Les crimes de Liu Changgen, secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques de la province du Gansu, dans la persécution du Falun Gong
8 septembre 2024 |
À l’occasion du 25e anniversaire du début de la persécution du Falun Gong en juillet 1999 par le Parti communiste chinois (PCC), les pratiquants de 44 pays ont récemment soumis une nouvelle liste des responsables de la persécution à leurs gouvernements respectifs, demandant de leur interdire l’entrée sur leur territoire, ainsi qu’aux membres de leur famille, et de geler leurs avoirs à l’étranger conformément à la loi.
Le nom de Liu Changgen, secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques de la province du Gansu, figure parmi les auteurs de ces actes.
Informations sur le responsable de la persécution
Nom complet du responsable : Liu (nom de famille) Changgen (prénom)
Nom chinois : 刘长根
Sexe : Masculin
Pays : Chine
Date/année de naissance : Juillet 1966
Lieu de naissance : Ville de Nanchang, province du Jiangxi
Titre ou fonction
Novembre 2020 – décembre 2020 : Membre du groupe de direction du Parti du gouvernement de la province du Gansu
Décembre 2020 – mai 2022 : Membre du groupe de direction du Parti du gouvernement de la province du Gansu et vice-gouverneur
Mai 2022 – juin 2022 : Membre du Comité permanent du Comité de la province du Gansu, membre du groupe de direction du Parti du gouvernement provincial et vice-gouverneur
Juin 2022 à aujourd’hui : Membre du Comité permanent du Comité de la province du Gansu et secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques de la province du Gansu
Principaux crimes
Depuis que Liu Changgen est devenu secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques (CAPL) de la province du Gansu en juin 2022, il a demandé aux CAPL à tous les niveaux, au Bureau 610, à la sécurité publique, aux communautés, au personnel des villages et à d’autres départements d’arrêter, de harceler, de détenir et de condamner les pratiquants de Falun Gong. Après que les pratiquants emprisonnés ont été contraints de rédiger des déclarations pour renoncer à leur foi, Liu a également fait en sorte que les agents provinciaux de la CAPL leur parlent et leur ordonnent de répandre la propagande calomnieuse visant le Falun Gong, afin de vérifier s’ils avaient vraiment abandonné le Falun Gong.
En septembre 2022, Liu a publié un article demandant à la province du Gansu de « continuer à intensifier la guerre anti-sectes ».
Le 16 juin 2023, Liu a pris la parole lors de la cérémonie d’ouverture de l’Alliance anti-sectes des lycées de la province du Gansu à l’Université agricole du Gansu, déclarant que la CAPL de la province du Gansu, le bureau provincial de l’éducation et l’Association provinciale des sciences et technologies ont commencé à établir des associations anti-sectes dans les lycées et les universités de la province depuis 2022. En mai 2023, des associations anti-sectes avaient été créées dans 26 lycées et universités.
Le 18 septembre 2023 s’est tenu à Zhangye le séminaire sur la lutte contre les sectes de la province de Chine occidentale, organisé conjointement par l'Association chinoise de lutte contre les sectes, le PLAC de la province de Gansu et l’Association provinciale des sciences et technologies, Liu a participé à la réunion et a prononcé un discours, demandant aux participants de « s’occuper de l’éducation et de la transformation des membres des sectes, et de réprimer les crimes commis par les organisations sectaires ».
Liu a également insisté sur la nécessité de renforcer la coopération avec les provinces voisines, de mener activement des actions de propagande anti-sectes, de recherche théorique et d’éducation du peuple, ainsi que de créer des associations anti-sectes dans les universités et les entreprises, et de former des alliances anti-sectes dans les universités.
En septembre 2023, lors de la cérémonie de lancement des activités de propagande anti-sectes concentrées dans la province du Gansu, parrainées conjointement par la CAPL de la province du Gansu, la Haute Cour provinciale, le parquet provincial, le Bureau provincial de la sécurité publique, le Bureau provincial de la justice, le Bureau provincial de la sécurité de l’État et l’Association provinciale des sciences et technologies, Liu a proposé de « mettre en place une plateforme de propagande anti-sectes en ligne » afin de « mener et de gagner résolument la guerre contre les sectes ».
