L’article publié sur le site Clearwisdom (en anglais) (http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2007/7/8/87462.html) intitulé "La persécution de Mme Li Xiuying dans le Comté de Tonghua, province de Jilin” m’a rappelé comment Mme Li Xiuying a été torturée. Bien que je n’ai personnellement assisté qu’à cinq jours de sa détention, la brutalité et les manières polies et la compassion de Li Xiuying étaient en singulier contraste. Même aujourd’hui, je garde une mémoire très vivace des événements.
À l’automne 2003, le temps était chaud et sec. Tout de suite après la déjeuner, les pratiquantes détenues dans la Division sept du Camp de travail forcé de Heizuizi ont été rappelées pour du travail forcé. À environ 3h de l’après midi, la garde Qiang Tongqin a forcé les pratiquantes déterminées à descendre. Quelques minutes plus tard, quelques pratiquantes pas complètement « réformées » ont également été forcées à descendre. Les gardes ont dit aux pratiquantes de « bien regarder. »
Une fois en bas, j’ai vu une femme étendue par terre. Sa chemise était déboutonnée, et son soutien gorge était déchiré et lui couvrait à peine la poitrine. Ses pantalons étaient à moitié baissés, et elle ne portait pas de chaussures. Il semblait qu’elle avait été traînée par terre pendant longtemps. Elle était étendue sur le dos, immobile, son visage pâle tourné d’un côté. Ses cheveux étaient en désordre. On pouvait voir qu’elle était encore vivante au léger mouvement de son abdomen. Plusieurs gardes, parmi lesquels les chefs de division Liu Hu et Hou Zhighong et les gardiennes Zhang Yunxue, Zhao Jing et Jian Ping, étaient assises sous un arbre, faisant des plaisanteries salaces et riant de la pratiquante gisant par terre. Liu Hu lui a même donné un coup de pied en maugréant « fausse mort. » Selon un garde de la prison, la femme était une pratiquante de Falun Gong de l’agglomération de Tonghua. Elle était très faible aussi la police l’avait-elle traînée jusque là. D’en haut, on pouvait voir la longue trace de sang laissée par son corps tandis que les gardes la traînaient.
Au moment du dîner, j’ai vu son nom sur un panneau d’affichage : « Mme Li Xiuying. » Elle était assignée au Groupe deux. Selon les gardes de la prison, c’était son deuxième séjour dans le camp de travail. La fois précédente elle était aussi dans le Groupe deux. Je devrais clarifier quelque chose ici : La mission des camps de travaux forcés est de « réformer » tous les pratiquants, et chaque groupe doit assumer toute la responsabilité pour atteindre ce but. Par conséquent, si une pratiquante revenait une deuxième fois ou plusieurs fois, elle était assignée au même groupe de gardes. Ces gardes avaient alors leur bonus réduits pour avoir échoué à « réformer » la pratiquante. En conséquence, les gardes intensifiaient la torture de ces pratiquantes pour assurer leurs propres récompenses. Selon leurs propres mots, les pratiquantes devaient « passer par une douleur suffisante pour qu’elles ne reviennent pas. » Les postes de police locaux et le personnel du Bureau 610 sont en étroites connexions avec les gardes du camp de travail forcé. Lorsque les pratiquantes étaient relâchées, certains postes de police locaux enregistrent l’information concernant les gardes qui étaient en charge des pratiquantes détenues. C’est encore une technique utilisée par le Parti communiste chinois pour pousser la police à commettre davantage de crimes.
Ce jour là, Mme Li Xiuying n’a rien mangé. Le soir, lorsque les autres ont arrêté de travailler, elle a été portée dans sa chambre au bout du corridor. Plusieurs gardes l’ont surveillée à tour de rôle. Dans la même chambre ont été détenues la pratiquante Wang Kefei (qui est morte suite à la torture) et plusieurs autres qui ont été sévèrement persécutées. Le lendemain matin, après le service des gardes, Mme Li Xiuying a été portée au bureau des interrogatoires. Liu Hu, Hou Zhizhong et Zhang Yunxue ont encore une fois agressé verbalement Mme Li Xiuying. Du fait de son état de faiblesse, elles n’ont pas osé la torturer. Par la suite, elle été déplacée dans une petite pièce servant d’entrepôt à côté des toilettes. Trois personnes la surveillaient en permanence.
Le jour suivant, Mme Li Xiuying était à nouveau ramenée. Ceci a duré cinq jours. Elle ne pouvait plus manger. Elle n’était pas autorisée à utiliser les toilettes, ni à voir un médecin et ne pouvait que rester allongée là tout le temps. Chaque fois qu’elle était portée quelque part, nous avons pu entendre sa voix douce mais ferme : « Falun Dafa est bon ! » Alors les gardes se mettaient à hurler des blasphèmes pour essayer de la faire taire. Mais nous l’avions toutes entendue.
"Falun Dafa est bon " sont les seuls mots que je l’ai entendue dire. L’impression que j’ai gardée d’elle est celle d’une grande femme avec une attitude douce et gentille. J’ai aussi appris qu’elle était médecin et que la police locale l’avait illégalement arrêtée à l’hôpital où elle travaillait.
C’est mon témoignage oculaire de la persécution de Mme Li Xiuying.
Le 28 juillet 2007
Date de l’article original : 16/18/2007
Catégorie: Récits de témoins oculaires
Version chinoise disponible à :
http://www.minghui.org/mh/articles/2007/7/29/159771.html
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