequel il fait des dépenses faramineuses, au niveau financier, matériel et humain.
Le 22 décembre 2001, après avoir purgé les six mois supplémentaires, j'ai été relâché.
V. J'ai été de nouveau condamné arbitrairement aux travaux forcés sans raison
Pendant que j'étais détenu illégalement, ma femme a été arrêtée et condamnée arbitrairement à quatre ans de prison. Elle était à la Prison pour Femmes de Liaoning. Ma mère de 68 n'a pas pu supporter cela, elle est tombée malade. Elle souffrait de thrombose cérébrale, d'hypertenstion, et hémiplégie. Elle ne pouvait pas prende soin d'elle même et a commencé à avoir des troubles mentaux. Elle vivait d'une petite pension de retraite avec mon fils de 18 ans.
Le 13 avril 2002, quatre policiers du Poste de Police de Yangjiazhangzi, dont Xiao Ning, Ma Da, et Liang X sont entrés chez moi par effraction. Ils m'ont traîné vers une voiture de police et m'ont emmené au poste de police. J'ai été menotté pendant 18 heures avant qu'ils m'envoient à une séance de lavage de cerveau à Xingcheng.
Lors de la séance de lavage de cerveau, je n'avais aucune liberté et j'étais soumis à des sévices corporels comme la privation de sommeil et autres formes de torture. Ils forçaient les pratiquants à abandonner le Falun Gong en les martelant de mensonges et de diffamations sur le Falun Gong et en les menaçant de les condamner aux travaux forcés ou à la prison. D'immenses ressources humaines et financières étaient gaspillées dans les séances de lavage de cerveau. Une séance de dix personnes pour deux semaines coûtait plus de 100,000 Yuan! Comme le répétaient les policiers tous les jours "comment pourrions-nous avoir la vie aussi belle (au niveau revenu) si l'on avait pas interdit le Falun Gong?"
Après avoir été détenu en séance de lavage de cerveau, j'ai entamé une grève de la faim, pour protester contre ces comportements illégaux. Le lendemain Zhou Fengming, le secrétaire du Parti du Comité sur la Loi et la Politique de Huludao, m'a demandé, "est-ce que le Falun Gong est bon?" J'ai répondu, "Oui." Pour avoir prononcé ce seul mot ils m'ont condamné à trois ans de travaux forcés. J'ai de nouveau été envoyé au Camp de Travaux Forcés de Huludao. J'ai continué ma grève de la faim pour protester de cette détention arbitraire, jusqu'au 12ème jour, où je suis devenu très faible et j'ai perdu connaissance plusieurs fois. Le camp de travaux forcés était effrayé et j'ai été renvoyé chez moi.
VI. Je suis devenu sans ressources et sans abri, harcelé
Cette fois là, ma mère avait encore plus souffert de mon absence. Elle avait l'air d'une vieille dame qui souffrait de démence. Après mon retour, j'ai trouvé du travail et j'ai commencé à prendre soin de ma mère et de mon fils. Mais moins d'un mois plus tard, de nombreux policiers du Poste de Yangjiazhangzi sont venus chez moi de nouveau. Ils ne m'ont pas trouvé parce que je n'étais pas à la maison. Je savais qu'ils ne me laisseraient pas vivre en paix, alors je suis parti errer. Ma mère et mon fils étaient seuls à nouveau à la maison.
VII. Ma femme a été torturée à mort
Le 28 juillet 2002, j'ai appris la mort de ma femme par plusieurs personnes. Elle avait été torturée à mort à la Prison pour Femmes de Niaoning !
La police a dit à mon beau-père que ma femme était mort "d'hypertension et d'une attaque cardiaque." C'est tout simplement impossible. Ma femme était en parfaite santé avant d'être détenue. Mon beau-père m'a dit qu'il était allé voir le corps de ma femme dans une pièce sombre sans lumière. Il n'a eu le droit de ne voir que son visage. Il a vu que sa tête était sérieusent enflée. Même s'il n'a pu avoir qu'un bref aperçu, il a su clairement qu'elle avait été battue à mort. (pour de plus amples détails sur la mort de ma femme Liu Liyun, veuillez vous référer à l'article: "Torture Death and Illegal Cremation of Female Dafa Practitioner Liu in Liaoning Province Women's Jail," http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2002/9/14/26498.html£©
VIII. J'ai de nouveau été arrêté et envoyé au camp de travaux forcés pour la troisième fois
Le 10 janvier 2003, j'ai été arrêté alors que je distribuais des documents sur la persécution avec un autre pratiquant. Nous avons été détenus au Centre de Détention de Suizhong. Parce que nous avons refusé que l'on prenne nos photos et empreintes digitales et parce que nous avons refusé de signer la feuille d'interrogatoire fabriquée, nous avons été sévèrement battus.
