Script du Procès Public Symbolique de Jiang Zemin joué devant Capitol Hill, le 22 Juillet 2003 (V))

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Torture Physique

Le Procureur: Nous appelons maintenant Wang Yuzhi à la barre des témoins. Voulez-vous décliner votre identité pour le procès-verbal.

Wang: Wang Yuzhi.

Le Procureur: Merci. Vous savez pourquoi vous êtes ici bien sûr. Comme tant d’autres pratiquants condamnés aux camps de travaux forcés, et détenus dans les postes de police, vous avez enduré une forme de torture inconnue de la plupart des nations civilisées du monde. Mais je comprend que c’est une des tortures les plus communes utilisée en Chine pour persécuter le Falun Gong. Mme Wang, pouvez-vous nous dire comment cette forme particulière de torture était administrée et comment cela a affecté votre personne, mentalement et physiquement ?

Mme Wang: Et bien, quand les gens parlent habituellement de gavage forcé, cela veut bien souvent dire que quelqu’un fait une grève de la faim pour protester contre quelque chose, et pour les empêcher de mourir de faim ou d’être déshydraté, on les force à manger et à boire. Mais sous la persécution du Falun Gong, le gavage de force est une forme douloureuse de torture. Les gardiens de prison n’ont pas de formation médicale. Ils enfoncent juste les tubes d’alimentation en plastique dans la gorge des gens que ce soit par leurs nez ou par leurs bouches. Parfois ils font cela plusieurs fois par jour. C’est très difficile à supporter. Le sang jaillissait des tissus déchirés et se mélangeait à la salive, comme nous commencions à vomir et à suffoquer. Et les choses qu’ils enfonçaient dans nos gorges - la sauce au poivre, du gros sel mélangé à un peu d’eau, des drogues, de l’urine et des excréments humains. Quand ils enfonçaient les tubes de nos gorges, ils perforaient fréquemment la trachée ou les poumons, ou même l’estomac. Beaucoup de policiers répugnaient à mettre à exécution le gavage forcé car il en résultait beaucoup de morts abominables. Cependant, Jiang Zemin et Luo Gan assuraient les policiers qu’ils ne seraient pas tenus pour responsable si un pratiquant de Falun Gong mourait pendant la procédure. Encouragés et soutenus par leurs supérieurs, beaucoup d’officiers de police commencèrent à utiliser le gavage forcé avec acharnement. Le but n’était pas de nous nourrir mais de nous faire subir suffisamment de douleur et d’agonie de façon à ce que nous renoncions à notre croyance en Falun Gong. Jiang Zemin ne voulaient pas que nous pensions par nous-mêmes ou que nous ayons une opinion dissidente.

Avocat de la Défense: Objection. Des rumeurs.

Le Juge: Retenue.

Le Procureur: Pouvez-vous nous dire ce que vous avez personnellement enduré?

Mme Wang: Oui, bien sûr. J’ai commencé à pratiquer le Falun Dafa en 1998. Depuis le début de la persécution, j’ai été emprisonnée trois fois. Le 15 juillet 2000, j’imprimais des livres de Falun Gong mais j’ai été dénoncée par quelqu’un et jetée en prison. Ils m’ont interrogée et battue. Mon visage est devenu gonflé, je ne pouvais plus bouger mes bras et mes mains. J’étais meurtrie de partout et j’avais les yeux au beurre noir. J’ai entamé une grève de la faim pour protester. Afin de me forcer à manger, les médecins du Centre de détention de la ville de Harbin utilisaient un crochet en métal pour forcer mes dents à s’ouvrir et alors ils enfonçaient un tube en plastique dans mon estomac. Ma bouche était remplie de sang et mon corps était couvert de bleus après chaque gavage forcé. Plusieurs personnes étaient là pour me battre et pour me maîtriser. Alors ils déversaient en moi deux gros bols d’eau froide mélangés à de la farine de blé. Quand j’hurlais, la police était effrayée que les autres m’entendent, aussi ils ordonnaient aux détenus de me bâillonner et de me battre encore plus. .Un jour j’ai entendu les pleurs désespérés d’un homme. C’était le mari d’une pratiquante du Falun Gong dont le nom était Ding Yanhong. Il avait supplié de pouvoir lui rendre visite, et quand finalement il fut autorisé à le faire, ils la gavèrent de force juste devant lui. Cet homme pleurait terriblement pendant que sa femme souffrait le martyr. Je n’oublierai jamais ce jour là.J’ai toujours su que si j’écrivais simplement une lettre dénonçant le Falun Gong, dénonçant ses enseignements et promettant de ne plus jamais pratiquer, je serais immédiatement libérée. Mais, s’il n’est pas bon de croire en ‘ Vérité-Compassion-Tolérance,’ quel espoir reste-t-il à l’humanité? Cette persécution a forcé les gens à choisir entre leurs vies et leurs consciences. Je savais que l’on me forçait à faire ce choix, et j’ai choisi ma conscience car je savais que quand les bonnes personnes renoncent à leurs croyances sous la pression d’une dictature, quelque chose de plus grand que nous meurt.

