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Le département dEtat des Etats-Unis a fait une déclaration prudente, accueillant les six mois de consultation publique avant ladoption des nouvelles lois, et exprimant lespoir que la législation soit « cohérente avec les standards des droits de lhomme internationaux » et le traité des droits de lhomme des Nations Unies dont Hong Kong fait partie.
En contraste, les avocats des droits civils et les membres du Conseil législatif de Hong Kong ont été vigoureux dans leur critique de la proposition dévoilée par Ip. [...]
Mais beaucoup ont objecté que les provisions clés dans le document de consultation, incluant les propositions de donner à la police de larges pouvoirs de recherche, interdisent aux groupes de Hong Kong dapporter leur soutien aux organisations proscrites sous la loi chinoise de "mise en danger de la sécurité détat," et criminalisent comme secrets détat (avec une peine de prison de cinq ans) la révélation dinformation sur les relations entre la Chine et Hong Kong.
Le document définit la trahison ou les tentatives de renversement du système de gouvernement en Chine continentale non seulement en termes dactes de violence mais aussi dautres « moyens illégaux sérieux », laissant la porte ouverte à de potentielles lacunes majeures. La loi proposée toucherait les résidents permanents de Hong Kong à létranger. Donc, hypothétiquement, le gouvernement pourrait poursuivre quelquun à Hong Kong pour lapport de fonds de soutien aux manifestants pro-démocratie à Beijing, comme cela sest produit durant les manifestations de 1989. Cela toucherait aussi les étrangers pour leurs actions pendant quils sont à Hong Kong.
Certaines sauvegardes sont mises en place, comme lexamen par les tribunaux de Hong Kong de décisions de déclarer les organisations politiques étrangères illégales parce quelles sont « préjudiciables à lunité et la sécurité nationale. » Mais, étant donnée la disposition affichée par Beijing dinterférer avec le système judiciaire de Hong Kong, quelle efficacité auraient alors de telles sauvegardes ?
Le dernier rapport du Département dEtat des Nations Unies sous lActe politique US-Hong Kong a noté sa préoccupation quant à lautorité dAppel Final de la Cour qui est sapée par le Comité Siégeant du Congrès National du Peuple à Beijing lorsquil choisit de « re-interpréter » certaines décisions sensibles. Y-a-t-il le moindre doute que Beijing interviendrait de nouveau (comme il est permis de le faire sous la Loi de Référence) sil pressentait que les tribunaux de Hong Kong nappliquaient pas vigoureusement les nouvelles lois sur la subversion et la sécession ? [...]
Lautonomie sous la formule du "un pays , deux systèmes" doit être fermement défendue. Les Etats-Unis, lUnion Européenne, le Canada, le Japon, lAustralie et dautres devraient se prononcer, en privé et publiquement, pour soutenir une pleine protection des droits civils et politiques à Hong Kong.
Lauteur est directeur de Human Rights Watch pour lAsie à Washington. Il a contribué à ce commentaire pour le International Herald Tribune.
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Traduit de langlais
Published : Saturday, 12 October 2002
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