Une présentatrice TV, arrêtée, licenciée, et harcelée pour sa pratique du Falun Gong

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Mon nom est Luo Hui et je suis âgée de 45 ans. J'ai été la présentatrice de l'ancienne société alimentaire Sanjiang de CCTV, du Bureau d'agriculture de la province du Heilongjiang pendant 13 ans. Deux mois après que mon mari ait commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996, j'ai eu la chance de devenir moi-même pratiquante de Falun Gong.

Mon employeur se trouve dans la ville de Jiamusi. La société est une grande entreprise publique, moderne, localement célèbre, dont les salariés sont pour la plupart diplômés d’université.


L'entreprise soutient la pratique du Falun Gong

Avant 1999, plus de 50 salariés pratiquaient le Falun Gong. Ces pratiquants suivaient les critères de Vérité-Bonté-Tolérance dans leur travail et leur vie quotidienne. Ils faisaient leur travail avec enthousiasme et s'abstenaient de courir après la gloire ou l'intérêt personnel.


L'ensemble de la société, de la direction aux employés, tenaient les pratiquants en haute estime, et la société soutenait pleinement la pratique et la promotion du Falun Dafa. Ils fournissaient même gratuitement un espace pour la pratique et le transport pour les pratiquants qui allaient à la campagne promouvoir Falun Dafa. Certains chefs d'entreprise avaient commencé à lire le livre et à pratiquer en constatant les changements survenus chez ceux qui avaient commencé à ‘cultiver’.

La persécution commence - je suis mise à pied et arrêtée

Toutefois, jaloux de la popularité de la pratique, Jiang Zemin a lancé une persécution généralisée contre le Falun Dafa en juillet 1999. J'ai été licenciée de mon poste à la station de télévision. Pour que les gens sachent la vérité sur la persécution, mon mari et moi sommes allés à Pékin faire appel.


À l’époque, les pratiquants de Falun Dafa étaient systématiquement arrêtés au Bureau des appels et sur la place Tiananmen. Un matin, à Beijing, plusieurs pratiquants de différentes régions et moi-même faisions les exercices dans l'appartement que nous avions loué lorsque la police a fait irruption. Ils nous ont emmenés à un commissariat voisin et ils ont prévenu le Bureau de liaison de mon entreprise à Beijing. Dès le lendemain, le chef de la section de sécurité et quelqu'un de la sécurité de mon entreprise se sont précipités de Jiamusi à Pékin pour venir nous chercher mon mari et moi. La cellule pour femmes du centre de détention de Jiamusi était alors remplie de pratiquantes attendant qu’on vienne les chercher. La cellule étant pleine, j'ai été emmenée au centre de détention du canton de Huachuan par des agents du commissariat Nanwei. Mon mari a été illégalement détenu au centre de détention de Jiamusi.


Quand j'étais dans le centre de détention du canton de Huachuan, il y avait déjà emprisonnées là, plus d'une dizaine de pratiquantes transférées du centre de détention de Jiamusi, et elles avaient entamé une grève de la faim. Je connaissais plusieurs d'entre elle, une était une employée de mon entreprise. Nous étions très tristes. Pourquoi autant de bonnes personnes étaient-elles emprisonnées là ?


Dans le centre de détention

Dans le centre de détention, on nous donnait deux repas par jour. Le petit déjeuner consistait en une soupe boueuse avec quelques feuilles de légumes et un petit pain noir. Le dîner était un bol de soupe de riz et de cornichons. Toutes nos activités étaient confinées dans une seule cellule. C'était la fin de l’hiver en Chine du nord, et il gelait. Mais nous n’avions droit qu’à un robinet d’eau froide pour faire la vaisselle et pour boire, et nous nous retrouvions souvent sans eau. Nous n’étions habituellement autorisées à sortir que pour effectuer le travail forcé.

Après avoir été là pendant deux mois, le département de police de Dongfeng m'a extorqué 2000 yuans comme "caution", le centre de détention du canton de Huachuan m'a extorqué 1000 yuans, qu’ils ont dit être des « frais de pension», avant d'aviser mon entreprise de venir me chercher. Mon mari a été détenu dans le notoire camp de travaux forcés Xigemu de Jiamusi pendant deux ans.


De retour à la station de télévision

Notre appel à Beijing a eu un certain impact sur mon entreprise et la direction. Mon entreprise a été l'objet des critiques de hauts dirigeants lors d'une réunion. La direction de l'entreprise a estimé s’être occupée de mon cas à la hâte et était personnellement désolée pour moi, et ils m’ont laissée reprendre le travail le lendemain de mon retour.

J'ai été affectée temporairement à mon poste initial, la chaine de télévision, mais sans tâches spécifiques. Peu de temps après la société a subi des réformes, et j'ai été affectée au bureau des ressources humaines.


