À l’occasion du 25e anniversaire de la répression du Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC) en juillet 1999, des pratiquants de 44 pays ont récemment soumis une nouvelle liste de coupables à leurs gouvernements respectifs, leur demandant d’interdire l’entrée sur le territoire de ces responsables et des membres de leur famille, et de geler leurs avoirs à l’étranger conformément à la loi.
Le nom de He Rong, secrétaire du Parti et ministre de la Justice, figure sur cette liste.
Informations sur la responsable de la persécution :
Nom complet de la responsable : He (nom de famille) Rong (prénom)
Nom chinois : 贺荣
Sexe : Féminin
Date de naissance : Octobre 1962
Lieu de naissance : District de Linyi, province du Shandong
Titre ou fonction
De février 2023 à aujourd’hui : secrétaire du Parti et ministre de la Justice, membre de la Commission centrale pour une gouvernance globale fondée sur le droit et directrice adjointe du Bureau, membre de la Commission centrale des affaires politiques et juridiques, membre de la 19 e Commission centrale d’inspection de la discipline du Parti communiste chinois, représentante du 19e Congrès national et représentante du 13e Congrès national populaire.
Avril 2020 - février 2023 : secrétaire adjointe du groupe de direction du Parti de la Cour populaire suprême, vice-présidente et membre du comité judiciaire.
Mars 2018 - avril 2020 : secrétaire adjointe du comité provincial du Parti de Shaanxi, directrice de l’école provinciale du parti.
Octobre 2013 - mars 2017 : vice-présidente, membre du groupe de direction du parti et membre du comité judiciaire de la Cour populaire suprême.
Décembre 2011 - septembre 2013 : directrice adjointe du Comité judiciaire de la Cour populaire suprême.
Mai 2007 - février 2010 : présidente et secrétaire du Parti de la deuxième cour intermédiaire populaire de Pékin.
Juillet 2001 - mai 2007 : vice-présidente et membre du groupe de direction du Parti du tribunal populaire supérieur de Pékin.
Principaux crimes
1) Persécution pendant le mandat de Mme He en tant que ministre de la Justice
Après avoir été nommée ministre de la Justice en février 2023, M me He a continué à mettre en œuvre la politique de persécution à l’encontre des pratiquants de Falun Gong. En un peu plus d’un an (de février 2023 à avril 2024), au moins treize pratiquants sont morts en détention, dont M. Liu Dianyuan, Mme Li Fenglan, Mme Li Yu Mme , M. Wang Haiqian, M. Wang Zizhou, M. Ma Changqing, Mme Lyu Houfen, Mme Xia Juying, M. Wang Jian, Mme Mou Mme Xia, Mme Xu Haihong et Mme Teng Shuli. De nombreux pratiquants sont devenus invalides, ont été blessés ou ont été victimes d’une dépression mentale. Certains ont été séparés de leur famille et contraints de vivre loin de chez eux pour éviter la persécution.
Vous trouverez ci-dessous une sélection de cas de décès.
Cas 1 : La famille soupçonne un acte répréhensible dans la mort subite d’un homme de 72 ans à la prison de Jidong
Le 6 juillet 2019, M. Wang Jian, habitant de la ville de Zunhua, dans la province du Hebei, a été arrêté à son domicile puis condamné à sept ans de prison et à une amende de 5000 yuans. Il semblait aller bien et être de bonne humeur lorsque sa famille lui a rendu visite le 19 mars 2023. Cependant, la famille a reçu un appel téléphonique surprise de la prison le 3 avril 2023, annonçant sa mort. Il était âgé de 72 ans.
M. Wang présentait de larges ecchymoses profondes autour des oreilles et dans le dos, ainsi que des ecchymoses sur le dos de sa main droite. Il y avait une marque circulaire sur sa poitrine et quelques griffures sur son dos. Lorsque le médecin légiste a retourné son corps, du liquide s’est écoulé de son oreille gauche.