Wang Xueping, le Directeur du Centre de Détention de Suizhong, a dit avec méchanceté, "Ne me provoquez pas ! Jiang a dit que pour les pratiquants de Falun Gong, 's'ils sont battus à mort, ils le méritent, et nous allons prétendre qu'ils se sont suicidés.' Plusieurs centaines de pratiquants de Falun Gong sont morts en détention. Est-ce qu'ils l'ont mérité ? Leurs familles n'ont même pas pu voir leurs dépouilles." Le lendemain, j'ai été envoyé au Poste de Police de Yangjiazhangzi, où j'ai été menotté pendant 20 heures. Ensuite j'ai été envoyé au Camp de Travaux Forcés de Huludao pour la troisième fois.
J'ai tout de suite entamé une grève de la faim. Les gardiens ont demandé aux criminels de me battre et de ma soumettre au gavage forcé. Pendant trois jours et trois nuits, je n'ai pas pu dormir une seule minute. Les prisonniers criminels se relayaient toutes les deux heures pour me surveiller. Aussitôt que je fermais les yeux, les prisonniers me battaient. Le camp savait que les pratiquants de Falun Dafa sont des personnes de bien qui pensent toujours aux autres. Ils ont tiré avantage des pratiquants de Dafa et les ont forcés à écouter les gardiens proférer les pires méthodes. Si les pratiquants ne les écoutaient pas, les gardiens punissaient les prisonniers criminels et les incitaient donc à la haine contre les pratiquants de Dafa.
Quand ils m'ont battu, plus de dix prisonniers m'ont déshabillé et m'ont jeté sur le sol alors que c'était l'hiver et qu'il faisait très froid. De toutes leurs forces ils m'ont donné des coups de poings et des coups de pied. Le prisonnier Zhu Changhong m'a frappé au front avec des pièces d'échec, il a inséré ses pieds sals dans ma bouche, et m'a écrasé les pieds avec un rouleau à pâtisserie. Quelqu'un s'est même sauté sur mon dos en sautant par dessus une grille qui était au dessus de nos têtes. Ils n'ont pas arrêté jusqu'à ce qu'ils en aient assez.
Parfois ils me gavaient de force avec de la poudre de maïs et des ufs crus (ce qui est plus humain), mais souvent avec de l'eau saturée de poivre rouge, d'huile de moutarde, d'eau saturée en sel, de médicaments, et même d'urine et d'excréments. Un jour ils ont soumis un pratiquant du nom de Chen Dewen au gavage forcé (il était originaire de Gejia dans le Conté de Suizhong) et un autre pratiquant avec tout un sac de sel (habituellement 500 g ou 1kg). Suite à cela Chen Dewen est mort. Ils torturaient les pratiquants en les soumettant au gavage forcé avec de grands quantités de sel pour qu'ils se sentent terriblement mal. Ils pratiquaient le gavage forcé de 7 h à minuit, une fois toutes les deux heures.
Ils recouraient à des méthodes violentes pour nous gaver de force. L'un d'eux devait nous ouvrir la bouche de force et verser du sel à vif dans notre gorge. Un autre moyen était de le faire par le nez. La première méthode déboîtait la mâchoire. Ma mâchoire s'est déboitée à cause de leurs gestes délibérément violents. La deuxième méthode était encore plus dure. Le médecin du camp (ou parfois un simple prisonnier sans formation) nous insérait de force un tube en plastique rigide ou en caoutchouc par le nez ou la bouche, jusque dans la gorge. Souvent ils nous transperçaient la trachée ou un poumon ou même l'estomac. Du sang coulait des tissus déchirés et se mêlait à la salive et à ce qui nous avait été injecté de force, et le mélange giclait, nous salissait sur tout le corps. Les gens que l'on gavait de force vomissaient ou même suffoquaient.
Pendant qu'ils me gavaient de force, il me maintenaient immobile sur un lit et attachaient mes mains au dessus de ma tête. Ensuite plus de dix pratiquants, dont Wang Chuan, Zhu Changhong, Li Jiandong, Jiang X et Hua Changlin, m'ont attrapé par les cheveux, ont appuyé sur mes jambes avec force (ils ont même coincé mes jambes avec des planches en appuyant dessus), ils ont écarté mes mâchoires de force (le crochet pour ouvrir ma bouche est tombé plusieurs fois), ont inséré le manche d'un balais dans mon oreille et versé une bassine de déchêts dans ma bouche. Pour m'empêcher de recracher, ils ont enfoncé une serviette dans ma bouche et enfoncé leurs doigts dans mes narines. Je suffoquais, mon visage était tout rouge et mon cur battaient violemment. Je me sentais si mal que j'ai failli mourir suffoqué.
