A droite: Zhang Guo Lao dépeint chevauchant son âne à l'envers. (Yeuan Fang/Epoch Times) A l'arrière plan: Un camp Lakota, c. 1891. (John C. Grabill via Shutterstock*) |
Avancez-vous ou reculez-vous dans la vie ? Des personnages de certaines cultures anciennes se déplaçaient littéralement à l'envers pour rappeler aux gens autour d'eux de prêter attention à leur propre progression ou régression figurée.
Zhang Guo Lao
En Chine, Zhang Guo Lao, un ermite taoïste de la dynastie Tang (618-907), montait son âne à l'envers pour montrer aux gens combien leurs manières d’être étaient rétrogrades. D’après ce taoïste, ce que la plupart des gens considèrent comme avancer (obtenir des richesses, satisfaire différents désirs) est en fait reculer, loin de la façon dont des êtres humains devraient vivre. Il indiquait aux gens que les principes sont souvent inversés lorsque l'on suit une voie spirituelle.
Bien que Zhang soit un important personnage des légendes chinoises, des documents historiques suggèrent qu'il a bel et bien existé. Il serait né autour de 2200 av J.C
Il est dit que des puissants tentèrent de lui soutirer le secret de l'immortalité qu'il possédait. Il ne les aurait pas rencontrés, gardant son secret. Mais il accepta de rencontrer un empereur dont le cœur était sincère et qui recherchait la sagesse du Tao (une ancienne tradition spirituelle chinoise.)
Il y a dans l'histoire une autre leçon du déplacement à l'envers de Zhang. Un jour, Zhang fût convoqué au palais impérial pour faire la démonstration du déplacement arrière de son âne. L'âne recula de façon si assurée et régulière que l'empereur le récompensa avec du vin. L'âne se changea aussitôt en papier. Zhang expliqua que c'était en réalité un âne de papier animé par la magie, mais que le vin avait fait retourner à sa forme originelle.
"Ce qui est vrai demeure et le faux ne durera pas" affirma-t-il.
Heyoka
De même, existe dans la culture des Amérindiens un personnage connu sous le nom de heyoka qui montait un cheval à l'envers, portait ses vêtements à l'envers, et faisait généralement tout à l'envers.
Le heyoka n'était pas une seule personne, mais plusieurs personnes réelles choisies pour remplir ce rôle spirituel au sein de la communauté.
Le Dr Steven Mizrak, professeur adjoint au sein du département d'études mondiales et socioculturelles de l'Université internationale de Floride, explique dans un article intitulé "L’oiseau tonnerre et le Filou":
"Les heyoka ou clowns sacrés, étaient généralement peu nombreux, mais se trouvaient dans presque chaque clan [du Lakota]. Les heyoka étaient contrariés, parlant et marchant souvent à reculons. Ils agissaient de façon ridicule, obscène et comique, surtout lors des cérémonies sacrées. Ils passaient pour des êtres intrépides et ne ressentant pas la douleur, capables de saisir un morceau de viande dans une marmite d'eau bouillante."
On pensait que les heyokas étaient au-delà des concepts humains, et qu'ils étaient en contact avec le divin. Leurs actions à l'envers étaient destinées à choquer les gens dans l'évaluation de leurs idées préconçues. Selon Dr Mizrak : "Le heyoka joue des tours aux autres dans sa culture non pas pour les embarrasser ou les faire apparaître stupides, mais pour leur montrer comment ils pourraient commencer à être plus intelligents."
"Chaque fois qu'ils interrompaient la solennité d'une cérémonie, les gens le prenaient comme une admonestation à voir au-delà de la littéralité du rituel et percer les mystères plus profonds du sacré."
Version anglaise :
Similar Backward Characters in Ancient Chinese, Native American Cultures
Texte français : Clearharmony
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