Je suis un pratiquant de Dafa de la Ville de Lingyuan, Province de Liaoning. J’étais un chauffeur de camion pour le Département d’Embellissement du Conglomérat de la Manufacture d’Acier de Lingyuan. J’ai été renvoyé de mon travail au mois d’octobre 1999 parce que j’avais refusé d’abandonner la pratique du Falun Gong.
Au mois de février 1994, ma famille et moi avons assisté aux neuf jours de conférences de Falun Dafa tenues au Conglomérat de la Manufacture d’Acier de Lingyuan. J’ai vraiment commencé à cultiver le Falun Dafa en février 1996. A partir de là, j’ai toujours eu pour but de vivre ma vie selon le principe de "Vérité Bonté Tolérance" et d’être une bonne personne. J’ai graduellement amélioré mon standard moral, corrigé mon comportement et suis devenu un bon citoyen, un bon membre de ma famille, et un bon employé. J’ai aussi obtenu un corps en santé en pratiquant le Falun Gong. Tous mes collègues, membres de la famille et amis ont dit, "Falun Gong est si bon! Dawei est devenu une bonne personne."
Après juillet 1999, pour permettre aux gens de connaître notre vraie situation et la vérité au sujet du Falun Gong et obtenir un environnement de cultivation paisible pour les pratiquants du Falun Gong, nous sommes allés à Beijing pour déposer un appel au Bureau d’Appel Central. J’y ai été arrêté et renvoyé au commissariat de Lingyuan. Le 31octobre 1999, le Département de la Police a Lingyuan m’a condamné à trois ans dans un camp de travaux forcés. Le soir du 31 octobre, six pratiquants locaux du Falun Gong et moi-même avons été transférés au Camp de Travaux Forcés de Xidayingzi à Chaoyang, Province de Liaoning. Le camp de travail est devenu un endroit utilisé par le régime de Jiang pour persécuter les pratiquants du Falun Gong. Nous avons été détenus dans la troisième section du camp de travail, ou nous avons été torturés par Tong Xiaoli, directeur du camp de travail, et d’autres policiers et gardes.
Durant le mois de décembre 1999, les gardes ont forcé les pratiquants du Falun Gong à accomplir de très durs travaux intensifs qui dépassaient de loin la charge de travail ordinaire d’un prisonnier. Nous étions forcés de commencer à travailler avant le lever du jour et devions continuer jusqu’à temps qu’il fasse trop noir pour voir quoi que ce soit. Chaque jour, nous étions tous forcés de creuser la fondation d’un nouveau bâtiment. La peau de nos mains était écorchée et la peau au-dessous était exposée. Gao Zhonghai, un prisonnier du camp de travail, nous suivait souvent et nous battait avec un bâton. Les mots ne peuvent décrire les souffrances que nous avons subies mentalement et physiquement. Après avoir fait un dur travail toute la journée, on ne nous donnait pas assez de nourriture à manger au souper. Les gardes essayaient de briser notre volonté et de nous forcer à abandonner la pratique du Falun Gong en nous maltraitant de cette façon.
En février de l’an 2000, le pratiquant Li Hongwei (qui a depuis été battu à mort au centre de détention de Wujiawa à Chaoyang) a été frappé et roué de coups de pied par quatre policiers parce qu’il faisait les exercices du Falun Gong. J’ai essayé de les arrêter et j’ai été traîné dehors avec Li et sévèrement battu. Au mois de décembre de l’an 2000, les gardes m’ont frappé la tête avec des bâtons de bois, et percé le tympan.
Au mois de mars 2001, le camp de travail a transféré tous les pratiquants du Falun Gong qui avaient refusé d’abandonner la pratique du Falun Gong à la deuxième section du camp de travail. Certains pratiquants ont été privés de sommeil pendant plusieurs jours consécutifs, et d’autres ont été privés de sommeil pendant plus de douze jours. Les gardes nous ont forcés à faire face au mur, à nous pencher à moitié, et à maintenir cette position. Nous avons été forcés de souffrir de cette façon, et chaque jour semblait être aussi long qu’un an.