Après plus séances de gavage forcé, je leur ai dit, "je n'avalerai rien même si je dois mourir suffoqué." Le policier Ji Chengguo a dit de manière impitoyable, "tu penses qu'on ne peut pas t'avoir ? on va t'insérer un tube dedans pendant un moment." Mes deux mains étaient attachées et j'ai été envoyé à l'hôpital, où on m'a inséré un tube par le nez. Après être revenu au camp de travaux forcés, j'ai été menotté à un lit pendant 24 heures. Quelqu'un s'occupait de moi quand je faisais mes besoins. Ils m'ont gavé de force par le nez quotidiennement pendant dix jours.
Quand le nouvel an chinois est arrivé, les prisonniers ont demandé à avoir un repos (ils devaient me surveiller si j'étais en grève de la faim). Pour ne pas les impliquer, j'ai arrêté ma grève de la faim. Ensuite, puisque je persistais dans mes convictions, ils ont commencé à me punir physiquement en me forçant à rester assis sur un minuscule tabouret rond pendant 14 heures par jour. Quarante jours plus tard, je me suis remis en grève de la faim et j'ai de nouveau été gavé de force de manière violente. Ma mâchoire s'est déboîtée à quatre reprises. Ensuite ils ont ré-inséré le tube par mon nez. Ils m'ont gavé de force de 7 heures du matin à minuit, toutes les deux heures, 900 grammes de sel à chaque fois. Ils m'ont aussi injecté des médicaments inconnus et du vin. A cause des gavages forcés anormalement nombreux, je vomissais à chaque fois. Alors ils ont réduit la dose à un peu plus de 500 grammes.
Dix jours plus tard, j'avais perdu beaucoup de forces et j'avais complètement changé. Mon cur battait à plus de 100 fois par minutes. Ils m'ont relâché de peur que je meure au camp et qu'ils en soient tenus responsables.
IX. Ma mise en accusation
Jiang a mis en place une politique en trois points contre le Falun Gong: "détruire leur réputation, les ruiner financièrement et les détruire physiquement". Durant plusieurs années, ma famille a vu notre maison fouillée arbitrairement à six reprises et on leur a extorqué plus de 13,000 Yuans.
Depuis le début de la persécution, ma femme et moi avons perdu notre emploi et nous n'avions plus de ressources pour soutenir la famille. Des membres de notre famille ont pris soin de ma mère. Toute ma famille a beaucoup souffert sous cette persécution. Ils avaient peur pour ma sécurité chaque fois que j'étais arrêté. Surtout après que ma femme ait été torturée à mort, toute ma famille se sentait très mal. Mon fils a pleuré pendant plusieurs jours après avoir appris la mort de sa mère. Il ne pouvait pas comprendre pourquoi sa mère avait été torturée à mort, simplement parce qu'elle voulait être une personne de bien. La mort de ma femme m'a plongé dans le désespoir. Je n'ai même pas pu voir sa dépouille et n'ai pas osé aller voir ses cendres parce que la police du quartier me poursuivait. Mon beau-père a été coincé par un groupe de policiers dans la Prison pour Femmes de Shenyang et ils l'ont forcé à signer un accord pour que le corps de sa fille soit incinéré après sa mort. Il n'a pu la voir que très brièvement sur son lit de mort. Ma mère n'a pas pu supporter le traumatisme de me voir arrêté autant de fois et en a perdu la raison, elle n'a plus pu prendre soin d'elle.
En Chine, des dizaines de milliers de pratiquatns de Falun Gong plein de bonne volonté mènent une vie très dure et errent. Des dizaines de milliers de familles sont brisées à cause de la persécution de Jiang. Tous ces malheures sont causés par Jiang Zemin.
Les principes célestes ne tolèrent pas que l'on persécute des personnes de bien et à si grande échelle en Chine. C'est une violation de la justice du monde humain. Je pense qu'aucune personne sensée et qui a le sens de la justice ne peut supporter que Jiang Zemin continue à commettre ce genre de crimes.
Je fais ici appel aux gens du monde entier pour qu'ils expriment leur inquiétude et contribuent à faire cesser cette persécution en Chine. Je fais appel à tous les gens, du point de vue de la justice, "pour exercer les principes fondamentaux de l'humanité; et pour restaurer et défendre la justice."
Version chinoise disponible à l'adresse:
http://www.minghui.org/mh/articles/2003/10/29/59678.html
Traduit de langlais le 10 novembre 2003 :
http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2003/11/7/42035p.html
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