Sélection de cas de décès
Une femme de 69 ans du Gansu meurt quelques semaines après avoir été libérée de prison alors qu’elle était sur le point de mourir
Mme Li Fenglan, de la ville de Baiyin, dans la province du Gansu, a été transférée à la prison pour femmes de la province du Gansu le 17 février 2023, pour y purger une peine de vingt mois. Elle était déjà atteinte d’un cancer au moment de son admission, mais les gardiennes ont continué à la torturer, notamment en la forçant à rester debout pendant de longues périodes et en la privant de sommeil. Son cancer du sein s’est rapidement métastasé. La prison ne l’a libérée qu’au début du mois de janvier 2024. Elle est décédée le matin du 10 janvier 2024. Elle avait 69 ans.
Après avoir perdu sa femme et son fils et purgé une peine de dix ans pour avoir sensibilisé le public à la persécution, un homme handicapé de 71 ans meurt de désespoir
Ayant perdu sa femme et son fils dans la persécution du Falun Gong, M. Su Anzhou, un homme de 71 ans de la ville de Lanzhou, dans la province du Gansu, a été constamment harcelé et menacé d’une peine de prison, même lorsqu’il était déjà frappé d’incapacité. Il est décédé le 10 janvier 2024.
La mort de M. Su, ancien employé de bureau des chemins de fer, est venue mettre un terme à plus de deux décennies de souffrances. Il avait été arrêté fin décembre 2000 alors qu’il se rendait à Pékin avec son épouse, Mme Geng Cuifang, pour lancer un appel en faveur du Falun Gong. Il a été condamné à un an de travaux forcés et Mme Geng a été détenue au centre de détention jusqu’en octobre 2001.
Dès que M. Su a quitté son domicile vers 6 h du matin le 13 juin 2002, il a été arrêté par la police qui attendait à l’extérieur. Après l’avoir emmené, la police s’est rendue à son domicile, au sixième étage, et a frappé à la porte. Mme Geng a refusé d’ouvrir la porte. Comme les policiers ne voulaient pas partir, elle a tenté de s’échapper par la fenêtre à l’aide d’une corde, mais elle est tombée par terre lorsque la corde s’est rompue. Voyant qu’elle était vivante, ses voisins ont essayé de l’envoyer à l’hôpital, mais la police ne les a pas laissés faire. Au lieu de cela, les policiers ont pris ses clés, sont entrés chez elle par effraction, ont emporté ses objets de valeur et sont partis. Elle est restée allongée sur le sol, exposée au soleil brûlant. Elle est morte quelques heures plus tard dans d’atroces souffrances. Elle n’avait que 48 ans.
M. Su a été arrêté à nouveau trois mois plus tard, le 18 septembre 2002, pour avoir capté un signal de télévision locale afin de diffuser des informations sur le Falun Gong. Il a été condamné à dix ans de prison et soumis à une torture continue.
Pendant sa détention, son fils Su Wei, encore adolescent, a vécu en déplacement. Il a contracté une maladie pulmonaire qui s’est ensuite transformée en cancer du poumon. Il n’avait pas les moyens de payer les traitements médicaux et était souvent privé de nourriture. Il est décédé le 4 août 2006.
Bien que M. Su ait survécu à la torture subie en prison, il a continué à faire l’objet de harcèlements fréquents après sa libération le 26 janvier 2010. Il a été arrêté une nouvelle fois le 23 août 2022, mais a été rapidement assigné à résidence en raison de son état de santé extrêmement précaire.
Bien que M. Su ait perdu la capacité de s’occuper de lui-même, la police locale et le comité résidentiel l’ont encore harcelé et ont tenté de le forcer à signer des déclarations de renoncement au Falun Gong, le menaçant de suspendre son allocation de faible revenu s’il ne s’exécutait pas. Après le passage du pic de la COVID 19, la sœur de M. Su est venue de Pékin pour s’occuper de lui au début de l’année 2023. Ce n’est qu’à ce moment-là que son état s’est légèrement amélioré.
La police a de nouveau arrêté M. Su à la fin du mois d’octobre 2023 et l’a emmené au centre de détention. Comme il était déjà frappé d’incapacité, la police l’a assigné à résidence et l’a menacé de ne pas le laisser sortir de chez lui. Après avoir lutté quelques mois de plus contre une santé défaillante, M. Su est décédé le 10 janvier 2024, à l’âge de 71 ans.