Le Procureur : Y a-t-il autre chose que vous souhaitez dire à la Cour ?

Mme Wang: Oui. J’aimerais juste dire que ‘ Vérité-Compassion-Tolérance ‘ existe au plus profond de mon cœur, ceci hors de la portée d’un quelconque bâton électrique, hors de la portée du coup de poing d’un gardien de prison. Les mensonges et la propagande calomnieuse ne peuvent résister face à la Vérité. La brutalité et la torture ne rivalisent pas avec la Compassion. La violence et la haine ne peuvent triompher de la Tolérance. Durant neuf mois, ils ont essayé de me faire croire que ces principes n’étaient pas vrai. Ils n’ont pas réussi… Vous n’avez pas réussi [ montrant Jiang ].

Le Procureur: Merci, Mme Wang.

L’Avocat de la Défense: Je n’ai pas de questions pour ce témoin.

Le Juge: L’accusation peut maintenant appeler son témoin suivant.
Mme Liu entre en scène.

Le Procureur: Mme Liu, s’il vous plaît racontez à la Cour le temps que vous avez passé avec Chen Zixiu à Weifang en Chine. Pourriez-vous nous décrire ce que vous avez vu et par quoi est passée Mme Chen juste avant sa mort ?

Mme Liu: Oui. J’étais dans le même centre de détention que Chen Zixiu à Weifang. Elle avait 58 ans – à peu près le même âge que moi. Ils la battaient tout le temps et ils la choquaient avec un bâton électrique. Un jour je l’ai vu, ses jambes étaient méchamment meurtries et sa tête était recouverte de pus et de sang. Ils l’ont battue pendant deux heures entières et lui ont dit de réfléchir et de renoncer au Falun Gong, mais elle ne le faisait pas. Le lendemain, ils lui ordonnèrent d’aller courir dehors dans le froid. Le reste d’entre nous regardions par la fenêtre alors qu’elle se traînait à quatre pattes dans la neige. Il n’y avait rien que nous puissions faire, aussi nous pleurions sur son sort. Au moment où elle se traînait dehors, elle vomissait et s’écroulait. Nous ne l’avons plus jamais revu vivante.

Le Procureur: Mme Liu, j’attire votre attention sur une autre situation impliquant un couple âgé, Mr Tan Shiling et sa femme Hou Jinyuan de la province de Hunan. Vous leur avez rendu visite il n’y a pas si longtemps que çà. Pourriez-vous dire à la Cour leur situation ?

Mme Liu: J’en serais heureuse. Le mari est âgé de 62 ans. Il fut gardé si longtemps dans une cellule sombre et humide dans un centre de détention qu’il en perdit la vue. Sa femme est âgée de 59 ans. Elle protesta de sa détention en faisant une grève de la faim. Ils l’envoyèrent dans le département psychiatrique d’un hôpital et lui injectèrent chaque jour contre sa volonté des drogues inconnues. Elle me raconta que d’abord sa tête et sa langue devinrent engourdies. Ensuite elle perdit toute sensation dans ses jambes. Aux alentours de Février 2002, elle était complètement aveugle. Plus d’un an de lavage de cerveau, d’incarcération et de souffrance. Ils furent finalement libérés, mais à présent ils doivent affronter le reste de leurs vies dans le noir. Comment prendront-ils soin d’eux-mêmes ? Qu’est-ce que Jiang et le Bureau 610 ont vraiment gagné dans tout cela ?

Le Procureur: J’ai bien entendu que plus du quart des pratiquants qui ont été tué dans cette persécution étaient des personnes de plus de 50 ans. Est-ce exact ?

Mme Liu: Oui, cela semble vrai. Je ne sais vraiment pas quel genre de menace politique représentaient les citoyens âgés pour Jiang Zemin. Plus de la moitié des 750 morts qui ont été confirmés sont des femmes. Bien sûr, le nombre de morts est beaucoup, beaucoup plus élevé.

[TEMOIN EXPERT DE L’ORGANISATION MONDIALE CONTRE LA TORTURE]Les personnages jouant le rôle de Mme Wang Yuzhi et de Mme Liu quittent maintenant la scène.


(Le reste du script sera publié par épisode sur Clearharmony dans les prochains jours) URL : www.clearharmony.net/articles/189912/14293.html

Traduit de l’anglais
http://www.clearharmony.net/articles/200308/14293.html

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