Le 29 avril 2001, j’ai été envoyé au Camp de Travaux Forcés de Fuxin pour plus de torture. Lorsque j’y étais, les chefs adjoints de section de la Section des Nouveaux Prisonniers Liu et Cui m’ont frappé avec des matraques électriques à de nombreuses occasions. Quelquefois ils commandaient aux prisonniers du camp de travail de me traîner dans leur bureau, et ils me frappaient alors avec deux matraques électriques en même temps. Le chef adjoint du camp de travail, Xin battait souvent les gens avec des matraques électriques.
Vers le milieu du mois de mai 2001, avec l’excuse de me sauver la vie, les médecins du camp de travail m’ont nourri de force. Cinq ou six prisonniers m’ont maintenu sur le lit de métal, m’ont pincé le nez complètement et m’ont versé une solution d’eau extrêmement salée dans la gorge. Je ne pouvais pas respirer; la solution salée est allée dans mes poumons. Un médecin du camp de travail a ordonné, "Couvrez-lui la bouche avec l’éponge du plancher. Ne le laissez pas respirer." Quelques prisonniers m’ont couvert la bouche. Je ne pouvais pas respirer et j’ai perdu connaissance. Lorsque je me suis réveillé, ils essayaient de vider la solution saline de ma bouche en me tenant les jambes en haut et me poussant la tête au sol. Une grande quantité de solution saline est sorti de ma bouche et de mon nez. Ils ont répété le même traitement encore et encore durant la journée, et j’ai perdu conscience à deux reprises. Après avoir été torturé d’une telle façon, mes poumons ont sérieusement été infectés, et j’ai toussé une grande quantité de pus jaunâtre. Je sentais que j’étais au seuil de la mort. Juste à ce moment ils m’ont traîné de force au bureau de la deuxième section. Le chef de section dont le nom de famille est Liu ainsi que cinq ou six policiers sous ses ordres m’ont torturé avec quatre matraques électriques en même temps. Ils m’ont alors attaché à une chaise et ont utilisé deux matraques électriques à haut voltage pour me frapper aux tempes, le derrière de la tête, et d’autres parties de mon corps. J’ai perdu conscience plusieurs fois durant la raclée.
Vers le 28 juin 2001, tandis que j’étais près de la mort, le Camp de Travaux Forcés de Fuxin m’a transféré au Camp de Travaux Forcés de Benxi. Le chef du camp de travail a vu ma piètre condition physique et a refusé de m’accepter. J’ai été ramené à Fuxin et gardé au centre de détention. La police au centre de détention m’a dit, "Tu devrais mourir ici. C’est le territoire de Jiang Zemin."
Vers le 11 juillet 2001, juste après que ma santé se soit améliorée un petit peu, le Camp de Travaux Forcés de Fuxin m’a transféré au Camp de Travaux Forcés de Huludao. Aussitôt que j’ai été admis au camp de travail, Liu Guohua, un chef de section, m’a enfermé en isolement. Au mois d’octobre, j’ai fait une grève de la faim pour protester la détention illégale des pratiquants du Falun Gong. Sous les ordres de Yao Chuang, le chef adjoint du camp de travail, Wang Dazhu qui était le médecin du camp de travail, une personne du Département d’Education du camp de travail dont le nom de famille est Tong, et trois ou quatre autres policiers m’ont battu avec cinq ou six matraques électriques en même temps. Ils m’ont aussi frappé et roué de coups de pieds, et m’ont brisé la rotule. Mon visage avait l’air tordu, et l’intérieur de ma bouche était couvert de grosses ampoules après avoir été électrocuté à plusieurs reprises avec les matraques électriques.
