Condamné à cinq ans de prison à l'âge de 76 ans, un ingénieur du Shandong décède après avoir vécu des années dans la pauvreté

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Un pratiquant de Falun Gong dans la ville de Jinan, province du Shandong, a été condamné à cinq ans de prison pour sa croyance en 2008, alors qu'il avait 76 ans. Les autorités de la prison ont mis M. Wang Hongzhang en liberté conditionnelle en 2012 après qu'il ait développé des palpitations cardiaques et soit dans un état critique. Invoquant son emprisonnement, son entreprise a suspendu sa pension de 2014 à 2016 et ne lui a accordé que des subventions de revenu minimales au cours des deux dernières années.


Devant s'occuper seul de sa fille adulte atteinte de maladie mentale et s'efforçant de joindre les deux bouts, M. Wang a vécu dans la pauvreté et le désespoir après sa libération de prison. Lorsqu'un ami lui a rendu visite le 21 janvier 2019, il faisait sombre et froid, et une odeur étrange flottait dans l'air de sa maison. L'ami lui a laissé de la nourriture et a essayé de lui remonter le moral. Cet après-midi-là, M. Wang a été retrouvé mort. Il avait 87 ans.


La mort de M. Wang a mis fin à ses années d'épreuve pour avoir maintenu sa croyance dans le Falun Gong. Aussi connu sous le nom de Falun Dafa. Le Falun Gong est une discipline de méditation spirituelle qui consiste en des exercices doux et à s'assimiler au principe Authenticité-Bonté-Tolérance. Le Parti communiste chinois a commencé à réprimer le Falun Gong en juillet 1999. M. Wang a été détenu de nombreuses fois dans des camps de travail, des prisons ou d'autres établissements.

 
M. Wang Hongzhang, 87 ans, décédé le 21 janvier 2019


Amélioration du corps et de l'esprit

M. Wang était un ingénieur retraité du Jinan Steel Group, où il travaillait depuis la fondation de l'entreprise en 1958. Le travail acharné à long terme a eu des conséquences néfastes sur sa santé, et il n'a pu travailler qu'à temps partiel à partir des années 80. Il a pris beaucoup de médicaments et a essayé plus de 10 sortes de pratiques de qigong. Rien n'a vraiment aidé et il était encore très malade.


En janvier 1994, M. Wang s'est joint à la première série de conférences de neuf jours à Jinan donnée par M. Li Hongzhi, fondateur du Falun Gong. En quelques mois, il a recouvré la santé et ses cheveux gris sont devenus noirs. Intrigués par ces changements positifs, sa femme et lui ont assisté à neuf séries de conférences en tout.


En plus de l'amélioration physique, M. Wang a également travaillé plus dur au travail et n'a plus eu autant de conflits avec ses collègues. Il se souciait des autres et était très prévenant. Il s'est également porté volontaire en tant qu'assistant du groupe de pratique collective des exercices de Falun Gong.


Nombreuses condamnations à la détention et au travail forcé

Après le début des persécutions en 1999, Jinan Steel Group a envoyé quelqu'un s'asseoir dans un véhicule à l'extérieur de l'appartement de M. Wang pour le surveiller chaque jour. Cela a duré plusieurs mois. Par la suite, l'entreprise a embauché trois personnes pour le surveiller régulièrement, dont un retraité qui le suivait et deux voisins qui surveillaient ses visiteurs.


Entre juillet 1999 et octobre 2000, M. Wang a été détenu plusieurs fois. En octobre 2000, il a été envoyé au camp de travail de Liuchangshan pour une durée de trois ans.


M. Wang a été signalé à la police alors qu'il plaçait des documents d'information sur le Falun Gong le 4 août 2008. Il a été arrêté et envoyé dans un centre de lavage de cerveau. Les autorités ont menacé de l'emprisonner s'il refusait de renoncer à sa croyance. Sa société a récompensé la personne qui l'a signalé avec 10 000 yuans.


Après avoir entamé une grève de la faim pour protester, M. Wang a été envoyé dans un hôpital de la police, puis au centre de détention de Licheng un mois plus tard. Il faisait froid dans sa cellule, car les gardes avaient ordonné que la porte et les fenêtres soient ouvertes en tout temps. On lui donnait très peu à manger. Avec des détenus entassés dans le lit des deux côtés, il avait aussi de la difficulté à dormir.


Torture en prison

Sans en informer sa famille ni son employeur, le tribunal local a tenu un procès secret et condamné M. Wang à cinq ans de prison en décembre 2008. Deux mois plus tard, M. Wang a été envoyé à la prison de la province du Shandong, où les gardiens ont incité des détenus criminels à le torturer en leur promettant des réductions de peine. Après seulement quelques jours de mauvais traitements, il a commencé à avoir de la difficulté à respirer et a souffert d'une toux grave.


Dans la section 11 de la prison, il était interdit à M. Wang de parler ou d'interagir avec qui que ce soit. Deux détenus étaient chargés de le surveiller et de le forcer à s'asseoir sur un petit tabouret toute la journée. En juin 2009, un garde a envoyé M. Wang dans une autre unité pour y être torturé par Chen Yulei, membre d'un gang de crime organisé. Il y avait des slogans diffamant le Falun Gong partout dans la cellule. Lorsque M. Wang a refusé de céder, on lui a refusé l'accès à l'eau et aux toilettes et on l'a privé de sommeil.