Sélection de cas de condamnation
Après avoir perdu sa licence d’avocate en 2013 en raison de sa foi, une femme du Gansu sera condamnée à trois ans de prison en 2023 pour avoir continué à pratiquer le Falun Gong
Une femme de 49 ans de la ville de Lanzhou, dans la province du Gansu, a été condamnée à une peine de trois ans et à une amende de 5000 yuans le 11 août 2023.
Mme Jin Yijun travaillait dans un cabinet d’avocats, mais elle ne pouvait plus exercer son métier après que le bureau judiciaire de la ville de Lanzhou a refusé de renouveler sa licence d’avocat en 2013 en raison de sa foi dans le Falun Gong. Elle a été arrêtée le 24 septembre 2021 et jugée le 7 avril 2023, avant d’être condamnée à tort le 11 août.
Au centre de détention no 1 de la ville de Lanzhou, parce que Mme Jin refusait d’apprendre par cœur le règlement du centre de détention ou de s’accroupir lors des appels, le capitaine Li Peng lui a fait passer une main derrière le dos, puis l’a menottée avec l’autre main passée par-dessus son épaule (voir l’image ci-dessous). Elle est restée ainsi menottée pendant quinze jours d’affilée, au cours desquels elle a été privée de sommeil et soumise à des passages à tabac réguliers. Chaque fois qu’elle s’assoupissait, chaque détenue utilisait sa propre méthode pour la maintenir éveillée, en lui tirant les cheveux ou en lui donnant des coups de pied. Les mains menottées, elle devait compter sur les détenues pour obtenir de l’eau à boire. À deux reprises, elle a demandé de l’eau, mais les détenues ont refusé au motif qu’elle n’avait pas respecté les horaires spécifiques pour demander de l’eau. Elle n’a pas pu se brosser les dents ni laver ses cheveux ou ses vêtements pendant ces quinze jours, car aucune détenue n’était autorisée à l’aider.
Reconstitution de torture : les mains menottées derrière le dos
Le chef de cellule a demandé à d’autres détenues de battre Mme Jin le 27 décembre 2022, parce qu’elle ne s’était pas accroupie lors de l’appel. Le gardien-chef a vu les coups, mais les a ignorés parce qu’on lui a dit que la victime était une pratiquante de Falun Gong. Mme Jin a été transférée dans une autre cellule et soumise à la torture du « tandem mains menottées et pieds entravés dans le dos » (voir illustration).
Illustration de torture : tandem mains menottées et pieds entravés dans le dos
Dans la torture « tandem mains menottées et pieds entravés dans le dos », les gardiens menottent les poignets de la victime derrière son dos, la font s’agenouiller et attachent les menottes le plus près possible des entraves à la cheville. Cela oblige la victime à rester dans une position agenouillée et penchée vers l’arrière.
Mme Jin a été contrainte de porter des entraves aux pieds pendant quinze jours consécutifs et n’a pas été autorisée à dormir. Elle n’avait pas le droit de baisser la tête ni de fermer les yeux. Les autres détenus pouvaient la battre à volonté. Personne ne l’a aidée à trouver de l’eau et elle n’avait aucun moyen de faire sa toilette, de se nettoyer ou de laver ses vêtements. Pourtant, les détenus la réprimandaient parce qu’elle sentait mauvais. Parfois, ils ne lui donnaient même pas d’eau potable.
Une femme de 54 ans du Gansu condamnée à une deuxième peine de prison de cinq ans pour sa foi dans le Falun Gong
Mme Zhang Ping, une femme de 54 ans de la ville de Lanzhou, dans la province du Gansu, a été condamnée à cinq ans de prison et à une amende de 20 000 yuans le 7 avril 2023. Cette condamnation fait suite à son arrestation le 9 mai 2022. Le Département de police de la ville de Lanzhou a utilisé des drones pour la localiser à une station de bus ce jour-là et a dépêché des agents pour l’arrêter. Ils ont ensuite perquisitionné son domicile et l’ont emmenée au poste de police. Mme Zhang a fait l’objet d’un mandat d’arrêt officiel le 24 mai et a été transférée au premier centre de détention de la ville de Lanzhou peu de temps après. Le parquet du district de Chengguan l’a inculpée à une date inconnue et a transmis son dossier au tribunal du district de Chengguan le 23 août 2022.
Mme Zhang a été jugée le 7 avril 2023 et les juges l’ont condamnée à la fin de l’audience. La cour intermédiaire de la ville de Lanzhou a notifié à sa famille, fin novembre 2023, qu’elle avait décidé de confirmer le verdict initial.
