Dix habitants de la ville de Dehui, province duJilin, ont été condamnés à des peines de prison pour avoir refusé d’arrêter de parler aux gens de la persécution du Falun Gong par le régime communiste chinois, une discipline spirituelle basée sur les principes d’Authenticité -Bonté-Patience.
La police avait surveillé les 10 pratiquants de Falun Gong pendant des mois avant de tous les arrêter en l’espace de 12 heures entre le 21 et le 22 septembre 2016. Aucun des pratiquants n'a été autorisé à engager d’ avocat pour défendre son droit constitutionnel à la liberté de croyance. Les avocats nommés par les tribunaux ont été instruits à présenter des plaidoyers de culpabilité en leur nom.
Les pratiquants ont comparu une première fois le 24 mars 2017. Lorsque l'audience a repris le 18 juillet, le juge Wang Rongfu les a déclarés coupables et a prononcé les peines suivantes.
Mme Li Ruifeng: 7 ans
M. Wang Chengshun: 5 ans
M. Cui Tao: 4 ans
Mme Li Shaozhen et Mme Hao Jie: 3,5 ans chacune,
Mme Yang Jinyu, Mme Ma Baofang et Mme Zhang Fengqiu: 3 ans chacune
Mme Hu Bo: 2 ans
Mme Yang Jinfeng (soeur de Mme Yang Jinyu): 1 an
Mme Yang Jinfeng a également été condamnée à une amende de 5 000 yuans, et les autres, 10 000 yuans chacun.
Tous les pratiquants se sont engagés à faire appel de leur peine.
Des parents âgés traînés hors de la salle d'audience
Au cours de la deuxième audience le 18 juillet, le procureur Sun Yongchao a diffamé le Falun Gong comme il l'avait fait à la première. La mère des soeurs Yang, Mme Wang Xiuqin, a répondu: " Mes filles sont toutes deux de bonnes personnes! Je suis très heureuse d'avoir de si bons enfants. Falun Gong est bon! Le parti communiste chinois est pervers et il n’en a plus pour longtemps ! "
Environ cinq huissiers ont traîné Mme Wang, meurtrissant son bras gauche et sa main droite.
Le mari de Mme Wang, septuagénaire, a été emmené hors de la salle d'audience peu de temps après.
Les familles intentent des plaintes contre les malfaiteurs
La veille de la deuxième audience, Mme Wang et son mari, ainsi que les autres neuf familles de pratiquants, ont intenté une plainte contre le parquet de la ville et le tribunal de la ville de Dehui auprès du Parquet intermédiaire de la ville de Changchun.
Ils ont accusé le parquet et le tribunal de la ville de Dehui d'inculper et de juger les leurs sans aucune base juridique. Parce qu'il n'y a pas de loi en Chine contre le Falun Gong, les pratiquants n'auraient jamais dû être arrêtés.
Les familles ont également accusé le procureur Sun et la police locale d'intimider et de battre les membres de famille des pratiquants. Le procureur Sun a ordonné à la police d’emmener la mère des sœurs Yang, Mme Wang, en garde à vue lorsqu'elle a demandé la libération de ses filles. Elle a été détenue pendant 10 jours.
La femme de M. Cui Tao, sexagénaire, a été giflée par la police quand elle a posé des questions à propos de son mari.
Un chef de section auprès du Parquet intermédiaire de la ville de Changchun a reçu les membres de la famille. Il a reconnu que la police avait eu tort de battre quelqu'un et leur a demandé de faire un rapport au bureau des appels au sein du Parquet intermédiaire.
Zhao Yongliang du bureau des appels a fait remplir un formulaire aux familles, mais a refusé se faire suivre leurs plaintes.
Les familles ont ensuite visité le Bureau d'appel de la province de Jilin. Le réceptionniste a déclaré qu'il n'osait pas accepter leur cas de peur de perdre son emploi. Il leur a demandé de faire appel au bureau 610, une agence extrajudiciaire chargée d'éradiquer le Falun Gong et qui a reçu tout pouvoir sur le système juridique.
Les parents des sœurs Yang ont déposé une autre plainte contre le procureur Sun après l’audience du 18 juillet, cette fois auprès du Parquet populaire suprême.
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