La lettre d'un cadre de la sécurité publique adressée le 3 juin 1999 à "M. Jiang Zemin", soit un mois avant que la persécution du Falun Gong ne soit officiellement lancée

Mes réflexions après avoir approché le Falun Gong
 
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Je suis un cadre du bureau de la Sécurité publique, depuis le rassemblement du 25 avril à Pékin, Zhong Nan Hai, j’ai reçu l’ordre de faire un examen complet des activités du Falun Gong. Nous avons donc pris des mesures pour nous en acquitter.

Comme le disent eux-mêmes les pratiquants de Falun Gong, le Falun Gong a une organisation souple, ils ne demandent pas d’argent, transmettent la méthode gratuitement et bénévolement, ils n’ont aucune forme organisée comme celles auxquelles nous sommes habitués. Il n’y a entre eux aucune relation hiérarchisée, moniteurs ou soi-disant responsables sont des appellations d’usage ne recouvrant aucun poste, aucun pouvoir, ces moniteurs ne font qu’organiser le groupe pour la pratique du Falun Gong, ils ne perçoivent ni rémunération ni avantages et ne font cela que pour l’amour du Falun Gong et le désir de servir les autres. Si on veut apprendre, on vient apprendre, si on ne veut pas apprendre on repart librement, mais si on vient apprendre tout le monde prendra la responsabilité envers vous.

Au début de mon enquête, j’ai trouvé leur organisation vraiment stricte, il est en effet très difficile d’en distinguer les structures, leur discipline et leur sérieux m’ont vraiment étonné. Mais après avoir mené une enquête approfondie, j’ai découvert qu’il n’en était pas ainsi. Ma compréhension erronée s’explique par l’habitude et la manière d’observer les choses, formée dans notre société actuelle, et qui conduit à ne plus croire que dans cette société entièrement tournée vers l’argent, il existe encore des gens ne recherchant ni le renom ni l’intérêt. Des gens qui ne pensent pas à eux-mêmes mais seulement aux autres, dont le cœur est tourné vers la compassion, qui sont ordinairement exigeants envers eux-mêmes et traitent les autres avec tolérance.

C’est ce genre de critère strict qu’ils s’appliquent à eux-mêmes qui se transforme en une grande force capable d’ébranler et de réunir. Ces qualités morales très élevées des pratiquants se manifestant totalement dans leur travail et leur vie quotidienne, ils gagnent l’estime générale du peuple et génèrent des influences bénéfiques pour la société.

À l’occasion de cette mission, j’ai rencontré cette fois des pratiquants de Falun Gong, je suis surpris de découvrir qu’il existe dans cette réalité où argent, pouvoir et intérêt personnel sont les valeurs les plus hautes, des hommes bons, j’en ai été vraiment touché. Ils sont toujours aimables, sereins, même face aux entraves de toutes sortes que nous leur mettons, ils maintiennent toujours la compassion et la patience, sans générer ni haine ni rancœur et vont jusqu’à penser à nous : " Peut-être n’agissons-nous pas encore suffisamment bien et vous créons-nous des ennuis, nous en sommes désolés. Ce qui prouve leurs grandes générosités et tolérance. Face à tous ces traitements injustes, ils cherchent leurs propres manquements en eux-mêmes. Quelle doit-être l’élévation de leur esprit pour arriver à cela ?

J’ose même affirmer que les hommes, face aux contradictions regardent tous au dehors, et pensent que ce sont les autres qui sont mauvais se voyant eux-mêmes aussi parfaits qu’une jolie fleur. Mais les pratiquants de Falun Gong, face aux problèmes, en cherchent la cause en eux-mêmes et trouvent leurs propres insuffisances, et ils tâchent de faire mieux la prochaine fois. Nous les policiers sommes nombreux à admirer ces points-là.

