Un tribunal a publié un ordre de faillite contre le groupe Sanlu, qui a produit le lait contaminé à la mélamine. Le groupe est maintenant placé sous surveillance conditionnelle. Les avocats représentant les parents des victimes disent qu'il n'y a aucun plan de compensation des victimes.
Étant le plus grand actionnaire de Sanlu et détenant 43 pour cent de ses parts, le quotidien géant néo-zélandais Fonterra a publié un article sur son site Web : "Un tribunal de Shijiazhuang en Chine a publié un ordre de faillite contre Sanlu…. Sanlu sera maintenant contrôlé par un receveur désigné par le tribunal qui endossera la responsabilité de la vente des biens de la compagnie et du paiement des créanciers… cet ordre de faillite n'est pas une surprise pour nous. Nous étions conscients que Sanlu était été dans une situation très difficile et faisait face à des dettes croissantes en raison de la crise de la contamination à la mélamine".
Le mandataire Li Fangping qui représente les parents des victimes a dit à Radio Free Asia mercredi que la faillite est un recul et qu'il n'est pas optimiste quant au fait que les victimes reçoivent une quelconque compensation. "Nous ne nous attendions certainement pas à la décision judiciaire de fermer Sanlu. Nous ne savons pas si les parents des victimes pourront devenir des créanciers. Aucune des victimes n'était reconnue par Sanlu pour devenir des créanciers. Généralement dans une situation comme celle-ci les victimes ne reçoivent pas de compensation de la vente des biens sociaux".
Li a dit qu'il présenterait une pétition au tribunal pour rendre les parents créditeurs. Cependant, il y a déjà des centaines d'agents et distributeurs voulant collecter les dettes de Sanlu. Li s'est inquiété que le groupe ne dispose pas d'assez de capitaux pour payer les dettes et que les parents soient exclus. "Nous ferons de notre mieux mais légalement les parents ne sont pas qualifiés pour recevoir de compensation. Il est très difficile de se battre contre cette situation, nous devons nous asseoir avec les parents et les avocats de la faillite et discuter des différentes options".
M. Dong de Dali, Yunnan, était indignée parce que demander une compensation était le seul moyen d'obtenir justice pour son fils : "Maintenant Sanlu est en faillite et notre litige n'a plus de sens. Nous ne savons pas quoi faire maintenant parce que les parents comme moi sont déjà réduits au silence par l'autorité".
Une cinquantaine de parents à travers le pays ont prévu d'aller à Pékin en janvier pour parler aux 22 autres fabricants de lait en poudre contaminé par la mélamine inscrits sur la liste officielle et pour demander des compensations médicales. Yang Yong de Hangzhou a payé une intervention chirurgicale pour son fils de 11 mois. Le mois dernier, on a découvert que son fils avait de nouveau un calcul rénal. Il ne peut pas payer une autre opération et espére que les entreprises pourront aider à payer les frais médicaux. "Beaucoup de parents se sont lourdement endettés en payant les frais médicaux et les hôpitaux refusent depuis longtemps de donner des soins gratuits", a dit Yang.
Yang n'était pas certain de la date exacte à laquelle les parents iraient à Pékin et il est inquiet que le gouvernement local n'interfère avec leur appel.
Selon des médias en Chine, après avoir appris que Sanlu pourrait faire faillite, plus de 400 agences à travers le pays se sont rassemblées devant le siège social de Sanlu mardi. Ils voulaient récupérer le milliard de yuans (143 millions US$) qu'ils avaient payé d'avance pour le rappel des produits problématiques. Un agent a dit qu'ils allaient faire face à des difficultés ou même à des fermetures financières à cause de la faillite de Sanlu.
Plus tôt en septembre 2008, on avait découvert que Sanlu produisait du lait contaminé à la mélamine qui pouvait causer des calculs rénaux ou même la mort des enfants en bas âge. En date du 27 novembre, 290.000 enfants avaient des calculs rénaux et 11 étaient morts en raison du lait en poudre contaminé.
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Note : [1] Des pressions ont été effectuées sur les tribunaux et les avocats à travers le pays pour qu'ils n'acceptent pas les affaires en lien avec ces produits, de sorte que les victimes ne puissent pas se faire entendre dans les tribunaux locaux.
Version chinoise disponible à :
http://shenyun.epochtimes.com/gb/8/12/25/n2374217.htm
Traduit de l'anglais de :
http://en.epochtimes.com/n2/china/sanlu-milk-china-melamine-bankruptcy-9137.html
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