Qui sont "les autres ?" D’où viennent-ils ? Quelle relation ont-ils avec moi ?
"Les autres" sont nombreux. Ils viennent de près et de loin, que c’ait été dans le passé ou dans le présent. Ils m’entourent à chaque moment, à chaque minute, à chaque seconde, et ils m’influencent.
Je ne peux pas me souvenir quand j’ai appris des “autres” à dire : « j’ai entendu les autres le dire. »
Fort de cela, j’ai pensé pouvoir être toujours du côté du vainqueur. Si j’avais tord, je pouvais pousser de côté la responsabilité ; si j’étais correct, alors je pouvais personnellement en bénéficier.
En faisant les choses, on peut suivre la vague. Si la majorité a fait une certaine chose, je ferais de même. Ce que « les autres » ont dit, je dirais de même. Cela empêchera «les autres » penser que j’ai une opinion différente, ayant toujours eu très peur que « les autres » me déclarent différent.
Peu à peu, les idées « des autres » ont remplacé mes propres pensées. Je ne pouvais plus distinguer entre les pensées « des autres » et les miennes. Pire encore, j’avais des difficultés à différentier ce qui était effectivement juste ou faux, bon ou mauvais, droit ou pervers, pace que mon propre critère était si confus et indistinct – les pensées « des autres » sont devenues les miennes.
« Les autres » m’ont complètement recouvert, comme si j’avais été consumé. N’ayant pas de critère, j’ai été emporté et restreint par « les autres », devenant impuissant et indifférent, trompant les autres en me trompant en fait moi-même.
Cependant, que ce soit “les autres” ou moi, il n’y a pas de moyen de prévoir la révolution des étoiles, le tournant favorable de la destinée. Il est encore plus impossible de prévoir la prochaine vie d’un être éveillé, et la révélation de la vérité. Même si le critère de l’univers était placé devant mes yeux, je continuerai à utiliser les concepts « des autres » (Non, ces pensées sont devenues mes pensées propres) pour mesurer et deviner. En analyse finale, serait-ce juste ou faux ? Je pourrais aussi bien demander « aux autres », et écouter ce que « les autres » ont à dire. Certains « autres » pourraient avoir raison parce que je croyais qu’ils étaient raisonnables. Certains « autres » pourraient avoir tord, et alors je les critiquais. Je n’avais jamais utilisé mes propres pensées pour analyser quoi que ce soit, n’étant jamais prêt à me libérer de mon corps et de mon esprit pour mener à bien quoi que ce soit. Au lieu de cela, j’ai toujours suivi « les autres » dans leurs méandres et leurs retournements.
Peut-être, juste peut-être, un jour, lorsque de sérieuses maladies envahiront mon corps, lorsque tous mes proches m’auront quitté, lorsque l’âge m’aura rattrapé, et lorsque la vie sera devenue sans espoir, alors je laisserais tomber « les autres ». J’utiliserais ce qui me reste de moi-même pour contempler le problème : A quoi la vie peut-elle bien servir , alors que j’ai déjà perdu la chose la plus précieuse dans la vie ?
Peut-être, juste peut-être, lorsque je regarderai en arrière et chercherai l’opportunité passée depuis longtemps, il sera trop tard. Quels « autres » viendront en endosser la responsabilité ?
Ce n’est que maintenant que je comprends que je dois vivre pour moi-même, peu importe ce que « les autres » disent. « Les autres » sont « les autres », je suis moi. « Ayant entendu le Dao le matin, on peut mourir le soir. » Les anciens m’avaient déjà expliqué que cette vie m’a été assignée par les dieux il y a longtemps. Je dois chercher le Dao ! vivre raisonnablement et bien assurer mes pas. Alors, viendrais-je à mourir, je n’aurais pas de regrets.
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Traduit de l’anglais de : http://zhengjian.org/zj/articles/2004/2/1/25567.html
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