Voyant que M. Wang n'abandonnait pas sa croyance, Chen a ordonné à plusieurs des détenus les plus cruels de le torturer. " À minuit, ils m'ont tiré du lit et m'ont frappé violemment. Après cela, un voyou m'a serré la main, tandis qu'un autre n'arrêtait pas de tordre un stylo entre mes doigts jusqu'à ce que la peau et la chair cèdent. Mes jambes tremblaient sans cesse à cause de la douleur, mais ils maintenaient leur pression. Les voyous m'ont ensuite immobilisé sur le lit et m'ont frappé les fesses avec un manche à balai, tandis que d'autres me frappaient la paume, la plante des pieds et les mollets avec des bâtons plus petits. C'était si douloureux que j'ai crié. Ils m'ont tabassé à de multiples reprises et m'ont traîné par terre. Quand je suis allé aux toilettes plus tard, j'avais du sang dans les urines. Après mon retour, je n'arrivais plus à m'asseoir ni à dormir ", s’est souvenu M. Wang.


Les brutalités se sont poursuivies le lendemain. Lorsque M. Wang a senti un pouls irrégulier et a demandé à voir un médecin, Chen lui a répondu : " On s'en fiche de savoir si tu vas mourir ici. Le rapport dira que tu es mort d'une crise cardiaque et on t'enverra directement à la crémation. " Les jambes de M. Wang étaient très enflées, comme s'il portait une paire de bottes. Il ne pouvait pas non plus manger avec une cuillère.


La torture a duré cinq jours. En conséquence, M. Wang avait des douleurs à la poitrine et souffrait même en respirant. De plus, il avait aussi été blessé à une fesse et ses sous-vêtements étaient pleins de sang. Le détenu Chen a demandé à un autre détenu nommé Liu Jian de torturer M. Wang à mort cette nuit-là. En raison de la mort d'un autre pratiquant, M. Lv Zhen, un garde n'a pas voulu d'un autre événement de ce genre et en a empêché Liu.


Les gardes ont ensuite ordonné l'examen médical de M. Wang. On a découvert qu'il avait un rythme cardiaque irrégulier et les jambes gonflées, et qu'il était dans un état critique. Un médecin a recommandé l'hospitalisation, mais la demande a été bloquée par les responsables de la prison.


M. Wang n'a été hospitalisé que le 4 août 2009. À ce moment-là, il était extrêmement faible.


Six mois plus tard, M. Wang est retourné à la prison et les détenus ont continué de le maltraiter. En plus de M. Wang, les détenus ont également maltraité M. Shao Chengluo, un autre pratiquant qui était dans la même cellule. M. Shao était en grève de la faim depuis quatre mois et ne pesait qu'environ 45 kilos. À compter de juin 2011, un détenu a fait souffler un ventilateur électrique en direction de M. Wang et de M. Shao, affirmant qu'il continuerait à le faire jusqu'à leur mort. Par conséquent, M. Wang a eu une rechute de son problème cardiaque et a été hospitalisé quatre mois de plus.


M. Wang a été hospitalisé de nouveau en décembre 2011. Il a recommencé à souffrir d'arythmie cardiaque en mars 2012. Il ne pouvait ni s'allonger ni dormir.


Les autorités pénitentiaires craignaient qu'il ne meure en détention et ont décidé de le mettre en liberté provisoire pour raisons médicales. Ils ont essayé de forcer M. Wang à signer des documents de renonciation au Falun Gong. Il a protesté en ne disant rien et est retourné chez lui le lendemain.


Arrêt de la pension de retraite versée par l'employeur

M. Wang frissonnait sans cesse et ne tenait plus debout lorsqu'il est rentré chez lui pour la première fois. En pratiquant le Falun Gong, il a commencé à se rétablir.


Sa compagnie n'a pas cessé de le harceler. Ils ont envoyé des gens jusque chez lui et ont aussi demandé à quelqu'un de le surveiller 24 heures sur 24 dans une voiture à l'extérieur de son immeuble. Cela s'est poursuivi jusqu'à la mort de M. Wang.


En 2000, citant leur pratique du Falun Gong, Jinan Steel Group a mis fin aux prestations de retraite de M. Wang et de son épouse, tous deux retraités de l'entreprise. Alors que M. Wang était en prison en 2011, l'entreprise a de nouveau détenu son épouse.


Lorsque M. Wang s'est renseigné sur ses prestations de retraite à sa sortie de prison, il a constaté que la pension était effectivement versée régulièrement, mais qu'elle était retenue par la direction de son entreprise, citant son emprisonnement et sa pratique du Falun Gong.


M. Wang a ensuite reçu environ 500 yuans par mois. En 2018, il est passé à 1900 yuans par mois. Au moment de son décès en janvier 2019, la pension totale déduite par sa société était estimée à plus de 200 000 yuans.


Version anglaise :
http://en.minghui.org/html/articles/2019/5/3/176713.html

Version chinoise :
http://www.minghui.org/mh/articles/2019/5/1/385755.html

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