Harcèlement

Pendant plusieurs années après mon retour du centre de détention, les policiers locaux sont constamment venus à mon domicile et à mon travail pour me harceler. Lors des dates sensibles, la société arrangeait que quelqu'un me suive ou ils me mettaient de service. Même quand mon père était très malade, ils ne m'ont pas laissée aller le voir, parce qu'ils craignaient que j’en profite pour retourner à Pékin.


Ils n’ont pas approuvé mes demandes de congés, mais ont envoyé quelqu'un faire plus de quatre heures de voiture jusqu'au domicile de mes parents pour voir si mon père était vraiment malade. Quand ils sont arrivés chez mes parents et qu'ils ont vu que mon père était en effet alité, ils ont envoyé quelqu'un lui acheter des suppléments nutritionnels. Je l’ai appris plus tard.


Quelque temps plus tard, quand un directeur qui était allé chez mes parents a bavardé avec moi, il a involontairement révélé ce qui s'était passé. Voyant que je n'étais pas au courant, il a été surpris et a demandé: "Votre mère ne vous l'a pas dit? Nous lui avons en effet demandé de ne pas vous le dire, mais nous ne nous attendions pas vraiment à ce qu’elle obéisse."J'étais un peu émotive à ce moment-là et j'ai appelé ma mère pour la questionner à ce sujet. Ma mère m'a dit: "Tes superviseurs m'ont dit de ne pas te le dire." J'ai alors demandé à ce directeur pourquoi ils avaient fait cela. Il savait que la façon dont ils opéraient n'était pas très honnête, il a alors utilisé toutes sortes d'excuses pour s'expliquer.


Les policiers du commissariat de Nanwei m'ont fait venir deux fois "juste pour avoir une discussion. " Une fois je n'ai pas été autorisée à rentrer chez moi et j'ai passé la nuit au commissariat parce que quelqu'un leur avait signalé que j'avais l'intention d'aller à Pékin pour faire appel.


Cette nuit-là, il y avait avec moi une femme de 20 ans qui était là parce que son patron l’avait dénoncée pour avoir volé le téléphone portable d’un client. La nuit, elle et moi avons été enfermées dans une pièce sous la surveillance de deux policiers, qui ont dormi sur deux lits à l'entrée. Le lendemain matin, le policier Sun Shulong m'a ordonnée de signer une déclaration de renoncement au Falun Gong. J'ai refusé, il s’est alors mis à me crier après. En voyant son visage se tordre, je me suis senti désolée pour lui. Il nous connaissait bien moi et mon mari avant la persécution et nous appelait 'frère'et 'sœur'. Il était devenu une si mauvaise personne sous l'influence du Parti communiste chinois (PCC).


Mon mari s'échappe, je suis étroitement surveillée

La deuxième année de travail forcé de mon mari (le 3 novembre 2000), lui et 10 autres pratiquants ont réussi à s'échapper et il est devenu sans-abri et démuni.


En raison de la fuite de mon mari, le commissariat local m'a surveillée encore plus étroitement, et le camp de travail a envoyé des agents dans mon entreprise pour chercher mon mari, me disant de les informer rapidement si j’avais des nouvelles de lui ou des autres pratiquants. Je leur ai dit que je ne savais rien.


Un jour, mon mari est allé à la maison d'un ami et a été arrêté par la police locale. Il a entamé une grève de la faim de plus de 40 jours, et grâce à ses pensées droites il a réussi à sortir et à rentrer chez lui.


Mon mari est arrêté de nouveau et la maison fouillée

Quelques mois plus tard, il a été arrêté une fois de plus dans des arrestations à l'échelle la ville le 9 avril 2002. Cette nuit-là une autre pratiquante était chez moi et elle a entendu des bruits à l'extérieur. Je suis allée à la porte pour écouter. C'était mon mari, qui avait été arrêté par la police. Les policiers lui criaient d'ouvrir la porte, afin qu'ils puissent entrer et fouiller. Mon mari n'a pas coopéré, alors ils l'ont fouillé et ont trouvé la clé.


J'ai vu les mains de mon mari attachées dans son dos et un policier lui monter sur la tête pour l'empêcher de bouger. L'autre policier a fouillé la maison de fond en comble, y compris le balcon et la cuisine. C'était comme une scène de vol dans un film. Je tremblais de peur. Ils nous ont forcées moi et l'autre pratiquante à nous asseoir sur le canapé sans bouger.


Lors de la perquisition, j'ai demandé à récupérer mon sac à main sur la machine à laver. Ils ne m'ont pas laissée me lever. J'ai insisté pour récupérer mon sac et j'ai découvert que mon nouveau téléphone cellulaire d'une valeur de plus de 3000 yuans n’y était plus. Comme je venais juste de l'utiliser pour passer un appel avant de rentrer, je leur ai dit: "Ce doit être l'un de vous qui l'a pris." Tous l’ont nié.


