Le verdict approche dans l'affaire qui teste le“Un pays, deux systèmes” de Hong Kong.

NEW YORK, le 5 août 2002 (Centre d’Information du Falun Dafa) – Largement reconnu comme un cas mettant à l’épreuve le “Un pays, deux systèmes” à Hong Kong, le procès des 16 pratiquants de Falun Gong est supposé se terminer cette semaine. Les plaidoiries des plaignants et de la défense sont planifiés pour mardi 6 août, horaire de Hong Kong.
Les séquences vidéo et les témoignages oculaires contredisent les actes d’accusation d’obstruction et d’agression contre les 16 –dont quatre suisses-, qui étaient en train de faire appel de façon pacifique face au bureau de liaison de Chine le 14 mars 2002. Le trottoir face au bureau de liaison de Chine est d’environ 9 mètres de large, les manifestants n’en ayant occupé que trois, il restait beaucoup d’espace pour les piétons. Les séquences vidéo des faits montrent également que la présence des 50-60 policiers qui entouraient les manifestants bloquait l’intégralité du trottoir, et que la police a employé l’étouffement, la compression des points de d’acupuncture, et d’autre moyens de violence pour emmener les manifestants de force.

Selon un pratiquant de Falun Gong qui a assisté au déroulement du procès, l’accusation n’a appelé aucune tierce personne comme témoin, seuls la police et les gardes de la sécurité du bureau de liaison. Pourtant les manifestations émotionnelles et les partis pris de la part du juge, ont amené les observateurs à émettre des doutes dans une affaire où les preuves apparaissent fortement en faveur de la défense.

Dans son rapport biennal sur Hong Kong, le gouvernement du Royaume-Uni exprimait de fortes craintes au sujet de l’actuel engagement de Hong Kong à respecter les libertés, mettant en lumière ce cas comme un exemple de pression de la Chine pour les dégrader. Le Secrétaire des Affaires Etrangères britannique, M. Jack Straw, a déclaré, « Il est vital… que les droits fondamentaux et libertés accordés à la population de Hong Kong par la Déclaration Commune et la Constitution continuent d’être observés. » « [Le gouvernement britannique] pense que la liberté de rassemblement et la liberté de parole ne doivent pas être compromis. »

“Les séquences vidéo et déclarations de témoins oculaires montrent que les accusations contre les pratiquants de Falun Gong ne sont pas fondées, » a dit Levi Browde, le porte-parole du Centre d’Information du Falun Dafa. « Avec les rapports sur Jiang Zemin étendant la persécution du Falun Gong hors de Chine, il devient évident que ce procès est vraiment au sujet de, si oui ou non, l’autorité de la loi de Hong Kong peut résister à la volonté de Jiang Zemin. Si non, qu’est-ce que le futur réserve à Hong Kong et à ceux qui ont des intérêts là-bas ? La loi ne peut pas les protéger. »

Les suisses sont allés à Hong Kong après avoir lu les informations selon lesquelles, en Chine, on donne l’ordre de tirer à vue sur les pratiquants de Falun Gong qui distribuent tout simplement des brochures. L’appel sur le trottoir était totalement légal selon la Constitution de Hong Kong, qui permet les rassemblements de moins de 50 personnes sans autorisation. Les quatre suisses, qui se sont assis en méditation avec des bannières derrière eux et qui ont porté des écharpes en bandoulière indiquant leur grève de la faim, ont été rejoints par 12 locaux.
Des barricades de bois ont été placées à l’endroit où l’appel a eu lieu, face au bureau de liaison, prenant beaucoup plus de place que l’appel en lui-même. Les responsables du gouvernement de Hong Kong prévoient aussi de construire un point d’arrêt pour que les véhicules puissent déposer leurs passagers et d’y installer des jardinières de fleurs, de façon à empêcher d’autres appels.
Le procès a provoqué des critiques dans le monde entier. Des ralliements se sont tenus à Hong Kong et aux ambassades et consulats chinois du Canada, des Etats-Unis et d’Europe. Des vidéos des faits ont été remises aux médias et gouvernements dans de nombreux endroits.