La prison a déclaré que M. Wang était mort subitement d’une maladie, mais sans préciser de quelle maladie il s’agissait. Pour la famille, les ecchymoses sur la tête et le dos de M. Wang semblaient inhabituelles et ne pas être dues à une simple maladie. Ils ont demandé si elles étaient dues à la torture ou à d’autres mauvais traitements que la prison essayait de dissimuler.
Cas 2 : Une enseignante à la retraite âgée de 75 ans meurt dans la prison pour femmes de la province du Heilongjiang
Le 13 juillet 2023, M me Mou Yongxia, une enseignante à la retraite âgée de 75 ans, est décédée des suites de sévices continus à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang. Les gardiennes ont arbitrairement incinéré le corps de Mme Mou avant de prévenir sa famille.
M me Mou a été arrêtée en septembre 2019 et condamnée à une peine de six ans d’emprisonnement par le tribunal du district de Ranghulu en mai 2020. Les gardiennes de la prison pour femmes de la province du Heilongjiang ont incité les détenues à la battre et à l’agresser verbalement. Des années de torture et d’abus ont eu raison de sa santé et elle pouvait à peine bouger.
Après que M me Mou a souffert d’incontinence fécale en août 2022, une détenue l’a battue et lui a versé de l’eau froide. Elle a ensuite souffert de troubles mentaux, mais les gardiennes et les autres détenues ont continué à la battre régulièrement.
Fin décembre 2022, une détenue s’est plainte que M me Mou marchait trop lentement et l’a brutalement poussée par-derrière. Mme Mou est tombée au sol, ce qui lui a causé des contusions au visage. Cette nuit-là, elle a commencé à uriner fréquemment et a dû se lever plus de dix fois chaque nuit suivante. Les détenues chargées de la surveiller l’ont souvent agressée verbalement et battue à cause de cela.
M me Mou se réveillait souvent au milieu de la nuit en criant à cause des mauvais traitements qu’elle subissait. Ses cris étaient si forts que les détenues des autres cellules pouvaient l’entendre. Elle était désorientée et ne pouvait même pas reconnaître les autres pratiquantes de Falun Gong qui vivaient dans la même cellule qu’elle.
Son fils a exigé des autorités pénitentiaires que M me Mou bénéficie d’une libération conditionnelle pour raisons médicales, mais ses demandes ont été rejetées à plusieurs reprises.
Cas 3 : Un homme du Sichuan atteint d’un cancer métastatique se voit refuser sa libération conditionnelle et meurt quelques semaines après avoir été renvoyé par l’hôpital de la prison alors qu’il était sur le point de mourir
En janvier 2023, un cancer du côlon a été diagnostiqué chez M. Wang Haiqian, ancien professeur de collège du district de Dazhu, dans la province du Sichuan, alors qu’il purgeait une peine de sept ans et demi pour sa croyance dans le Falun Gong. Les autorités pénitentiaires ont demandé à sa famille de présenter une demande de libération conditionnelle pour raisons médicales, mais elles ont intentionnellement retardé le processus d’approbation et ne l’ont libéré que vers le mois de septembre 2023, alors que son cancer s’était métastasé. Il est mort un mois plus tard. Il avait 60 ans.
M. Wang a développé ce cancer à la suite des tortures brutales qu’il a subies à la prison de Jiazhou. Il a été contraint de s’accroupir tous les jours pendant un demi-mois, au cours duquel il n’a pas été autorisé à dormir ni à aller aux toilettes. On lui a donné très peu de nourriture et il a dû finir son repas en quelques secondes, ce qui signifie qu’il était souvent incapable de terminer la maigre quantité de nourriture.