Ils ont également pris plus de 2000 yuans en espèces dans la poche de chemise de mon mari, affirmant que c'était des "fonds pour des activités illégales. " Ils nous ont emmenés tous les trois au commissariat Nanwei et nous ont séparés pour un interrogatoire. J'ai été enfermée dans le bureau au premier étage et j’ai entendu quelqu’un qu’on battait à l'étage. Je voulais aller voir s’ils frappaient mon mari. Le policier me surveillant m'a retenu, en me disant qu’ après l'interrogatoire, il me laisserait partir.


Après un moment, la police nous a libérées moi et l'autre pratiquante. Je n'ai jamais vu mon mari. Quand j'ai ouvert la porte de ma maison, c'était un vrai chaos. Je me suis sentie si mal que je n’ai pas pu le supporter, alors j'ai fermé la porte et suis allée chez mon ami. Mon mari a été illégalement emprisonné au commissariat.


Chercher justice

Apprenant que leur fils avait été arrêté à nouveau, mes beaux-parents se sont précipités à mon domicile depuis la maison de leur fille dans la ville de Daqing. Nous avons tous trois fait des allers retours entre le commissariat Nanwei, le département de police de Dongfeng (aujourd'hui département de police de Jiadong), et les services de la police municipale pour demander à rencontrer mon mari, ainsi que le retour de l'argent et des biens qu'ils avaient illégalement pris chez moi.


Parfois, je suis allée dans ces départements de police avec mes beaux-parents, parfois ils y sont allés seuls. Ils n'avaient pas peur de dire ce qu'ils pensaient. Mon beau-père était autrefois un fonctionnaire du gouvernement avant sa retraite, et il sait comment le gouvernement traite les gens ordinaires. Ils disaient : "Aujourd'hui le PCC est juste comme ces bandits du passé. Quand ils entrent dans les maisons des gens, ils ne font que voler. " Peut-être que ce qu'ils ont dit a touché une corde sensible, parce que la police était embarrassée. La police a pensé que je manipulais mes beaux-parents, alors ils ont décidé de m'arrêter.


Traquée par la police, je suis devenue sans-abri

Autour des vacances du 1 mai, plusieurs policiers sont arrivés en jeep à mon domicile et l'ont entouré. Ils ont frappé à la porte et ont commencé à essayer de l'ouvrir après que j’ai refusé de leur ouvrir. Mon beau-père a pris un couteau, il se tenait à la porte, et leur a dit: "J’en donne des coups à quiconque ose entrer. " Voyant que mon beau-frère était sérieux, la police n'a plus osé frapper à la porte. Ils ont essayé de convaincre mon père-frère, en disant qu'ils ne venaient pas m'arrêter mais juste pour voir si j'étais à la maison et voulaient parler avec moi. Mon beau-père les a réprimandés.


Toute cette agitation a bouleversé ma belle-mère, et sa maladie cardiaque a récidivé. Même maintenant, si elle entend un coup bruyant à la porte, elle commence à trembler. Mes beaux-parents étaient à la fois âgés et en mauvaise santé. Après cet incident, ils avaient peur et ne pouvaient ni bien manger ni bien dormir. Même après avoir pris des médicaments, l’état de ma belle-mère ne s'est pas amélioré.


Les résidents de l'immeuble ont vu ce qui se passait et ont dit: "Aujourd'hui, les policiers ne font pas de bonnes choses -. Ils savent juste arrêter les bonnes personnes " Des voisins ont averti mon beau-père, en lui disant de ne pas me laisser sortir car ces policiers n'étaient pas partis. Puisque nous n'avions pas ouvert la porte, la police était préoccupée que son image puisse être entachée et que les résidents puissent garder de la rancune envers eux s'ils continuaient à frapper et essayer d'ouvrir la porte, mais ils ne voulaient pas rentrer les mains vides, alors ils sont restés à traîner autour de mon immeuble. Mes beaux-parents et moi étions très inquiets et avons passé une nuit blanche.


Le lendemain matin, un bon voisin a dit à mon beau-père que la police avait disparu et que je devais me dépêcher de partir. Peut-être que la police avait réalisé que le lendemain était le 8 mai et que j’allais retourner travailler après la semaine de vacances, et qu'ils pourraient alors me faire arrêter au travail. Mon beau-père a appelé un taxi pour moi et j'ai quitté la maison sous la surveillance de nos voisins et j'ai commencé mes jours de sans-abri.


Heureusement pour moi, un autre pratiquant m'a aidée en m’hébergeant quand j'étais sans-abri. Toutefois, pour échapper à la police, j'ai changé fréquemment d'adresse et je m'inquiétais toute la journée qu'ils puissent venir me chercher. J'étais aussi inquiète au sujet de mon mari, qui était illégalement emprisonné au centre de détention.