D’autres pratiquants du Falun Gong étaient aussi torturés en même temps que moi. Le pratiquant du Falun Gong Zhang Xuan a subi une blessure à la tête et a reçu six points de suture. Le pratiquant Wang Hongting avait des brûlures noires partout sur son corps après avoir été électrocuté avec les matraques électriques à plusieurs reprises. Pendant que je faisais la grève de la faim, Wang Dazhu a ordonné aux prisonniers d’étendre mes bras et mes jambes et de menotter mes quatre membres au lit. Ils ont alors enlevé la planche de derrière du lit. Il ne restait plus que trois petits morceaux de planche de soutien avec une en dessous de ma tête, une sous ma taille, et une sous mes pieds. J’ai été menotté de cette façon pendant 34 jours. Pendant ce temps, il ne m’était pas permis de me lever et d’utiliser la salle de bain. Un jour, Wang Dazhu m’a inséré un tube dans l’estomac et a versé de l’alcool et de la bière. Il a dit, "Vous Falun Gong ne buvez pas d’alcool, n’est-ce pas? Nous vous forçons à boire de l’alcool. Le chef du camp de travail l’a approuvé." En 2002, après être devenu malade à un point critique, j’ai été transporté au Camp de Travaux Forcés de Huludao et envoyé à la maison.
Au mois de mai 2002, pendant que je distribuais des documents pour clarifier la vérité dans la section Est du District d’Habitation des Employés de l’Acier de Lingyuan, j’ai été arrêté par la police locale et détenu au commissariat de Mehudian. Après y avoir été brutalement battu, j’ai été envoyé au 2ème centre de détention le jour suivant. Quatre jours plus tard, j’ai été envoyé à l’Hôpital Psychiatrique de Kangning dans la région de Nandaqiao à Lingyuan. Le chef de l’Hôpital Psychiatrique M. Er m’a dit, "Je vais te faire tellement souffrir que tu vas souhaiter être mort tout en étant incapable de te suicider." A chaque jour lui et d’autres médecins m’attachaient à un lit et m’injectaient des drogues utilisées pour traiter les malades mentaux. J’ai subi beaucoup de douleurs avec les drogues. Après avoir été torturé à l’hôpital psychiatrique pendant quatre jours, trois pratiquants de Dafa et moi avons employé notre pause pour enlever les barres de métal de la fenêtre. Nous avons trouvé un échelle pour échapper au feu près de la fenêtre au 3ème étage et avons pris l’échelle pour descendre au sol. Nous avons alors grimpé par-dessus le mur de l’hôpital psychiatrique. Je ne pouvais pas retourner chez moi parce que j’aurais été arrêté et détenu à nouveau. Alors j’ai été forcé de vivre dans les rues à partir de ce moment-là.
Le 14 novembre 2002, en magasinant sur la rue Wuyi à Chaoyang, un policier du commissariat de Beita à Chaoyang m’a reconnu et arrêté. Même si je n’avais rien fait de mal, ils ont pris les 1,000 yuan que j’avais dans ma poche, m’ont suspendu dans les airs, et m’ont battu pendant 36 heures. J’ai alors été envoyé au centre de détention de Wujiawa à Chaoyang. Après y avoir été torturé pendant 5 jours, j’ai été envoyé au camp de travaux forcés de Beidayingzi à Chaoyang. Li Mengqiu, un médecin du camp est venu, m’a gavé en insérant un tube dans mon estomac. Mon nez a été percé et n’arrêtait pas de saigner. Après avoir été torturé pendant une heure, j’ai été enfermé en isolement. Le jour suivant, Jin Yucheng, le chef adjoint du camp de travail, et Cheng Hetian, l’assistant en chef du camp de travail, m’ont ramené à la maison. Sur le chemin du retour, Jin Yucheng m’a dit, "Si tu distribues à nouveau des pamphlets et es arrêté, ne pense pas sortir vivant du camp de travail."
Le 26 juin 2003, je suis allé en voiture à Aohan avec quatre pratiquants du Falun Gong. Sur notre chemin, nous avons été arrêtés par la police à un barrage sur le chemin près de Damiao, dans le Comté de Chaoyang. Nous avons essayé de nous échapper, et la police nous a tiré dessus à plusieurs reprises. Ils nous ont rattrapé après que nous ayons grimpé au sommet d’une montagne. Dix policiers m’ont attaché avec une corde, m’ont mis sur une civière, et m’ont transporté jusqu’à l’automobile de la police. Quatre pratiquants, moi y compris, avons été renvoyés au commissariat de Chaoyang.