Ville de Baiyin, province du Gansu : Cinq pratiquants, dont une femme de 87 ans, condamnés à la prison
Cinq habitants de la ville de Baiyin, dans la province du Gansu, ont été jugés par le tribunal du district de Baiyin le 30 mars 2023 et condamnés à une peine de prison en septembre 2023.
Mme Liao An’an, 87 ans, a été condamnée à trois ans et neuf mois ; Mme Li Qiaolian, 69 ans, et M. Gu Fuman, 65 ans, ont tous deux été condamnés à trois ans et neuf mois et à des amendes de 8000 yuans ; M. Wang Ligui, 62 ans, a été condamné à trois ans et cinq mois et à une amende de 6000 yuans ; Mme Zhao Qinzhen, 75 ans, a été condamnée à un an de prison avec sursis d’un an et demi et à une amende de 5000 yuans.
Mme Liao, Mme Li, M. Gu et M. Wang ont été arrêtés au domicile de M. Wang le 14 janvier 2022. On ne connaît pas la date et le lieu de l’arrestation de Mme Zhao.
Après sept ans de vie d’errance, l’ancien propriétaire d’une verrerie est condamné à douze ans de prison pour avoir poursuivi Jiang Zemin
Après avoir passé sept ans en fuite, un habitant du district de Qingyang, dans la province du Gansu, a été condamné à douze ans de prison pour sa foi dans le Falun Gong.
M. Wang Liqun, âgé de 62 ans, ancien propriétaire d’une verrerie, a déposé en 2015 une plainte pénale contre l’ancien dictateur chinois Jiang Zemin pour avoir ordonné la persécution du Falun Gong. La police avait l’intention de l’arrêter, mais il lui a échappé. Ils l’ont traqué pendant les sept années suivantes et ont placé sa photo dans la base de données en ligne, qui est connectée au réseau des caméras de surveillance à travers le pays.
Alors qu’il travaillait dans un centre commercial de la ville de Xi’an, dans la province du Shaanxi (à environ 180 km de Qingyang) à la fin du mois de septembre 2022, M. Wang a été filmé par une caméra de surveillance après avoir enlevé son masque en se changeant. La police s’est rapidement rendue de Qingyang à Xi’an. Après avoir échoué à le trouver dans le centre commercial, ils ont trouvé son directeur et l’ont forcé à les conduire chez M. Wang pour l’arrêter.
À l’approche de la police, M. Wang a descendu de son appartement du cinquième étage jusqu’au troisième étage à l’aide d’une corde, puis a sauté en bas du troisième étage. Bien que souffrant d’une fracture comminutive de la cheville, il est parvenu à s’échapper.
En recherchant les vidéos prises par les caméras de surveillance, la police a trouvé M. Wang et l’a arrêté le 19 octobre 2022. Il a été ramené à Qingyang le lendemain et détenu au centre de détention de la ville de Qingcheng.
M. Wang a été inculpé en janvier 2023 et a été jugé par le tribunal du district de Zhenyuan le 27 février 2023. Comme le procureur n’a pas pu réfuter la déclaration de la défense de M. Wang et de son avocat au cours de l’audience, il a laissé échapper : « Les [pratiquants] de Falun Gong persuadent les gens de démissionner du Parti communiste. N’est-ce pas une secte ? »
On ne connaît pas la date de condamnation de M. Wang.
Après avoir purgé sept ans de prison, un homme du Gansu écope de six ans supplémentaires
M. Jiang Minghui, un habitant de 50 ans de la ville de Lanzhou, dans la province du Gansu, a été condamné à six ans de prison et à une amende de 20 000 yuans le 10 juillet 2023.
La peine de prison de M. Jiang découle de son arrestation le 4 août 2021 pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. Après que le parquet du district de Chengguan a approuvé son arrestation le 20 août, son épouse, Mme Wang Xiaojing, a envoyé une lettre à la police, l’exhortant à libérer son mari. La police a tout de même soumis son cas au parquet, ce qui a abouti à son inculpation.
Le juge Teng Xiaoqiong du tribunal du district de Chengguan a désigné un avocat pour représenter M. Jiang et plaider coupable pour lui. Il a également trompé M. Jiang en lui faisant signer un accord pour qu’il accepte l’avocat désigné par le tribunal. Il a prononcé une peine de six ans de prison à l’encontre de M. Jiang le 10 juillet 2023.
Traduit de l’anglais
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