Mes beaux-parents souffrent

Mes beaux-parents n'ont jamais renoncé à demander une rencontre avec leur fils. Ils sont allés au commissariat et aux départements de police mais n'ont jamais obtenu de réponse. Ils ne savaient pas où leur fils était détenu et ils ont demandé à des amis de les aider à le découvrir. Ma belle-mère pleurait toute la journée, chaque jour, et soupirait fréquemment.


Ils ont également dû faire face à mes collègues, qui venaient souvent chez moi pour voir si j’étais rentée à la maison. Ils ont essayé de tromper mes beaux-parents en prétendant qu'il était sûr pour moi de retourner au travail et que la police ne voudrait pas m'arrêter. Après avoir connu tant de bouleversements avec la police, mes beaux-parents ne croyaient pas ce qu’ils disaient et les ont chassés.


Le sort de mon entreprise

Quinze jours plus tard, mon entreprise a affiché un avis à l'entrée de l'entreprise indiquant que j'avais été licenciée. Après avoir appris cela, afin d'aider le commissariat de Nanwei à m'arrêter, ma société a versé au commissariat une somme mensuelle pour financer le coût de leur recherche.


Une de mes amis a une fois entendu deux personnes parler de cela quand elle était dans un bus. Elle m'a immédiatement défendue et leur a dit: "Comment pouvez-vous justifier son arrestation? Elle n'a rien fait de mal. Votre entreprise paie pour aider à la faire arrêter ? N'est-ce pas terrible? "


Les dirigeants de mon entreprise n'avaient pas réalisé que leurs actions auraient finalement une incidence sur toute l'entreprise, sur eux-mêmes en tant qu'individus, et sur les employés. Ils ont aidé les autorités du PCC à persécuter les pratiquants. En quelques années, leur société moderne (la compagnie agroalimentaire Sanjiang) a fait faillite, et tous les employés ont perdu leur emploi.


Neuf années passent

Pour éviter d'être arrêté et pour gagner ma vie, j'ai décidé de quitter ma ville natale et d’aller dans une ville du Sud pour chercher du travail.


Avant de partir, je suis allée au centre de détention pour rendre visite à mon mari, que je n'avais pas vu depuis 8 mois. A cette époque, on m'a dit qu'il avait été illégalement condamné à 10 ans et qu'il avait entamé une grève de la faim de protestation depuis près de deux mois. Il a été torturé de bien des façons, mais il n'a jamais abandonné. Même dans cette situation, il souriait et m'a dit qu'il allait bien et que je ne devais pas m'inquiéter à son sujet. Voyant à quel point il était émacié, mon cœur s’est serré.


Mon mari et moi avons été séparés pendant les neuf années suivantes.


Puis, en mars 2011, pendant une durée de 12 jours, 3 pratiquants de Falun Gong ont été torturés à mort dans la prison de Jiamusi. En raison de l'attention des médias internationaux et de l'étranger et des appels téléphoniques domestique clarifiant les faits, ainsi que des pressions exercées par les membres des familles des pratiquants, les autorités pénitentiaires ont commencé à faire examiner les pratiquants emprisonnés. Les familles étaient informées si les pratiquants étaient éligibles pour être libérés pour raisons médicales.


La pression artérielle de mon mari était de 210mmHg, et il avait d'autres symptômes. La prison a averti sa famille de le faire sortir pour un traitement médical. Quand je l'ai appris, je suis rentrée en mars. Dès que je suis descendue du train, je suis allée à la prison avec deux autres pratiquants pour voir mon mari. La prison a hésité à me laisser le voir. Ce n'est que lorsque son frère et sa sœur sont venus que j'ai finalement été en mesure de voir mon mari.


Alors que nous suivions la procédure de libération sous caution, le commissariat de Nangang et le département de police de Qianjin faisait avancer puis retarder le travail de paperasse . Ma belle-mère a presque 80 ans et elle a pris le train toute une journée depuis Daqing pour ramener son fils à la maison. Après cinq mois et d'innombrables voyages à la fois pour moi et ma belle-mère entre le commissariat et le département de police, à la fin, c'est grâce à une connaissance de mon amie, et après avoir dépensé un peu d'argent, que nous avons pu compléter le processus.


Mon mari a finalement été libéré en août. C'est le système du PCC qui persécute brutalement un groupe de personnes aimables qui cultivent Vérité-Bonté-Patience. Combien de familles ont été brisées et n'ont eu nulle part où aller, même si elles avaient auparavant une maison?

Traduit de l'anglais :
Successful TV Station Host Arrested, Fired, and Harassed for Practicing Falun Gong

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