Nouvelle tardive : Un homme handicapé meurt trois jours après son arrestation pour sa croyance, son corps est incinéré sans consentement de sa famille

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Nom chinois,: 张生范
Genre : Mâle
Âge : 38 ans
Ville: Shuangcheng
Province: Heilongjiang
Profession : Ouvrier
Date du décès : 12 juin 2001
Date de la dernière arrestation : 9 juin 2001


M. Zhang Shengfan a été battu et gavé d’alcool après son arrestation pour sa pratique du Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999. Il est décédé trois jours plus tard. Les autorités ont fait incinérer son corps sans le consentement de sa famille qui ne sait toujours pas où se trouvent ses cendres.


Pratiquer le Falun Gong
M. Zhang de la ville de Shuangcheng, dans la province du Heilongjiang, n’avait que quelques mois lorsqu’une de ses jambes a été handicapée dans un accident. Plus tard, il a trouvé un emploi dans une usine locale. Mais moins d’un an plus tard, son père est décédé, puis 13 mois plus tard, sa mère aussi. Le décès de ses parents lui a porté un coup dur et il a commencé à boire et à fumer, ce qui a ensuite entraîné une bronchite.


En 1995, son superviseur lui a recommandé le Falun Gong. Peu de temps après, il est devenu une personne différente. Ses problèmes de santé ont disparu et il avait une vision positive de la vie. Ses proches étaient heureux pour lui et ont dit qu’ils n’avaient plus à s’inquiéter pour lui.


Même après avoir été mis à pied par la suite, il n’a pas demandé d’indemnisation comme beaucoup de ses collègues. " En tant que pratiquant, je ne devrais pas créer de fardeau supplémentaire à mon employeur", a-t-il déclaré. Il donnait des cours particuliers à des collégiens et s'en sortait en gagnant un maigre revenu.

M. Zhang pratiquant la méditation du Falun Gong dans sa cour


M. Zhang, prend la parole lors d’un partage d'expériences, expliquant comment il a changé après avoir commencé le Falun Gong


Détenu pour avoir fait appel pour le Falun Gong
Après que, le 20 juillet 1999, le Parti communiste chinois ait mobilisé le pays tout entier pour persécuter le Falun Gong, M. Zhang est devenu très inquiet. Le 27 décembre 1999, il s'est rendu à Pékin pour faire appel pour le Falun Gong et a été ramené à Shuangcheng. Il a été détenu dans le centre de détention de Shuangcheng pendant plus de trois mois. N’étant pas autorisé à utiliser sa béquille, il devait sauter sur une jambe tout en s’appuyant contre le mur. Les gardiens et les détenus se sont moqués de lui et l’ont humilié.


Le 8 juillet 2000, Zhang Guofu, le chef du poste de police de l'agglomération de Shuangcheng, a harcelé M. Zhang chez lui. Malgré les objections de ses frères, Zhang a insisté pour l’arrêter. Ses frères ont ensuite proposé 2 000 yuans à la police en échange de sa libération.


M. Zhang a été arrêté une fois de plus le 8 janvier 2001 et détenu dans un centre de lavage de cerveau durant plusieurs mois. Il n’a pas été autorisé à passer le Nouvel An chinois avec sa famille. En raison de ses arrestations et de sa détention, ses élèves n’osaient plus se manifester. Il a perdu sa seule source de revenus.


Arrestation brutale
Le 9 juin 2001, à 7 heures du matin, avant que M. Zhang ne se lève, plusieurs policiers, dont Wang Shengli, Li Dabin, Huang et le gendre de l’agent Zhang Shiyue, se sont présentés et lui ont demandé qui fabriquait les documents de Falun Gong qu’il avait distribués. M. Zhang a refusé de leur donner toute information. Les policiers ont ensuite affirmé que Zhang Guofu, le chef de la police voulait lui parler. M. Zhang a refusé de les accompagner, affirmant qu’il n’avait rien fait de mal.


