Début juin, Xinhua, l’agence de presse officielle du régime chinois, a annoncé l’arrestation de seize pratiquants de la pratique spirituelle Falun Gong, dans la ville côtière de Qingdao, pour avoir exposé des photos représentant des scènes de torture. Même la China Central Television, la chaîne de télévision nationale, a saisi l’occasion pour attaquer le Falun gong, ce qui était devenu plus rare ces dernières années.
Les méthodes de torture que Xinhua a déclaré être des falsifications, incluaient l’utilisation d’un instrument des plus anodins: la brosse à dents. Les organes de sécurité publique de Qingdao, s’exprimant par l’intermédiaire de Xinhua, ont déclaré que tout cela était un cas typique de trucage délibéré de soi-disant torture, par des membres du Falun Gong.
Mais Minghui.org, site officiel du Falun Gong en Chine et qui publie des témoignages de première main de persécution, vient de publier un exposé de quelques 4.000 mots sur la seule utilisation de la brosse à dents comme instrument de torture, comprenant notamment des entretiens avec des survivants, des images et souvent des descriptions troublantes de précision sur la façon dont elles sont utilisées pour infliger une douleur intense.
Actuellement, a déclaré le site Minghui, la torture avec des brosses à dents dans les prisons du Parti communiste chinois, non seulement existe, mais est très largement répandue. Le site énumère un certain nombre de noms communs que les policiers utilisent pour décrire les tortures qu’ils auraient inventés, comme notamment "jouer du piano", "manger une cigarette", "le haricot sec frit". Chacun d’eux représente une utilisation douloureuse et parfois macabre de la brosse à dents contre les pratiquants de Falun Gong et d’autres en captivité.
Zhang Chunting, un pratiquant de Falun Gong du village de Qili à Qingdao, province du Shandong, a dépeint la torture à la brosse à dents qu’il a subit: les gardes pinçaient mes deux doigts fermement, puis inséraient le manche de la brosse à dents dans l’espace entre mes doigts et les tordaient avec toute leur force. Vous pouviez entendre le bruit des os de mes doigts se tordre, et ma peau était tordue jusqu’à s’ouvrir. Les cicatrices sur mes mains sont encore là. La torsion a provoqué le saignement abondant de ma chair et s’est envenimée.
L’article énumère vingt méthodes de torture différentes, notamment "l’eau ruisselant d’un corps nu", où le pratiquant est dénudé pendant l’hiver et obligé d’utiliser l’eau froide pour la douche. Les gardiens de prison utilisent ensuite une brosse à dents à poils raides pour brosser les corps vigoureusement, provoquant des saignements de la peau. Mais la forme la plus courante de la torture impliquant la brosse à dents, selon Minghui, est celle où les gardes râpent avec force au moyen d’une brosse à dents ou d’un paquet de brosses à dents liées ensembles avec les poils vers l’extérieur, à l’intérieur et à l’extérieur du vagin d’une femme.
Une autre méthode consiste à utiliser une brosse à dents pour frapper sur les dents, ce qui provoque des gencives qui saignent et des dents qui se desserrent et parfois qui tombent. Les détails de quelques-unes des techniques de torture comme "brosser l’anus", ou son complément, "manger une cigarette" sont trop crus pour être décrits ici.
David Ownby, un expert de la Chine à l’Université de Montréal, a écrit dans son livre de 2008 intitulé Falun Gong et l’avenir de la Chine, que les sources des droits de l’homme du Falun Gong sont "professionnelles et généralement admises comme précises" par les organisations internationales des droits de l’homme. Les informations sur les sites web de Falun Gong suivent aussi souvent avec des interviews indépendantes menées par ces organismes.
Depuis que la pratique spirituelle Falun Gong a été interdite en Chine en 1999, des milliers de pratiquants ont été détenus, torturés et emprisonnés dans des camps de travaux forcés. Le site Minghui a recueilli les identités de plus de 3.600 pratiquants de Falun Gong qui ont trouvé la mort en détention, mais le nombre total est censé être beaucoup plus important. Selon des rapports, les pratiquants de Falun Gong et d’autres prisonniers de conscience ont été tués pour leurs organes qui sont vendus pour la transplantation sur le marché noir du trafic d’organes.
L’utilisation de brosses à dents pour la torture n’est que l’une des nombreuses méthodes de torture inventées par le PCC contre les pratiquants de Falun Gong, affirme le site Minghui.org, étant donné qu’une douzaine de méthodes de torture peuvent être créées à partir d’une brosse à dents, on peut imaginer combien d’autres méthodes de torture peuvent exister.
Source anglaise :
Toothbrushes Become Torture Implements in Chinese Prisons
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