Après avoir été forcé de rester pendant 85 jours allongé sans pouvoir bouger sur un lit dans une chambre froide, l'activiste de Pékin, M. Hu a dit à Manfred Nowak, rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, que c'était comme si on était tué avec un couteau émoussé. En même temps d'autres détenus interviewés par M. Nowak l'ont prié, par crainte de représailles, de garder leur cas confidentiel.
Vendredi, au cours de sa visite de deux semaines dans le cadre des activités des Nations Unies, M. Nowak a dit aux journalistes que la torture était encore largement répandue en Chine.
Dans son rapport du 2 décembre intitulé " Les cas de tortures en Chine répertoriés par l'inspecteur de l'ONU", l'agence AP cite M. Nowak disant : " Récemment j'ai parlé à une personne qui a été forcée à se mettre à genoux sur le sol avec une planche posée sur ses jambes. Deux hommes restaient debout sur cette planche en exerçant une pression permanente sur ses jambes."
Le rapport continue :" Ceux qui m'ont parlé des cas les plus graves vers la fin m'ont très souvent prié de garder cela strictement confidentiel. " a dit M. Nowak.
A part l'intimidation des interviewés pour les empêcher de dire la vérité, le régime communiste chinois a également employé tous moyens possibles pour empêcher la délégation de voir la vérité.
Selon un autre rapport de l'AP, daté le 2 décembre 2005 et intitulé " L'inspecteur dit que les fonctionnaires ont fait obstacle au travail ", le rapporteur spécial a dit : " Mes entrevues en dehors des prisons avec des membres des familles des victimes ont été fréquemment surveillés par des agents du service des renseignements qui ont en même temps essayé d'écouter nos conversations privées." En outre, "les membres des familles des victimes ont été aussi empêchées de me rencontrer par divers moyens, y compris par l'emploi de la force physique ou l'arrestation à domicile. "
Selon l'agence Reuters, M. Nowak a dit: "Selon ma conclusion préliminaire je peux constater un certaine diminution dans la quantité des cas de torture… néanmoins la torture reste largement répandue dans le pays. "
Le rapporteur a déclaré que son équipe "a été fréquemment surveillée pendant son séjour de deux semaines " (Reuters) et M. Nowak n'a apparemment pas pu rencontrer toutes les personnes qu'il aurait dû rencontrer. Selon le South China Morning Post , le rapporteur spécial sur la torture de l'ONU a déclaré le 24 novembre que pendant son séjour en Chine pour des raisons de manque de temps, il n'a pas pu visiter la province de Shandong, où il devait investiguer les plaintes de torture contre des pratiquants du Falun Gong.
Le 25 novembre, seulement un jour plus tard, deux pratiquantes du Falun Gong ont été violées par un policier en présence d'un autre, ce qui a un encore une fois mis en évidence l'occurrence largement répandue de la brutalité policière et de la torture en Chine.
Le 25 novembre deux femmes âgées de 42 et 51ans et qui pratiquent le Falun Gong, ont été violés dans des locaux de la police. Les photos choquantes montrent qu'au moins un de ces viols a été de nature extrêment violente. Ces viols se sont produits seulement trois jours après l'arrivée en Chine du rapporteur spécial sur la torture des Nations Unies.
Traduit de l’anglais en Suisse le 9 décembre 2005
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