Une réflexion sur les droits de l’Homme en Chine

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19-10-2007

Dans le cadre des rendez-vous de l’actualité, en partenariat avec l’association Agir pour les Droits de l’Homme (ADH), le Mémorial de Caen a accueilli, le 11 octobre dernier, une conférence portant sur la question des droits de l’Homme en Chine. Cette conférence visait à rappeler qu’à la veille des Jeux Olympiques des milliers de Chinois sont toujours persécutés ou emprisonnés pour avoir défendu les droits de l’Homme ou s’être élevés avec courage contre les injustices dont ils sont victimes.

Des promesses non tenues

Marie-Françoise Lamperti, présidente de l’association Agir pour les Droits de l’Homme et partenaire de cet événement, lance les débats en faisant un rappel de la situation des droits de l’Homme en Chine. Elle insiste sur les motifs d’attribution des Jeux à Pékin en soulignant qu’ils avaient été attribués contre la promesse du régime communiste d’améliorer les droits de l’Homme dans le pays.

Mais, fait-elle observer, à l’inverse, ces rencontres internationales sont devenues, pour les autorités, un moyen de plus pour augmenter la censure et l’oppression. Puis, elle passe la parole à Marcelle Roux, présidente de l’association France Tibet qui évoque la situation du Tibet dont l’occupation s’accroît au prix d’une répression de plus en plus dure envers le peuple tibétain. Des centaines de moines sont toujours emprisonnés et, à l’extérieur ceux qui osent la moindre allusion au Dalaï Lama sont aussitôt arrêtés et emprisonnés à leur tour, dit-elle. Les tentatives de sortie du territoire sont passibles d’exécutions sans sommation comme la presse s’en fait souvent l’écho. La population est soumise à des contrôles et des vérifications permanentes de l’armée chinoise, comme le montre le diaporama présenté au public nombreux venu assisté à la conférence. La militarisation du Tibet est croissante, affirme encore la présidente de France Tibet.

Le pouvoir illégitime de Pékin

Michel Wu, ancien chef de service de la rédaction Chine de RFI enchaîne en expliquant que la Chine qui se veut «République populaire» n’a pas recours au suffrage et qu’il s’agit là d’un régime usurpateur de notions républicaines qu’il bafoue.

En réalité, développant une corruption à tous les niveaux de sa hiérarchie et à travers tout le pays, le régime chinois est très loin des préoccupations populaires et des véritables représentations citoyennes. En fait, commente Michel Wu, le bureau politique qui détient tout le pouvoir sur le peuple, n’est qu’une dictature qui s’est substituée à la Cour impériale dont elle prétendait combattre les méfaits et les inégalités.

Pour dénoncer le recours incessant à la violence et la persécution du régime contre tout ceux qui ne pensent pas «comme eux», Alain Tong, président de l’association Falun Gong France explique en quoi consiste cette discipline énergétique issue du bouddhisme et du taoïsme. Tout d’abord reconnu comme un bienfait et d’utilité publique par les autorités chinoises avant d’être interdit, ce mouvement est depuis la cible de diffamations incessantes en provenance de Pékin. Les pratiquants sont emprisonnés et systématiquement torturés ou exécutés. L’intervention d’Alain Tong a été suivie du témoignage de madame Chen Ying qui a raconté les tortures qu’elle a subies lors de son internement dans un camp de travaux forcés en Chine.

A la veille des JO, les associations de droits humains se mobilisent

L’auditoire, très à l’écoute lors des interventions a pressé de questions les intervenants. Les interrogations ont porté, notamment, sur les actions possibles à l’échelle internationale puis au niveau national. À ce propos, Marie-Françoise Lamperti a recensé la mobilisation des ONG telle que Reporters sans frontières pour les journalistes toujours emprisonnés. Elle a rappelé qu’Amnesty International avait été l’une des premières ONG à dénoncer les prélèvements d’organes sur des prisonniers, prélèvements qui font l’objet aujourd’hui d’un trafic qui s’est accru. Elle a cité le communiqué récent d’Amnesty International au sujet de Gao Zhisheng, avocat défenseur des droits de l’Homme qui vient d’être à nouveau emprisonné pour avoir fait parvenir, au Congrès américain, une lettre sur les violations des droits de l’Homme.

Marie-Françoise Lamperti a également mentionné les actions du Collectif Chine qui réunit plusieurs associations pour présenter à la veille des Jeux Olympiques «Huit revendications pour Pékin». À ce titre, la brochure du Collectif Chine a été présentée aux participants. Les débats, in fine, se sont orientés sur l’ambition que porte le Mémorial de Caen de faire de ce lieu une Cité d’histoire pour la paix illustrant cette idée que «penser la paix c’est aussi regarder ce qui l’empêche de régner».

http://www.lagrandeepoque.com/LGE/content/view/2739/105/

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.

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