10-02-2009
L’Orchestre de la Divine Performing Arts est un tour de force car il est le seul orchestre au monde qui rassemble à la fois des instruments de musique occidentaux et chinois.
La pratique consistant à unir simultanément des consonances occidentales et asiatiques dans des compositions musicales date d’environ soixante-dix ans.
Depuis les années 1920, les Chinois ont exploré de nombreux styles de composition et de techniques d’orchestration pour capturer par la musique les riches traditions de la Chine, à la fois millénaires et plus récentes.
Cet effort a donné naissance à l’orchestre moderne chinois, modelé après l’orchestre occidental. Il est composé de différentes familles d’instruments chinois – cordes pincées, archets, instruments à vent et percussions ; chaque famille est structurée en voix – soprano, alto, ténor et basse. La plupart des instruments ont été modifiés de nombreuses fois afin d’atteindre une meilleure intonation, une qualité de son plus mélodieuse ainsi qu’une gamme plus étoffée de sons et de dynamiques.
Cependant, la combinaison instrumentale offerte par l’orchestre de la Divine Performing Arts, un autre fruit né de cette expérience, n’a jamais cessé d’être en vogue. Les quatre familles d’instruments occidentaux sont représentées – à cordes, à vent en bois, les cuivres et les percussions. Cela supprime les problèmes d’intonation qui hantent sans cesse l’orchestre moderne chinois lorsqu’il joue des morceaux créés selon des principes d’harmonie occidentale.
Bien qu’établi sur les principes occidentaux, l’orchestre de la Divine Performing Arts incorpore également des instruments chinois tels que la flûte de bambou, l’erhu à deux cordes, et le pipa à cordes pincées. Chacun des instruments chinois peut invoquer une large palette imaginative grâce à des techniques et des timbres instrumentaux différents. La flûte, par exemple, peut évoquer la scène des fées célestes flottant dans les airs avec leur flûte, ou bien la vue d’un jeune berger gardant son troupeau. De même, alors que l’erhu peut être extrêmement mélancolique au son de mélodies bouleversantes, son habilité à évoluer d’un registre à l’autre lui permet d’imiter aussi bien des pépiements d’oiseaux que des hennissements de chevaux.
De plus, l’orchestre exploite une grande gamme d’instruments à percussion issus des musiques régionales de Chine, enrichissant la performance par des saveurs instrumentales uniques. Le public aura la joie d’entendre une gamme de percussions étendue avec des instruments ethniques provenant du Xinjiang et d’autres régions de Chine.
L’orchestre est composé de musiciens jouant ou ayant joué dans les plus grands orchestres des États-Unis, de Chine et d’Europe. Certains de ces membres ont été persécutés en Chine pour avoir joué de la musique classique, d’autres pour avoir suivi des pratiques spirituelles traditionnelles telles que le Falun Gong.
Bien qu’ils soient tous issus d’horizons divers, tous partagent leur amour de la culture et des arts traditionnels chinois dépeints au cours des danses que l’orchestre accompagne – danses qui retracent les valeurs traditionnelles chères au peuple chinois – telles que l’honnêteté, l’humanité, la loyauté et une grande spiritualité.
La combinaison d’instruments occidentaux et chinois et la renaissance de la culture et des arts traditionnels chinois sont devenus l’emblème de l’orchestre de la Divine Performing Arts. Chaque année, grâce à ces représentations artistiquement ambitieuses, l’orchestre ouvre une nouvelle voie des arts du spectacle.
Maria Chow est historienne. Elle est spécialisée dans la musique de Chine du XXe siècle.
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