Le jour suivant, j’ai été transporté au centre de détention du Comté de Chaoyang. Cette nuit-là, Hao Naifeng, le chef adjoint du centre de détention, a employé les matraques électriques pour frapper différentes parties de mon corps pendant plus d’une demi heure sans arrêt. J’ai fait une grève de la faim pour protester mon arrestation et détention. Cinq ou six policiers m’ont attaché a une planche de bois faite sur commande. J’étais incapable de bouger. Ils m’ont ouvert la bouche de force avec un bout de bambou, et ont poussé un tube de plastique qui était aussi épais qu’un doigt dans ma gorge. Alors ils ont retiré le tube et l’ont poussé à nouveau. Ils ont répété ceci encore et encore, me faisant vomir. Quelquefois ils poussaient le tube en entier dans ma gorge en me pinçant le nez, et je ne pouvais pas du tout respirer. Ceci a continué pendant plusieurs heures. Lorsque Hao Naifeng et d’autres policiers étaient fatigués, ils prenaient une pause pour fumer une cigarette et alors recommençaient. J’ai perdu conscience à plusieurs reprises. Au moment où je pensais que je mourrais bientôt, ils ont inséré le tube dans mon estomac et m’ont forcé à avaler un bol de lait en poudre dilué suivi de 2 bols d’eau froide. Mon estomac à tout de suite enflé et faisait très mal. L’eau me sortait du nez et de la bouche. Le tube de plastique et le bâton de bambou étaient encore dans mon estomac et dans ma bouche respectivement, et l’eau m’est entrée dans les poumons. Hao Naifeng a commencé à rire hystériquement et s’est écrié à ses sous adjacents, "C’est de cette façon qu’on force les ânes et les cochons à boire. A un moment donné Dong Li ne nous obéissait pas. Ne nous obéit-il pas maintenant?" Dong Li est un meurtrier. Ils ont essayé de forcer Dong Li à mentir et de dire qu’il était un pratiquant du Falun Gong en le torturant. Il ne pouvait pas soutenir la torture et a été forcé de dire çà. J’ai déjà vérifié le fait qu’il n’était pas un pratiquant avec sa famille. Après avoir passé 44 jours au centre de détention et avoir été torturé de telle façon à chaque jour, j’ai été envoyé au camp de travaux forcés de Xidayingzi à Chaoyang. Le camp de travail a refusé de m’accepter, alors ils ont demandé à ma famille de me ramener à la maison. Ils ont aussi forcé ma famille à payer 2000 yuan en amende.
Le 2 septembre 2003, la police m’a arrêté à ma résidence et m’ont encore amené au camp de travaux forcés de Xidayingzi à Chaoyang. Lorsqu’il m’a vu devant l’entrée du camp de travail, Jin Yucheng, le chef adjoint au camp de travail, a dit a un groupe de policiers qui attendaient là, "Préparez vos matraques électriques." Une demi heure plus tard, j’ai été transporté à la chambre de torture du camp de travail. Jin Yucheng a conduit quatre à cinq chefs du département et les chefs de section pour m’électrocuter et me frapper avec quatre matraques électriques en même temps. Le jour suivant, Qi Yongshun a mené Gao Zhiguo et trois autres policiers à me frapper avec des matraques électriques toute la journée. Pendant qu’ils m’électrocutaient avec des matraques électriques, ils m’ont aussi versé de l’eau tout partout, et m’ont frappé la poitrine et l’intérieur de la bouche avec des matraques électriques. Après avoir été torturé d’une telle façon pendant 7 jours, j’avais des blessures partout. Après, ils ont dit à ma famille de venir me chercher. Lorsque ma sœur a vu à quel point que j’avais été battu, elle s’est vraiment fâchée et a essayé d’amener quelqu’un pour lui expliquer ce qui en était, mais personne ne voulait lui parler. Elle n’avait aucun choix que de me ramener à la maison avec les larmes coulant sur son visage.
Ce que j’ai écrit ici n’est qu’une toute petite, très petite portion de ce que j’ai vécu durant les derniers quatre années de persécution.
Version angalise disponible à:
http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2004/2/23/45401p.html
Version chinoise disponible à:
http://www.minghui.org/mh/articles/2004/2/10/67057.html
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