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Ces séries d'images décrivent ce que les scientifiques appellent l'orage cosmique parfait; des faisceaux de galaxie qui sont entrés en collision comme deux fronts atmosphériques de haute pression et ont créé des conditions similaires à celles d'un ouragan, projetant les galaxies loin de leurs positions et provoquant des ondes de choc de gaz de 100 millions de degrés à travers l'espace intergalactique. Dans le fond de l'animation, les points minuscules représentent les galaxies, dont chacune contient des milliards d'étoiles.
Une équipe internationale de scientifiques, dirigée par un chercheur de la NASA, a annoncé aujourd'hui, qu'elle avait observé une collision quasi frontale de deux faisceaux de galaxies. Les faisceaux ont détruit ensemble des milliers de galaxies et des milliards d'étoiles. C'est l'un des évènements les plus puissants dont on a jamais été témoin. De telles collisions se placent en deuxième position derrière le Big Bang en quantité totale d'énergie émise.
L'événement a été enregistré par l'Observatoire Européen de l'Agence Spatiale XMM-Newton. Des scientifiques appellent cet événement "l'orage cosmique parfait": des faisceaux de galaxies qui sont entrés en collision comme deux fronts atmosphériques de haute pression et qui ont créé des conditions similaires à celles d'un ouragan, projetant les galaxies loin de leurs positions et provoquant des ondes de choc de gaz de 100 millions de degrés à travers l'espace intergalactique.
Cette aperçu sans précédent de fusion en action cristallise la théorie selon laquelle l'univers a construit sa magnifique structure hiérarchique du "bas jusqu'en haut", essentiellement par des fusions de petites galaxies et de faisceaux de galaxies à l'intérieur des plus grandes.
"Ici sous nos yeux nous voyons l'établissement d'un des plus grands objets de l'univers," a dit le Docteur Patrick Henry de l'Université de Hawaii. " Ce qui était une fois deux faisceaux petits et distincts de galaxies il y a 300 millions d'années sont devenus maintenant un seul faisceau massif en mouvement. Le changement d'AOL du Time Warner n'était rien comparé à cette fusion", a-t-il ajouté.
Henry et ses collègues, les Docteurs Alexis Finoguenov et Ulrich Briel de l'Institut Max-Plank des Physiques Extraterrestres, en Allemagne, présenteront ces résultats dans une prochaine rubrique du Journal d'Astrophysique. La prévision pour le "nouveau superbe faisceau" est "claire et calme", ont-ils dit, à présent, le pire de l'ouragan est passé.
Les faisceaux de galaxies sont les plus grandes structures d'espace de gravitation dans l'univers, contenant des centaines de milliers de galaxies. Notre Voie Lactée fait partie d'un petit groupe se déplaçant vers le Faisceau de la Vierge. Nous sommes destinés à entrer en collision dans quelques milliards d'années.
Ce faisceau, Abell 754, de la constellation de l'Hydre, est connu depuis des décennies. Cependant, la nouvelle observation révèle que la fusion a dû se produire dans la direction opposée qui avait été imaginée précédemment. Les chercheurs ont trouvé une preuve de cela en traçant l'épave partie dans le sillage de la fusion et qui avait traversé une distance de millions d'années lumières. Alors que d'autres grandes fusions sont connues, aucune n'a été mesurée avec autant de détail.
Pour la première fois, des scientifiques ont créé une "carte du ciel" complète de Abell 754 et ont pu établir une prévision. La carte contient des informations sur la température, la pression et la densité du nouveau faisceau. Comme dans tous les faisceaux, la majorité de la matière habituelle entre les galaxies est formée de gaz. Elle n'est pas renfermée dans les galaxies ou les étoiles elles-mêmes. Les forces massives de la fusion des faisceaux ont propulsé le gaz intergalactique à de grandes vitesses. Cela a eu pour résultat des ondes de choc qui ont propulsé le gaz à de très hautes températures, qui ont émis des rayons X, de manière beaucoup plus énergétique que la lumière visible pouvant être détectée par nos yeux.
Les dynamiques de la fusion révélée par XMM-Newton ont montré un faisceau en transition. "Un faisceau s'est apparemment écrasé sur l'autre du "nord-ouest" et est passé au travers depuis, " a dit Finoguenov. "Maintenant, la pesanteur tirera les restes de ce premier faisceau vers le noyau du second. Au cours des prochains milliards d'années, les restes des faisceaux se seront réunis et la fusion sera complète," a-t-il ajouté.
L'observation montre que les plus grandes structures de l'univers sont encore en train de se former. Abell 754 est relativement près de la Terre, à environ 800 millions d'années lumières. Le pic de construction sera terminé dans un peu plus de quelques milliards d'années bien qu'une mystérieuse énergie noire semble accélérer le taux d'expansion de l'univers. Cela signifie que des objets sont en train de voler indépendamment les uns vers les autres à des vitesses croissantes, et les faisceaux n'auront par la suite jamais l'opportunité de rentrer en collision les uns avec les autres.
Les observations au rayons X des faisceaux de galaxies telle que Abell 754 aideront à mieux définir l'énergie noire ainsi que la matière noire, une forme "invisible" de matière qui semble constituer 80 pour cent de la masse d'un faisceau de galaxie.
Référence: http://www.gsfc.nasa.gov/topstory/2004/0831galaxymerger.html
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.
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