À un moment donné, M. Wang a été détenu dans le pavillon 10, qui était utilisé pour les pratiquants inébranlables. Surnommés « une prison dans la prison », les pratiquants y sont soumis à des tortures encore plus cruelles, notamment le port d’une camisole de force, le gavage avec de l’eau pimentée, le port d’un bonnet en coton ou d’un casque en métal sur la tête des pratiquants pendant l’été, l’obligation de rester debout sous un soleil brûlant et la mise à l’isolement.
Cas 4 : Un homme de 70 ans meurt alors qu’il purgeait une peine pour sa croyance, sa famille soupçonne un acte répréhensible
Le 10 août 2022, M. Ma Changqing, un habitant de 70 ans de la ville de Yushu, dans la province du Jilin, a été arrêté, lorsque la police l’a vu coller une affiche par le biais d’une caméra de surveillance. Ce jour-là, il a été emmené dans un centre de détention de la ville voisine de Changchun. Sa fille, qui souffre d’épilepsie et ne peut pas s’occuper d’elle-même, a été emmenée dans un centre pour personnes âgées. Le tribunal de la ville de Dehui l’a condamné à une peine de quatre ans en 2023.
Le 18 septembre 2023, les gardiens de la prison de Jilin ont appelé la belle-sœur de M. Ma et lui ont dit qu’ils l’emmenaient à l’hôpital pour l’opérer d’une hernie de l’intestin grêle. Mais quelques heures plus tard, la prison a rappelé pour annoncer que M. Ma était décédé. La prison ayant refusé de fournir des détails sur la mort de M. Ma, sa belle-sœur a soupçonné que la prison essayait de cacher la véritable cause de son décès, car une hernie n’est généralement pas une affection qui met la vie en danger. Elle craignait qu’il ait été torturé à mort en prison parce qu’il refusait de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong.
Cas 5 : Une femme de 69 ans du Gansu meurt quelques semaines après avoir été libérée de prison alors qu’elle était sur le point de mourir
M me Li Fenglan, habitante de la ville de Baiyin, dans la province du Gansu, s’est vu refuser à plusieurs reprises la liberté conditionnelle pour raisons médicales, malgré son cancer du sein métastatique, alors qu’elle purgeait une peine en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Lorsqu’elle a finalement été libérée en décembre 2023, il était trop tard pour traiter sa maladie. Elle est décédée quelques semaines plus tard, le 10 janvier 2024, à l’âge de 69 ans.
Le 27 février 2023, Mme Li était déjà atteinte d’un cancer lorsqu’elle a été admise à la prison pour femmes de la province du Gansu, pour y purger une peine d’un an et huit mois. Les gardiennes de la prison l’ont emmenée à l’hôpital pour une chimiothérapie, mais son cancer a continué à se métastaser.
Le mari de M me Li et la prison ont tous deux demandé qu’elle bénéficie d’une libération conditionnelle pour raisons médicales, mais la police chargée de son dossier a rejeté ces demandes au motif qu’elle avait déjà bénéficié d’une libération conditionnelle en 2019. Ils ont insisté sur le fait qu’aucune autre libération conditionnelle ne serait autorisée pour elle.
En décembre 2023, dix mois après l’admission de M me Li en prison, sa famille a engagé un avocat pour lutter contre le refus de sa libération conditionnelle. L’avocat a réussi à convaincre la section locale du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) de faire pression sur la police pour qu’elle approuve la demande de libération conditionnelle. Le représentant de la CCPPC est allé chercher Mme Li à la prison, mais il a dû l’emmener directement à l’hôpital, car elle était au bord de la mort et ne pouvait ni manger ni boire. L’hôpital a déclaré qu’il était trop tard pour la soigner et qu’il ne pouvait que lui administrer des perfusions pour la maintenir en vie. Son mari a alors décidé de la ramener chez elle. Elle est décédée peu après, le matin du 10 janvier 2024.
