The Weekly Standard : La sordide moisson d’organes de la Chine (3)

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24/11/2008, Volume 014, numéro 10

Bangkok

Lire le début de l’article :
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Par exemple Lin Jie, une femme d’une petite soixantaine vivant à Sydney, a rapporté qu’en mai 2001, alors qu’elle était incarcérée dans la prison pour femmes de Chongqing Yong Chaun, plus de cent femmes du Falun Gong ont été examinées de façon très détaillée. "Et ils posaient des questions sur nos antécédents médicaux. " Lin s’est-elle-même trouvée en train de se demander pourquoi " un policier par pratiquante " escortait les femmes tout au long de l’examen, comme si elles étaient de dangereuses criminelles. Les pratiquants de Falun Gong sont beaucoup de choses – intenses, moralisateurs, partiaux – mais ils sont strictement non violents. Il y avait manifestement dans le système de sécurité chinois quelqu’un de nerveux.

Où prenons Jing Tian, une réfugiée d’une quarantaine d’années, à présent à Bangkok. En mars 2002, le Centre de détention de Shenyang a conduit un examen physique approfondi de tous les pratiquants. Jing a observé attentivement la procédure et n’a rien vu d’inhabituel. Alors, en septembre, les autorités ont commencé des tests sanguins coûteux (cela coûterait environ 300$ par sujet en occident). Jing a observé qu’ils tiraient suffisamment de sang pour remplir huit tubes test par pratiquant, suffisamment pour des diagnostiques avancés ou une compatibilité tissulaire. Jia Xiarong, une prisonnière d’âge moyen issue d’une famille de fonctionnaires bien connectés, a dit directement à Jing : " Ils font cela parce que des fonctionnaires âgés ont besoin d’un organe. "

Mais Jing sentait dans l’air autre chose que l’automne, quelque chose de plus substantiel. Des prisonniers arrivaient en plein milieu de la nuit et disparaissaient avant l’aube. Il y avait des transports vers des "structures de défense d’hôpitaux civils" avec des noms tels que Sujiatun et Yida, et des pratiquants sans noms, seulement des numéros.

Il faisait alors mauvais être un jeune pratiquant en colère, selon une réfugiée dans la trentaine récemment arrivée à Hong Kong. Elle a de la famille en Chine, alors appelons la Jiansheng Chen. En 2002, Chen a remarqué une autre tendance. Lorsque les tests sanguins ont commencé, elle a dit : " avant de signer une déclaration [renonçant au Falun Gong] les pratiquants ont tous eu des examens physiques. Après qu’ils aient signé, ils n’ont plus jamais été examinés."

Chen était une "non transformable" . Non seulement elle refusait de renoncer au Falun Gong, mais elle criait après quiconque le faisait. On lui faisait prendre des médicaments trois fois par jour (probablement des sédatifs), donc les expériences médicamenteuses ne peuvent pas être exclues. Mais comme sa résistance s’éternisait, la police a dit "si tu ne te transformes pas, nous t’enverrons là bas. La voie que tu as choisie est celle de la mort." Pendant huit jours des efforts ont été faits pour persuader Chen de renoncer au Falun Gong ou d’obtenir sa soumission par la torture. Tout à coup, les gardes lui ont ordonné d’écrire une note de suicide. Chen s’est moquée : " Je ne suis pas morte. Pourquoi devrais-je signer un certificat de décès ? "

Le directeur a fait entrer un groupe de médecins militaire en uniformes blancs, hommes et femmes. La police du camp de travail a alors été " très effrayée ", d’après Chen. Ils ne cessaient de répéter : "Si tu ne te transformes toujours pas, ce qui t’attend c’est un chemin conduisant à la mort. "

On lui a bandé les yeux. Puis elle a entendu une voix familière d’une policière demandant aux médecins de sortir une minute. Lorsqu’elles ont été seules, la policière a commencé à la supplier " Chen, ta vie va être enlevée. Je ne plaisante pas. Nous avons été ici ensemble tout ce temps, nous avons au moins une sorte de connexion à présent. Je ne peux pas supporter de voir ça – une personne vivante sous mes yeux prête à être exterminée. "

Chen est demeurée silencieuse. Elle ne la croyait pas – comment l’aurait-elle pu ? Ces huit dernières années, elle avait été suspendue au plafond, brûlée avec des matraques électriques, on l’avait forcée à boire sa propre urine. Alors le dernier tour 'gentil-gentil' n’était pas convaincant. A ce moment Chen a remarqué quelque chose goûtant sur sa main – les larmes de la policière. Chen a concédé qu’elle réfléchirait à la transformation. " C’est tout ce dont j’ai besoin, " a dit la policière. Après une dispute prolongée avec les médecins, la police est partie.

Les pratiquants aiment parler de modifier le comportement de la police et du personnel de sécurité par le pouvoir de leur propre croyance. Tout comme un prisonnier de guerre est voué à tenter de s’échapper, le code moral d’un pratiquant de Falun Gong veut qu’il essaie de sauver les êtres. Dans ce calcul spirituel, le policier qui recourt à la torture se détruit lui-même, et non le pratiquant. Si le pratiquant peut changer le comportement du policier par l’exemple moral ou des moyens surnaturels, il y a une sorte de fierté naturelle même si le pratiquant est quand même torturé.

Mais il y a toutes sortes de pratiquants. Chen n’a pas raconté son histoire avec sang-froid. Elle l’a hurlée de façon cathartique, en une seule note d’une furie abrasive et épuisante. Il est aussi important que Chen ne soit pas juste têtue, impossible et un peu folle, mais jeune, attrayante et charismatique. Elle a raconté l’épisode de la policière sans vantardise, seulement une honte abjecte, aiguë d’avoir finalement signé une déclaration de transformation. La policière avait rencontré une compagne de lutte – ses larmes sont plausibles.

Dai Ying est une réfugiée de 50 ans vivant en Suède. Au début de 2003, 180 Falun Gong ont été examinés dans le camp de travail Sanshui. Le discours habituel du parti 's’occupant spécialement de vous' a été suivi par les rayons x, le retrait d'importants échantillons de sang, les électrocardiogrammes, les examens d’urine puis les sondes : Ils nous ont fait nous allonger sur le ventre et ont examiné nos reins. Ils les ont tapotés et nous ont demandé si ça faisait mal. "

Et c’est tout – organes seulement, les cornées mises à part – un fait que Dai, alors presque aveugle suite à la torture, se rappelle très clairement. Les cornées sont des articles à prix relativement bas, peut être $30,000 chaque. En 2003, les médecins chinois avaient maîtrisé la transplantation de foie, environ $115,000 pour un client étranger.

[à suivre]

Traduit de l’anglais de :
http://www.weeklystandard.com/Content/Public/Articles/000/000/015/824qbcjr.asp

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