Les agents ont appelé des renforts et ils ont tous traîné M. Zhang hors de chez lui. Il a résisté, en se tenant à un long banc en bois. L’arrière du banc a été arraché, mais ils n’ont pas pu le traîner plus loin, alors ils l’ont emmené avec le banc, jeté dans le fourgon de police et lui ont donné des coups de pied sous le banc.


Environ 20 voisins ont été témoins du comportement cruel des policiers. Une personne a déclaré avoir vu que M. Zhang avait été poussé sous le banc. Il a essayé de toutes ses forces de s’asseoir, mais les agents lui ont donné des coups de pied. Lorsque la camionnette est partie, ils ont encore pu voir la police le frapper à l’intérieur de la camionnette.


La police n’a pas cessé de battre M. Zhang jusqu’à ce qu’ils arrivent dans le centre de détention de Shuangcheng. Lorsqu’il a été sorti de la voiture, il était inconscient et couvert de contusions. Un détenu, qui le connaissait d’une détention antérieure, l’a reconnu et a condamné la police pour l’avoir battu si sévèrement.


Plusieurs heures plus tard, M. Zhang est revenu à lui, gémissant de douleur. Lorsque d’autres pratiquants de Falun Gong enfermés dans la cellule et des détenus compatissants lui ont demandé comment il allait, il leur a fait part de l’arrestation et des coups. Étant encore très faible, la police ne l’a pas interrogé le lendemain.


Le 11 juin, deux jours après son arrestation, deux agents sont venus interroger M. Zhang. Il restait à moitié conscient et ne pouvait pas parler. La police lui a jeté du vin et de l’eau au visage et l’a giflé. Pour empêcher les détenus de voir qu’ils le battaient, la police leur a ordonné de sortir. Lorsqu'ils sont revenus une demi-heure plus tard, la police leur a ordonné de ramener M. Zhang dans sa cellule. Cet après-midi-là, Chen Peixin, le chef du centre de détention, a ordonné aux détenus de transférer M. Zhang de la cellule n ° 1 à la cellule n ° 13, où il n’y avait pas d’autres pratiquants de Falun Gong.


Mort après avoir été gavé d’alcool
Tôt le 12 juin, M. Zhang n’a pas pu manger en raison des coups reçus la veille. À 8 h 30, Na Yanguo, le médecin du centre de détention; Jiang Qingbo, le directeur adjoint; et les gardes Xu Chengshan, Ren Guang et Lyu Kekun sont venus l’interroger.


Ils avaient un tube en plastique de trois pieds de long et d’un pouce de large, une sonde d’alimentation d’un pied de long, trois bouteilles d’alcool et un bassin. Ils ont ordonné à trois détenus de porter M. Zhang sur le canapé, lui ont inséré la sonde d’alimentation par le nez et versé l’alcool dans le bassin. Ensuite, le médecin a lui-même a gavé M. Zhang avec de l’alcool.


M. Zhang a hurlé durant le processus. Même les détenus dans les cellules plus éloignées pouvaient l’entendre. Le médecin a continué à verser l’alcool dans le tube. Incapable de le supporter, M. Zhang a dit d’une voix tremblante: " Vous n’avez pas à me gaver, Je vais le boire moi-même."


" Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt? Il est trop tard maintenant ", lui a crié Na. " Allez ! "
M. Zhang a émis un son très faible durant le dernier gavage, puis, soudain, tout s’est arrêté, suivi d’un silence prolongé.


Lorsque le gardien Xu Chengshan a transporté M. Zhang du côté est du centre de détention, les détenus l’ont entendu dire avec enthousiasme: " N’allez-vous pas au paradis vous autres ? Ne t'es-tu pas quand même soumis à nous? "


Ils l’ont laissé dans une pièce vide jusqu’à 09 heures 50, heure à laquelle ils l'ont emmené à l’hôpital. Lorsqu'ils sont arrivés, le médecin a annoncé qu’il était déjà mort.