2) Persécution pendant son mandat de vice-présidente de la Cour populaire suprême depuis avril 2020
2.1.Condamnations en 2020
De mai 2020 à décembre 2020, 509 pratiquants ont été condamnés. M me Sun Qian, citoyenne canadienne et dirigeante d’une entreprise de technologie de la santé, a été arrêtée à son domicile à Pékin en 2017. Le 30 juin 2020, le tribunal du district de Chaoyang l’a condamnée à huit ans de prison. En plus d’empêcher Sun d’engager des avocats, les autorités ont également fait pression sur ses avocats pour qu’ils se retirent de l’affaire.
M me Mao Kun, 57 ans, de la ville de Chengdu, dans la province du Sichuan, a été arrêtée à son domicile avec cinq pratiquants de Falun Gong qui lui rendaient visite dans l’après-midi du 10 juillet 2019. Les policiers l’ont battue et lui ont cassé le bras. Le 28 décembre 2020, elle a été condamnée à onze ans et six mois de prison. Le 9 avril 2021, alors qu’elle attendait toujours le résultat de son appel, elle a été transportée d’urgence à l’hôpital pour y être réanimée. Elle est décédée à l’hôpital dans la soirée du 11 avril 2021.
M. Pang Xun, ancien animateur de la station de radio populaire de la province du Sichuan, a été arrêté en juillet 2020, puis condamné à cinq ans de prison. Le 2 décembre 2022, cet homme de 30 ans a été torturé à mort six mois seulement après son admission à la prison de Jiazhou. Sur les photos prises après la mort de M. Pang, on voit son corps couvert d’ecchymoses, ainsi que des marques de décharges électriques et de liens serrés avec des cordes. Il y a du sang dans sa bouche. Il était également devenu incontinent à cause de la torture.
Le défunt M. Pang Xun, ancien animateur radio
Le 11 août 2020, le tribunal du district de Wancheng de la ville de Nanyang a jugé 27 pratiquants. Le juge a désigné des avocats pour plaider coupable pour les pratiquants. Le 30 décembre 2020, le juge les a condamnés à des peines allant jusqu’à treize ans, assorties d’une amende totale de près d’un demi-million de yuans.
Le 27 novembre 2020, douze pratiquants ont été condamnés secrètement par le tribunal de la ville de Zunhua. Parmi eux, M me Wang Ruiling, 68 ans, a été condamnée à huit ans ; Mme Zhang Yuming, 65 ans, a été condamnée à sept ans ; M. Wang Jian, 70 ans, a été condamné à sept ans ; M. Zhang Qin, 78 ans, a été condamné à quatre ans et six mois ; Mme Tian Shuxue, 82 ans, a été condamnée à cinq ans et six mois ; et M. Ma Kuo, 68 ans, a été condamné à cinq ans.
2.2 Les condamnations en 2021
Au total, 1184 cas de condamnation ont été signalés en 2021. Les pratiquants venaient de 27 provinces, régions autonomes et villes. Quarante-quatre d’entre eux ont été condamnés à une peine de neuf ans ou plus, la plus longue étant de quatorze ans. Un couple marié et sa fille de Tianjin ont été condamnés ensemble. M. Li Guoqing, directeur général de la compagnie d’électricité locale, a été condamné à douze ans de prison. Son épouse, M me Yu Bo, et leur fille, Mme Li Lei, ont été condamnées respectivement à dix et sept ans de prison.
Parmi les 430 pratiquants dont l’âge était connu au moment de leur condamnation, 32 étaient octogénaires, 122 septuagénaires, 122 sexagénaires, 102 quinquagénaires, 41 quadragénaires, 9 trentenaires et un dans la vingtaine, le plus jeune étant âgé de 19 ans. Au total, 448 pratiquants ont été soumis à des amendes judiciaires ou à des extorsions policières pour un montant total de plus de 6 millions de yuans, soit une moyenne de 14 860 yuans par personne.
Les condamnations en 2021 ont causé la mort de quatre pratiquants, dont un grand-père de 80 ans, une mère de 55 ans et un père de 65 ans.
