Récit du Bouddhisme : N'accepter les aumones que des pauvres

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Du temps ou le Bouddha Sakyamuni était vivant, il demandait à ses disciples d'aller faire l'aumône chaque jour. Selon ses instructions, les disciples devaient se rendre à toutes les demeures une par une successivement, peu importe que les gens leur donnent des offrandes ou non.

Bouddha avait un grand nombre de disciples. Subhuti et Dajiaye étaient deux d’entre eux. Ils avaient des attitudes différentes en mendiant la nourriture. Dajiaye ne demandait d'offrandes qu' à ceux qui étaient pauvres alors que Subhuti ne demandait qu’à ceux qui étaient riches. Dajaye pensait que les pauvres avaient plus besoin d’aide afin qu’ils soient secourus de leur vie remplie de douleurs et de misères et puissent atteindre l’autre rive du salut et leur demandait de la nourriture leur permettrait d’accroître leur vertu. A l’opposé, Subhuti, pensait que les pauvres vivaient déjà des moments difficiles et que cela leur ajouterait une charge supplémentaire si les moines leur demandaient de la nourriture. Les personnes aisées, elles, n’auraient pas à faire un grand sacrifice pour offrir de la nourriture aux moines.

L’histoire qui suit est celle de Dajiaye.

Dans la ville de Wangshe vivait une très pauvre dame. Elle n’avait pas de domicile et n’avait pas de connaissances ou d’enfants. Elle déambulait dans les rues pendant la journée et dormait dans les coins de petites ruelles la nuit. Elle était vêtue de haillons fabriqués à partir de feuilles de bambous. Un jour elle est tombée malade et n’était plus capable de se lever. Elle se trouvait au seuil de la mort.

A côté d’elle, de l’endroit où elle était couchée, se trouvait de la vaisselle cassée. Une servante qui travaillait dans une famille riche a eu pitié d’elle et a versé un peu d’eau sur cette vaisselle cassée. C’était de l’eau qui avait servi à laver du riz, de telle sorte que la veille dame pouvait boire un peu lorsqu’elle avait soif et faim.

Daijiaye, ayant entendu parler d’elle, partit lui rendre visite. Il était la première personne à se rendre à son chevet, personne ne lui avait rendu visite depuis qu’elle était tombée malade. Lorsque Dajaye apparut, elle parvint à se lever et vit qu’il s’agissait d’un moine digne qui lui demandait de la nourriture.

« Êtes-vous plus pauvre que je ne le suis? » a demandé la vieille dame. « Je suis faible parce que je n’ai pas de nourriture dans mon estomac et pas de vêtements pour me couvrir. Je vis dans la poussière et j’attends la mort. Personne dans ce monde ne peut être plus pauvre que je ne le suis. Vous êtes beaucoup plus à même de m’aider, pourquoi me demandez-vous de la nourriture ? »

Dajaye a gentiment répondu à la vieille dame : « Le Bouddha est l’être le plus honorable et compatissant dans le monde. Ceux qui vivent en appliquant les enseignements salutaires du Bouddha sont les personnes les plus heureuses de ce monde. Aujourd’hui la raison pour laquelle je vous demande de la nourriture est que je veux vous aider. J’ai pensé à vous soutenir financièrement, mais cela vous ne rendrait que beaucoup plus pauvre par la suite. Si vous m’offrez quoi que vous ayez, vous accroîtrez votre vertu et vous vous réincarnerez soit dans une famille riche où alors vous irez au ciel pour jouir d’une longue période de félicité. »

Les paroles de Dajaye touchèrent la veille femme. Mais elle ne parvenait pas à trouver, ne serait-ce qu’une petite chose, à lui offrir. Elle sanglota et dit : «Je me souviendrai de votre aimable enseignement bienveillant, mais je n’ai ni nourriture, ni vêtement à vous offrir. »

Dajaye a dit : « Les vrais pauvres sont ceux qui sont riches et opulents, mais qui ne veulent pourtant pas donner. »

Entendant l’enseignement, la veille dame fut heureuse et pleine d’espoir. Elle soulevaé les bouts de vaisselles cassées qui contenaient l’eau de riz et les tendit à Dajaye. Dajaye les accepta un à un et but l’eau, directement, en face de la vieille dame.

Peu de temps plus tard, la vieille dame mourut et se retrouva au ciel. De par sa pieuse action accomplie sur terre en donnant de l’eau de riz à un moine, elle devint une fée magnifique. Quand elle pensait à la bienveillance et à la compassion de Dajaye, elle descendait toujours dans le monde humain, répandre les bénédictions divines et la vertu sur Dajaye.


Traduit de l’Anglais, en Suisse, le 16 octobre 2006
de : http://pureinsight.org/pi/index.php?news=4155
Version chinoise disponible à : http://www.zhengjian.org/zj/articles/2006/7/3/38376.html

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.

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