Les gardes n’ont informé la famille de M. Zhang de sa mort que le lendemain, à 8 heures du matin. Ils ont également interdit à la famille de voir son corps. Sa famille a demandé une autopsie. Un garde a déclaré qu’ils ne pouvaient engager qu’un médecin légiste approuvé par le centre de détention et que le médecin légiste devait suivre leurs instructions pour l’autopsie. Le garde a également refusé de dire à la famille où se trouvait le corps de M. Zhang.


La famille empêchée de demander justice
Dans une tentative de censurer les informations sur la mort de M. Zhang, le chef de la police Zhang Guofu, a ordonné à ses subordonnés de menacer sa famille et de leur faire signer une déclaration affirmant que M. Zhang était mort d’une maladie cardiaque.


La famille ayant refusé d’obtempérer, la police s’en est prise à eux un par un. Ils se sont d’abord rendus, le 20 juin, chez le frère aîné de M. Zhang, avec Chen Peixin, responsable du centre de détention, et le directeur du bureau de santé local, où le frère travaillait comme médecin.


Le directeur du bureau de la santé a dit au frère de M. Zhang : " Vous devriez coopérer avec le gouvernement et ne pas vous impliquer dans son autopsie. Si vous le faites, vous risquez de perdre votre emploi." Le chef de la police Zhang lui a également ordonné, ainsi qu’à sa femme, de persuader ses autres frères de travailler avec eux et de ne pas leur causer de problèmes. Sa femme était terrifiée et, est tombée très malade par la suite.


La famille de M. Zhang a déposé plusieurs plaintes auprès du gouvernement de la ville de Shuangcheng, du département de police, de la procurature , de l’Assemblée populaire municipale, du Bureau municipal des recours, de la Fédération municipale des personnes handicapées et d’autres départements gouvernementaux, citant les violences policières ayant causé la mort de M. Zhang.


La famille a demandé pourquoi la police l’avait arrêté sans montrer leurs pièces d’identité, pourquoi ils avaient battu si brutalement une personne handicapée et qui avait donné l’ordre ? Il était évident que la violence physique avait causé sa mort, alors pourquoi les autorités ont-elles prétendu qu’il était mort d’une crise cardiaque alors qu’auparavant, il n’avait jamais souffert de problèmes cardiaques ? La famille a également accusé la police d’avoir dissimulé l’information sur les médecins qui ont tenté de le réanimer et sur ce qu’ils ont écrit sur son dossier médical. Enfin, pourquoi la police ne les avait-t-elle pas immédiatement informés de sa mort au lieu d’attendre une journée et de les empêcher de voir son corps ?


La plupart des employés du gouvernement ont exprimé leur sympathie pour la famille de M. Zhang, mais aucun d’entre eux n’a osé faire quoi que ce soit pour lui. Une personne a dit à la famille : " Il est de notre responsabilité d’enquêter sur cette affaire. Mais nous avons reçu un ordre du maire Zhu Qingwen de ne pas nous en mêler. Si vous pouvez obtenir l’autorisation de sa part, nous nous en chargerons. "


Par la suite, la famille a transmis ses plaintes aux organismes provinciaux, mais les réponses ont été les mêmes, les membres du personnel exprimant leur colère à propos de sa mort sous la torture et pourtant incapables d’offrir de l’aide.


La famille a appris plus tard que certaines agences avaient contacté la police au sujet de cette affaire, mais le chef de la police Zhang Guofu a répété que M. Zhang était mort d’une maladie cardiaque.