Le 9 avril 2021, lorsque la famille de M. Li Xiyong est allée le chercher à la prison, elle a été dévastée d’apprendre que cet homme de 80 ans, qui venait de purger une peine de trois ans, avait été emmené par la police. L’habitant de la ville de Dalian, dans la province du Liaoning, a été condamné à une nouvelle peine de quatre ans quatre mois plus tard et a développé du diabète et une accumulation de liquide dans la poitrine. Les autorités l’ont menotté et enchaîné au lit d’hôpital pendant qu’il recevait un traitement médical.
Le 9 décembre, M. Liu a développé un autre problème médical grave. Il était dans un fauteuil roulant placé dans une cage métallique à l’arrière de la camionnette pendant qu’il était emmené à l’hôpital. Sa famille a été surprise de constater que le visage, les mains et les pieds de M. Liu étaient enflés. Il semblait frappé d’incapacité et n’était pas en mesure de parler clairement. Lorsque sa petite-fille a essayé d’ajuster son masque facial, les gardes l’ont intimidée et n’ont pas permis à la famille de s’approcher.
Les gardes ont exigé que la famille de M. Liu paie tous ses frais médicaux. Ils ont affirmé qu’il était en mauvaise santé avant son arrestation et qu’ils n’étaient pas responsables de son état. Les demandes répétées de sa famille pour une libération conditionnelle pour raisons médicales ont également été rejetées.
Le 29 décembre, M. Liu est décédé à l’hôpital. Le personnel de la prison n’a pas autorisé son fils à prendre son corps. Ils l’ont emmené eux-mêmes dans une entreprise de pompes funèbres, craignant que sa famille dépose une plainte contre eux. La police a gardé le corps jusqu’à ce qu’il soit incinéré le 1 er janvier.
M me Fu Guihua, de la ville de Changchun, province du Jilin, est décédée deux mois après avoir été admise en prison pour y purger une peine de sept ans et demi. Les autorités ont refusé de laisser sa famille voir son corps et l’ont transféré dans un funérarium sans les en avertir. Elles ont continué à empêcher sa famille de la voir, sauf en présence d’un gardien de prison. Malgré les demandes répétées de sa famille d’enquêter sur sa mort, les responsables de la prison ont fait pression sur eux pour qu’ils incinèrent le corps le plus rapidement possible.
Le 15 août 2019, Mme Fu a été arrêtée avec son mari, sa fille aînée, ses deux gendres et leurs parents respectifs en raison de leur croyance dans le Falun Gong. Sa fille cadette a été épargnée, car elle avait un bébé de trois mois. Alors que le mari de Mme Fu et la belle-mère de sa fille cadette ont été libérés après quinze jours de détention, les autres ont été condamnés à sept ou sept ans et demi de prison en février 2021. Le 27 mai 2021, M me Fu et sa fille aînée ont été emmenées à la prison pour femmes de la province du Jilin. Elles ont été détenues dans le 8e quartier, où elles ont été soumises à un régime strict. Elles ont été contraintes de s’asseoir sur de petits tabourets pendant de longues heures chaque jour et se sont vu refuser les visites de leurs avocats et des membres de leur famille.
2.3. Condamnations en 2022
Au total, 633 cas de condamnation de pratiquants de Falun Gong pour leur croyance ont été enregistrés en 2022. Les 633 pratiquants condamnés proviennent de 28 provinces et régions. C’est la province du Shandong qui a enregistré le plus grand nombre de condamnations (107), suivie du Liaoning (83) et du Guangdong (59). Quatorze régions ont enregistré un nombre de cas à deux chiffres et les onze régions restantes un nombre de cas à un chiffre.
