Pourquoi certains policiers chinois ont changé d’avis au sujet de la persécution du Falun Gong

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Des centaines de pratiquants de Falun Gong s’exercent sur la grande pelouse devant le Capitole des États-Unis le 12 juillet avant un rassemblement visant à informer les gens sur la persécution du Falun Gong en Chine. (Ma Youzhi/Epoch Times)


Après avoir été soumis à 14 ans de brutalité implacable, incluant les incarcérations illégales, la torture et le prélèvement forcé d’organes approuvé par l’État, les pratiquants de Falun Gong en Chine ont récemment rapporté que l’attitude de certains policiers envers le mouvement spirituel s’était adoucie.


Depuis 1999, lorsque l’ancien dirigeant du régime Jiang Zemin a donné l’ordre d’exterminer la très populaire pratique de méditation et d’exercices, les pratiquants de Falun Gong du monde entier ont maintenu leurs manifestations pacifiques pour résister à la persécution et informer le public des faits.


Des millions de personnes dans de nombreux pays ont signé des pétitions pour mettre fin à la persécution du Falun Gong et certains gouvernements ont aussi émis des proclamations à cet effet. En Chine, des milliers de personnes ont apposé leurs noms et empreintes digitales sur des dizaines de pétitions réclamant la libération de pratiquants détenus.


Selon certains observateurs de la Chine, les dirigeants chinois actuels ressentent la pression pour résoudre la persécution, mais ne veulent pas s’en occuper ouvertement au risque d’impliquer le Parti communiste tout entier et de provoquer l’effondrement du régime. Selon ces mêmes analystes, les dirigeants actuels ont l’intention d’utiliser la campagne anti-corruption de Xi Jinping pour éliminer les hauts cadres responsables de la mise en place de cette persécution en les accusant de corruption au lieu de génocide, et de pillage d’organes sur des dizaines de milliers de prisonniers du Falun Gong.


Les récentes arrestations de Li Dongsheng et Zhou Yongkang, deux hauts responsables de la campagne de répression du Falun Gong, semblent confirmer cette opinion.

Les arrestations

Le soir du 20 décembre 2013, la Commission centrale disciplinaire du Parti communiste chinois a annoncé que Li Dongsheng, vice-ministre de la Sécurité publique et directeur du Bureau 610 central, avait été mis sous examen pour "graves violations de la loi", apparemment une référence à la corruption.


Le Bureau 610 est l’organisation au plus haut niveau du Comité des affaires politiques et judiciaires que le régime communiste de Jiang Zemin a établi pour persécuter le Falun Gong. Alors que la position de Li Dongsheng à la tête du Bureau 610 a toujours été maintenue plus ou moins secrète, elle était dans l’annonce de l’enquête, mentionnée comme son premier titre officiel. Ce qui laisse à penser que la persécution du Falun Gong, et non la persécution, tiendra une place centrale dans l’enquête.


Li Dongsheng entretient des liens étroits avec Zhou Yongkang, l’ancien secrétaire du Comité des affaires politiques et judiciaires. Aussi appelé le "tsar de la sécurité chinoise", Zhou Yongkang a également été membre du Comité permanent du Politburo avant sa retraite en 2012 et il aura été l’un des hommes les plus puissants de Chine ainsi que l’un des responsables les plus hauts placés dans la campagne de persécution du Falun Gong.

Zhou Yongkang fait également l’objet d’une enquête. Bien que cela n’ait pas encore été officialisé, son arrestation a été confirmée par plusieurs sources, dont l’agence Reuters.


Zhou Yongkang et Li Dongsheng, parmi d’autres, avaient été personnellement choisis par Jiang Zemin pour organiser sa campagne de génocide contre le Falun Gong. Des centaines de responsables et d’associés ayant collaboré avec ces trois personnes auraient tous été démis de leurs fonctions et placés sous examen au cours des 18 derniers mois.