La mort de M. Zhang a provoqué une onde de choc dans toute la communauté locale. Un de ses voisins a déclaré : " Comment peuvent-ils être si cruels envers une personne handicapée ? C’est trop brutal, trop brutal. C’est tout simplement inacceptable. Il était petit et mince. Comment pouvait-il supporter une telle torture? "


Crémation forcée
La police a continué à refuser à la famille de voir le corps de M. Zhang, pendant plus de 50 jours


Le 1er août 2001, Chen Peixin, responsable du centre de détention, a appelé la famille de M. Zhang. Il a dit qu’ils prévoyaient d’incinérer son corps le lendemain après-midi et leur a dit de se trouver au funérarium.


La famille de M. Zhang s’est opposée à ce que son corps soit incinéré. Chen a répliqué: "Que vous veniez ou non, nous l’incinérerons."


Deux gardes du centre de détention et deux policiers se sont rendus chez les Zhang en début d'après-midi le 2 août pour leur donner la notification finale que son corps serait incinéré dans l'après-midi. La famille a de nouveau exigé une autopsie indépendante avant de pouvoir incinérer son corps. Les agents n'ont rien dit et sont partis.


La famille n’ayant jamais reçu d’autres informations de la part du centre de détention, ils ont appelé Chen neuf jours plus tard et lui ont posé des questions à ce sujet. Il leur a répondu qu’ils avaient incinéré le corps de M. Zhang et envoyé ses cendres pour examen, mais n’avaient pas encore reçu les résultats. Chen a également déclaré : " Nous avons dépensé plus de 10 000 yuans pour lui. Vous devriez payer pour cela"


La famille était furieuse. " Vous l’avez arrêté et torturé à mort. Maintenant, vous nous demandez de l’argent? C'est nous qui devrions vous demander de nous le rendre ! "


Quelques jours plus tard, la famille de M. Zhang a interrogé le centre de détention au sujet du résultat de l’examen de ses cendres. Les gardes ont déclaré qu’ils l’attendaient toujours. À ce jour, les autorités n’ont toujours pas fourni à la famille d’informations sur l’endroit où se trouvent ses cendres.


Rétribution des persécuteurs
Lorsque, plus tard, la police a interrogé d’autres pratiquants de Falun Gong, l’un des agents s’est vanté : " Nous avons battu Zhang Shengfan à mort. Vous osez toujours sortir et distribuer des documents sur Falun Gong ? N’avez-vous pas peur de la mort ? Vous voyez, nous l’avons battu à mort. Même si vous ne mourez pas, vous perdrez une couche de votre peau." La police faisait référence à un objet similaire à un fer à repasser qu'ils utilisaient souvent pour battre les pratiquants.


Vingt et un ans se sont écoulés depuis la mort tragique de M. Zhang. Bien que certains persécuteurs soient toujours en liberté et jouissent peut-être de hauts rangs pour leur participation à la persécution, justice a été rendue à certains d’entre eux d’une autre façon.


Lorsque Zhang Guofu était chef de la police entre 1999 et 2005, de nombreux pratiquants de la ville de Shuangcheng ont été arrêtés, condamnés à des amendes, condamnés à de lourdes peines ou torturés à mort. Plus tard, il est tombé gravement malade et a dû quitter son emploi. Après cela, il a rarement fait d'apparition publique.


Na Yanguo, le médecin du centre de détention, qui a suivi l’ordre de Zhang en torturant les pratiquants, a été licencié de son travail en 2004. Sa femme l’a quitté et il a ensuite subi un accident vasculaire cérébral.


Jiang Qingbo, le chef adjoint du centre de détention, a développé un cancer et est décédé.
Wang Wenshan, l’instructeur politique du centre de détention, emmenait souvent les pratiquants dans le couloir la nuit et diffusait des programmes télévisés ou radiophoniques qui calomniaient le Falun Gong. Il est mort dans un accident de voiture.


Li Huaixin, un autre gardien du centre de détention, est également mort dans un accident de voiture.


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Version chinoise : 哈尔滨残疾人张生范被警察残害致死、强行火化 【明慧网】

Version anglaise: Belated News: Disabled Man Dies Three Days after Arrest for His Faith, Cremated Without His Family’s Consent

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