Une grève de la faim et des milliers d’empreintes digitales obtiennent la libération d’un prisonnier

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Près de 9.000 citoyens chinois ont demandé et obtenu la libération d’un pratiquant de Falun Gong
Écrit par Lu Chen, Epoch Times

Hua Lianyou, un pratiquant de Falun Gong de la ville de Tianjin en Chine a été libéré de prison le 28 janvier après 617 jours de grève de la faim. Il avait été condamné à sept ans de prison pour avoir pratiqué et partagé des informations au sujet du Falun Gong. (Minghui.org)


Hua Lianyou n’aura finalement purgé que quelques mois de sa peine originale de sept ans dans la prison Binhai, dans la ville chinoise de Tianjin, avant d’être renvoyé chez lui – sur une civière.


Les efforts de ses amis et de sa famille, les signatures et les empreintes digitales à l’encre rouge de près de 9.000 villageois chinois scandalisés par son cas ont permis sa libération.


La persécution à l’encontre du Falun Gong en Chine dure depuis plus de 14 ans. Mais ce soudain recul face au cas de Hua Lianyou trahit la volonté chancelante des autorités. Et le mouvement d’opposition publique qui a obtenu la libération de Hua Lianyou donne un nouvel espoir de pouvoir étouffer cette violente campagne de répression.

Incarcération

Hua Lianyou avait été arrêté le 24 avril 2012 par la police de Tianjin pour avoir pratiqué en public les exercices de Falun Gong (des mouvements paisibles et harmonieux quelque peu semblables au tai-chi) et distribué des informations sur cette pratique.


Un mois plus tard, il avait débuté une grève de la faim en signe de protestation. Selon Minghui.org, un des sites d’information du Falun Gong qui a suivi la libération de Hua Lianyou, cette grève de la faim s’est prolongée sur une période extraordinaire de plus de 600 jours.


En septembre de l’an dernier, Hua lianyou avait été présenté à un simulacre de procès qui l’a sommairement déclaré coupable d’avoir «utilisé une organisation religieuse perverse pour porter atteinte à la loi». Le procès avait été tenu secrètement dans un hôpital de la prison, tandis que Hua Lianyou était couché dans son lit. Il avait été condamné à sept ans de prison.


L’avocat de Hua Lianyou avait vivement contesté les fondements juridiques de cette peine. Il a souligné: «La Chine ne possède aucune loi définissant le Falun Gong comme une organisation religieuse perverse et il n’existe aucun témoignage prouvant que les pratiquants de Falun Gong aient violé la loi dans son application.»
Au cours de sa grève de la faim prolongée, les autorités pénitentiaires de Binhai ont utilisé un tube d’alimentation pour le maintenir en vie. Elles l’ont également torturé dans une tentative de le faire renoncer à sa foi.


Hua Lianyou a affirmé aux membres de sa famille lors d’une visite qu’il avait été battu à l’hôpital et en prison et qu’à un moment donné, les gardes avaient aiguisé l’extrémité d’un tube avant de le lui enfiler dans la gorge jusque dans l’estomac.


Les plaintes officielles de son épouse auprès du Bureau de la justice et le Bureau des prisons de Tianjin ont été ignorées.


La mort à tout moment

Les requêtes de libération pour raisons médicales ont été systématiquement refusées par la prison de Binhai. Selon Minghui, les gardes de la prison ont répondu à son épouse: «Nous allons attendre jusqu’à ce qu’il soit presque mort».


Interrogé par la famille au sujet de l’état de Hua Lianyou, un médecin de la prison a répondu: «Il peut mourir à tout moment.»


En novembre de l’an dernier, les autorités avaient mis fin aux visites et à nouveau exigé de la famille, si celle-ci souhaitait obtenir leur indulgence, qu’elle force Hua Lianyou à signer une déclaration selon laquelle il renonçait au Falun Gong.


Selon Minghui, d’autres pratiquants de Falun Gong sont incarcérés dans la prison de Binhai. Certains sont décédés sous la torture. Ren Shengdong aurait ainsi été torturé avec des médicaments psychotropes et serait devenu fou. Minghui a répertorié d’autres cas de pratiquants emprisonnés qui ont été physiquement mutilés suite à des traitements de torture sauvage.


Un total de 8.855 signatures de la région de Tianjin en Chine, a exhorté à la libération du pratiquant de Falun Gong Hua Lianyou. (Minghui.org)

Neuf mille empreintes digitales

Au mois d’août dernier, la famille de Hua Lianyou a commencé à recueillir des signatures (en commençant par les amis et les voisins) exigeant que les autorités permettent à celui-ci de sortir. En un mois, ils ont récolté 3 622 signatures. Celles-ci étaient représentées par un nom et une empreinte digitale apposée à l’encre rouge.


Dans la Chine ancienne, l’empreinte à la cire rouge était utilisée pour les pétitions destinées à la Cour, afin que celle-ci corrige les injustices les plus graves perpétrées par les autorités locales. De plus, en utilisant leur propre nom dans de tels documents, des milliers de Chinois démontrent qu’ils ne sont prêts en aucun cas à se laisser intimider par les autorités qui avaient autrefois essayé de faire comprendre que la campagne de persécution contre le Falun Gong constituait une priorité politique et que ses partisans seraient sévèrement punis.


En réponse à la pétition, la police locale a multiplié les arrestations, visant principalement les nombreux pratiquants de Falun Gong ayant initié la lettre. Les autres personnes ayant participé à ce mouvement ont également été harcelées par la police.


En novembre 2013, 5.233 autres Chinois de la ville de Tianjin et de la province voisine du Shandong ont malgré tout signé et cacheté la lettre, portant le nombre total de soutiens à 8.855.


Face à cette réaction publique, les autorités locales ont laissé Hua Lianyou partir, selon Minghui.

Une campagne chancelante

La libération de Hua Lianyou est l’indice le plus récent que les autorités de tous les niveaux ont de plus en plus de difficultés à maintenir la campagne contre la pratique spirituelle du Falun Gong face à la pression publique.


Cette campagne avait été lancée par l’ancien dirigeant Jiang Zemin qui avait perçu la popularité du Falun Gong comme un défi implicite à la primauté du Parti communiste, ce malgré le caractère ouvertement apolitique de la pratique.


Hua Lianyou, qui est âgé de 52 ans, a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1997. Son état de santé s’était alors rapidement amélioré, selon Minghui. Il a été emprisonné à deux reprises pour ses croyances. La première fois, il avait été condamné à 5 ans de prison.


La persécution du Falun Gong se poursuit à l’échelle nationale. Des millions de pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés, détenus et battus, envoyés dans des centres de lavage de cerveau, des camps de travail et des hôpitaux psychiatriques.


Selon un rapport annuel sur la persécution compilé par Minghui, en 2013, neuf pratiquants de Falun Gong en Chine sont décédés des suites de la persécution, 192 ont été arrêtés pour des motifs judiciairement contestables. 6 ont été envoyés dans des camps de travaux forcés et 17 ont été emprisonnés.


Ces données sont incomplètes en raison des contrôles stricts de l’information exercés par le Parti communiste.


Version en anglais :
Hunger Strike and Thousands of Thumbprints Gain Prisoner’s Release

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