Les peines d’emprisonnement des pratiquants allaient de six mois à quinze ans, avec une moyenne de trois ans et deux mois. En particulier, M me Niu Xiaona, une femme handicapée de la ville de Harbin, dans la province du Heilongjiang, a été condamnée à quinze ans de prison malgré son état physique. M. Wu Chengshou, de la province du Shandong, a été condamné à onze ans de prison et à une amende de 100 000 yuans. M. Zhao Tianhua, propriétaire d’une école privée dans le Guangdong, a été condamné à sept ans de prison et à une amende de 500 000 yuans. 251 autres pratiquants ont été condamnés à des amendes d’un montant total de 2 749 500 yuans.
Parmi les 320 pratiquants condamnés dont l’âge est connu, les âges varient de 26 à 86 ans au moment de la condamnation, dont 25 pratiquants octogénaires. Lors de la condamnation d’une femme de 84 ans à un an et demi de prison, le juge en charge de son dossier a changé son âge en 75 ans [pour justifier la condamnation] et a affirmé que « 75 ans, c’était 80 ans ».
Le 25 juillet 2022, le tribunal du district de Rencheng de la ville de Jining, dans la province du Shandong, a condamné 15 pratiquants de Falun Gong. Parmi eux, M me Mi Jinying a été condamnée à sept ans de prison et à une amende de 10 000 yuans. Plus de dix autres pratiquants ont été condamnés à des peines allant de deux ans et demi à cinq ans. La plupart des pratiquants condamnés avaient plus de 60 ans, le plus âgé ayant plus de 80 ans.
En 2022, 17 pratiquants ont été torturés à mort en détention, dont M. Liu Xiyong, M. Wang Xueming, M. Ge Zhenhua, M. Wang Qingwen, M. Yang Zhixiong, M. Luo Baojun, M. Jia Chunzhen, M me Zhong Shujuan, M. Teng Yuguo, Mme Q Liju, M. Zhong Guoquan, M. Teng Yuguo et M. Zhong Guoquan. Jia Chunzhen, Mme Zhong Shujuan, M. Yin Guozhi, M. Teng Yuguo, Mme Qing Liju, M. Zhong Guoquan, M. Han Junde, M. Niu Xuedong, M. Shi Jianwei, M. Bai Xingguo et Mme Tang Changjun.
Le 28 octobre 2021, M me Liu Hongxia, 47 ans, habitante de la ville de Dalian, province du Liaoning, a été arrêtée pour avoir collé des affiches sur le Falun Gong. Le 14 février 2022, elle a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution. Elle a ensuite été transférée à l’hôpital Xinhua, où elle a été attachée à un lit, nourrie de force et a reçu des injections de médicaments inconnus. Elle a été privée de toute visite, y compris celle de son avocat et de sa famille.
Le 13 juillet, le juge Guo Danhua du tribunal du district de Ganjingzi l’a condamnée à quatre ans de prison, six jours après son retour au centre de détention. Lorsque son avocat a finalement obtenu un laissez-passer pour lui rendre visite après le procès, elle ne se souvenait pas de son séjour à l’hôpital, mais elle savait qu’elle avait été nourrie de force et qu’on lui avait fait une injection. Son avocat a fait appel de l’affaire en sa faveur, mais la juridiction supérieure a décidé en octobre de confirmer le verdict initial.
M me Liu a de nouveau été admise à l’hôpital Xinhua à la fin du mois d’août et a été transférée dans une unité de soins intensifs à la fin du mois d’octobre. Les médecins ont émis un avis d’état critique à son égard. Le 25 octobre, sa famille a demandé une libération conditionnelle pour raisons médicales, mais le tribunal et le centre de détention l’ont refusée.
Le 29 octobre, M me Liu était extrêmement faible lorsque sa famille a été autorisée à lui rendre visite. Le 4 novembre, elle a commencé à saigner de la bouche et du nez. Pensant qu’elle allait mourir dans quelques jours, le médecin a demandé à sa famille d’amener son enfant pour la voir une dernière fois. La visite a été surveillée par un policier. Mme Liu est décédée le 8 novembre au matin.
Traduit de l’anglais
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