Il est de mon devoir d’obéir aux ordres supérieurs, j’ai commis de ce fait nombre de choses intolérables envers les pratiquants de Falun Dafa, mais à présent, je ne veux plus avoir ce même statut pour m’approcher d’eux. Face à eux, toutes choses mauvaises ou pas assez bonnes sont dévoilées et apparaissent dans leur misère et leur impuissance, la moralité des hommes d’aujourd’hui, si on la compare à la leur, est à des milles et des milles. Ils ne jouent pas aux jeux d’argent, ne fument ni ne boivent, ils ne corrompent ni ne frappent, ne profèrent pas d’insultes, ils sont désintéressés de tout renom et intérêt personnel, ils sont serviables et modestes, leur cœur est bienveillant, ils respectent la loi de l’état de leur plein grè et prennent leur responsabilité envers la société et autrui.

Ils se lèvent tôt le matin pour pratiquer, le soir, par petits groupes, ils se rassemblent pour étudier le livre Zhuan Falun, puis discutent, se référant à eux-mêmes pour trouver quelles sont leurs insuffisances par rapport à leurs critères. Certains, pour une phrase prononcée risquant de nuire à autrui, ou une chose mal accomplie, le regrettent et vont jusqu’à verser des larmes. Si je ne l’avais pas vu de mes propres yeux jamais je n’aurai cru cela vrai. Alors quel principe miraculeux réside dans ce livre Zhuan Falun, qui puisse faire changer si rapidement quelqu’un auparavant sans moralité, en un être à la moralité élevée ? C’est avec cette question à l’esprit que j’ai lu entièrement le livre Zhuan Falun pour y trouver une réponse. Il m’est impossible de dire que ce livre n’est pas bon, c’est un livre qui enseigne aux gens à être bons, c’est pourquoi tant de monde apprend et pratique. En seulement quelques années, ce livre s’est fait connaître au monde entier et les pratiquants ont atteint le nombre de cent millions.

[…]

Actuellement notre système législatif se perfectionne, de nombreuses lois sont formulées, mais pourquoi la criminalité ne cesse-t-elle d’augmenter, c’est qu’aussi nombreuses que soient les lois, elles ne sont pas maîtres du cœur de l’homme. Même un policier qui surveille une personne ne peut la contrôler entièrement. Il y a même des policiers à la mauvaise moralité qui commettent eux-mêmes des méfaits. C’est pourquoi pour changer cela, il faut changer le cœur de l’homme. Et comme le dit Maître Li : " Le Falun Gong possède la puissance miraculeuse de la loi pouvant redresser le cœur de l’homme. "

Je ne peux plus me retrouver face à eux car leur cœur, leur esprit, a une pureté sacrée et sans aucune scorie et mon cœur est si impur ! Les mauvaises opinions que nous faisons courir sur eux et les mesures que nous prenons contre eux sont impotentes. En même temps, ce que nous faisons est si déraisonnable, c’est un péché, un méfait intolérable qui nous expose à une condamnation par l’opinion mondiale.

Bien qu’à présent en butte à toutes sortes de pressions, je ne puisse pas apprendre le Falun Gong, je le pratiquerai un jour car je veux aussi être un homme bon, un homme à la moralité élevée.

Je sais qu’il est risqué d’écrire une telle lettre, je connais les moyens pratiqués depuis toujours, il y en a eu assez d’exemples pendant les dix années de révolution culturelle. C’est pourquoi cette lettre n’est pas manuscrite, je n’ose laisser ni mon nom ni aucune trace, mais les faits rapportés sont des faits objectifs sans aucune falsification. J’espère que vous trouverez parmi toutes vos occupations un moment pour en prendre connaissance avec un esprit impartial et que vous prendrez envers le peuple et la société une véritable responsabilité en prenant une décision juste pour le rayonnement dans le monde de notre si grande culture et pour le bonheur des hommes. Tel est le vœu de tout le peuple et de toute la société.

Un policier ordinaire le 3 juin 1999

Minghui

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