À l’époque de la dynastie Han de l’est, résidait dans le district de Louyang de la province du Henan un homme illustre nommé Le Yangzi. Il était très respecté pour son intégrité morale et ses grandes connaissances. Sa réussite, cependant, était attribuée disait-on à l’exhortation et à l’aide de sa femme.
Un jour, Le Yangzi trouva un lingot d’or sur la route. (Ndt : Dans l'ancien temps, les gens utilisaient des lingots en argent et en or pour le commerce ). Jubilant, il le ramena chez lui à sa femme, s’attendant à ce qu'elle le dévisage et écarquille les yeux d'enthousiasme . Mais l'épouse fronça les sourcils sans même regarder le lingot, elle dit sur un ton sérieux : « J’ai entendu dire qu’un homme incorruptible ne boit pas l’eau d’une source volée (1) et qu’un homme honorable ne mange pas la nourriture offerte avec malveillance au nom de la charité. Cependant, tu as trouvé un lingot d’or perdu, as décidé de le garder et n’as aucune intention de le rendre. Ne dégrades -tu pas ton caractère ? »
Comme si on lui avait versé de l’eau froide sur la tête, Le Yangzi fut abasourdi mais il se remit très vite et revint à lui. Il avait extrêmement honte de sa conduite et se dépêcha de remettre le lingot d’or où il l’avait trouvé.
Voyant que Le Yangzi réaliser si vite son erreur et se corriger, sa femme était très contente et l'en aima d'autant . Alors elle l’encouragea à nouveau : « Pendant que tu es encore jeune, pourquoi ne recherches-tu pas un Maître et ne continues-tu pas tes études ? Quand tu seras un homme instruit plus tard, tu iras loin. » Donc Le Yangzi fit ses adieux à sa femme et quitta la maison pour trouver un maître qui puisse l'enseigner. Un an plus tard, il avait le mal du pays et rentra chez lui. Surprise de le voir, sa femme demanda : « Comment se fait-il que tu aies fini tes études aussi vite ? Y a-t-il une raison particulière ? » Le Yangzi répondit : « Cela fait longtemps et le pays me manque. Il n’y a pas d’autre raison. »
Sa femme compatit et prit soin des besoins de Le Yangzi pendant quelques jours. Puis, se tenant devant le métier à tisser, elle dit à son mari : « Je me sens seule et je suis malheureuse aussi, tissant à la maison et seule. Mais nous sommes encore jeunes. Quelques épreuves nous fortifieront pour le meilleur. Regarde. C’est comme ca que je tisse la soie. Le fil de la soie est très fin. La navette va et vient encore et encore pour fabriquer 2 cm de tissus. Puis, centimètre par centimètre, cela devient un mètre et puis un rouleau. Si je coupe maintenant la soie sur la machine avec un couteau, je gâcherais tous les efforts fournis antérieurement, toutes les journées de dur travail. Pareillement, quant tu cherches un Maître pour étudier, tu dois être persistent. Ce n'est qu'après des jours et des mois de dur travail cumulés que tu édifieras ton savoir et accompliras quelque chose. »
Très touché par les paroles de sa femme, Le Yangzi décida de recommencer à nouveau. Avec une grande détermination, il repartit étudier. Pendant sept ans, il rechercha des maîtres renommés et étudia avec eux sans rentrer chez lui. Finalement il devint un homme instruit avec un caractère irréprochable et obtint un grand respect.
Quand la femme de Le Yangzi mourut, le chef de la préfecture locale lui offrit un service funéraire lui témoignant un grand honneur . L’empereur de la cour impériale lui conféra aussi le titre de : « Femme de loyauté et de bienséance. » Dans le livre «Annales historiques de la dynastie Han de l’est », la saga ci-dessus a été enregistrée. Malheureusement, son nom n’a pas été correctement écrit.
Note :
(1) Source volée- Le nom d’une source ancienne, localisée près du comté actuel Sishui, province du Shandong. On disait qu’après avoir bu l’eau de la source on devenait avide et oubliait l’intégrité morale.
Date originale de l'article : 9/8/2007
Version chinoise disponible à :
http://minghui.ca/mh/articles/2007/7/14/157695.html
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