Ces arrestations auraient provoqué la panique au sein de la faction de Jiang Zemin et des systèmes juridique, judiciaire et policier. Les policiers et autres agents de la sécurité craignent à présent d’être également tenus responsables des crimes qu’ils ont commis envers les pratiquants de Falun Gong.

Un policier: "Nous avons eu tort"

Selon des rapports publiés par Minghui.org, un site créé par des pratiquants de Falun Gong hors de Chine pour rendre compte de la persécution, de nombreux policiers ont compris qu’ils ne devaient plus suivre les ordres de persécuter le Falun Gong.


Beaucoup de pratiquants de Falun Gong, en Chine et hors de Chine, passent des appels téléphoniques aux responsables des forces de l'ordre et leur expliquent les faits, les avertissant des conséquences de participer à la persécution.


Selon un reportage du début du mois de janvier, une pratiquante du nom de Benny a appelé un poste de police en Chine. Au départ, les policiers n’ont pas voulu l’écouter. Mais après qu’elle leur ait dit que Li Dongsheng avait été officiellement arrêté et mis en examen, ils ont prêté l’oreille. Ils ont également relevé le numéro de l’Organisation mondiale pour enquêter sur la persécution du Falun Gong, à New York et affirmé qu’ils répercuteraient l’information aux autres agents ayant perpétré des crimes contre le Falun Gong afin qu’ils rachètent leurs propres fautes.


Un autre pratiquant, ayant appelé un policier en Chine, a été sévèrement réprimandé par ce dernier. Mais plus tard, le policier lui a donné son numéro privé. Benny l’a rappelé, cette fois le policier s’est montré très poli. Il a dit: "Savez-vous pourquoi j’ai insulté votre ami? C’est parce que mon autre téléphone est sur écoute et que j’avais besoin de me protéger. Je sais que votre ami a appelé pour m’aider et que c’est une personne très sympathique. Les choses qu’il m’a dites sont vraies, le PCC trouve toujours des boucs émissaires pour les crimes qu’il a commis dans ses actions passées."


Ce policier a ensuite promis de protéger les pratiquants de Falun Gong à qui il aurait à faire.


Le 17 janvier, deux pratiquants de Falun Gong de la province du Shandong distribuaient des brochures dans la rue et encourageaient les gens à démissionner du PCC. Deux policiers se sont avancés comme s’ils s’apprêtaient à les arrêter. L’un a dit : "Falun Gong distribue des tracts." Les policiers ont regardé les pratiquants un moment, puis s’adressant des sourires complices se sont simplement éloignés.


Dans un autre rapport, un pratiquant de Falun Gong de la ville de Chongqing expliquait être allé dans un poste de police et avoir entendu un homme dénoncer son voisin qui pratiquait le Falun Gong. Au lieu de récompenser l’homme, le chef de la police a manifesté son agacement lui disant: "Sa pratique n’a rien à voir avec vous, plus il y a de gens qui pratiquent, mieux ça vaut ."

Un membre du Bureau 610 de la ville de Chongqing s’est rendu au camp de travaux forcés pour femmes de Shabao pour récupérer des pratiquantes de Falun Gong libérées. On l’a entendu dire : "Nous avons complètement tort de persécuter le Falun Gong. Je ne pourrai jamais comprendre comment le PCC établit ses politiques."


Un pratiquant de Falun Gong a envoyé une lettre relatant les faits de la persécution au directeur d’un Bureau 610 d'un canton. Après avoir lu la lettre, ce dernier a démissionné.


Un homme ayant déclaré avoir été dans les forces de police durant plus de 20 ans a démissionné du PCC en utilisant un pseudonyme sur le site d’Epoch Times. Il a expliqué qu’il était arrivé de bien mauvaises choses à de nombreux policiers qu'il connaissait et ayant participé à la persécution, et que lui-même ne vendrait pas sa vie au PCC et cesserait de harceler les pratiquants de Falun Gong. Il a également avisé son épouse et son enfant de ne jamais rejoindre le PCC ni ses groupes affiliés.

Version en anglais:
Why Some Chinese Police Have Change of Heart About Falun Gong Persecution

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