Cette loi stipule en fait que le Procureur fédéral doit apprécier les suites que cette plainte doit recevoir, soit la mise à linstruction, soit le classement sans suite dans les 4 hypothèses suivantes :
- la plainte est manifestement non fondée, ou
- les faits relevés dans la plainte ne correspondent pas à une qualification des infractions visées au livre II, titre Ibis du Code pénal ; ou
- une action publique recevable ne peut résulter de cette plainte ; ou
- des circonstances concrètes de laffaire, il ressort que, dans lintérêt dune bonne administration de la justice et dans le respect des obligations internationales de la Belgique, cette affaire devrait être portée soit devant les juridictions internationales, soit devant la juridiction du lieu où les faits ont été commis, soit devant la juridiction de lEtat dont lauteur est ressortissant ou celle du lieu où il peut être trouvé, et pour autant que cette juridiction présente les qualités dindépendance, dimpartialité et déquité, tel que cela peut notamment ressortir des engagements internationaux relevants liant la Belgique et cet Etat.
Il est remarquable, alors que la loi demande au Procureur fédéral de se prononcer sur ces critères, que celui-ci ne dit pas quil ny a pas de violations graves du droit international humanitaire en Chine, ni que la Chine peut juger les auteurs de ces violations de manière équitable. Amnesty International et Human Rights Watch constatent dailleurs que ces violations existent .
Par contre, le Procureur fédéral estime que la victime belge et celle qui réside en Belgique « ne peuvent prétendre avoir été personnellement victimes dune violation grave du droit international humanitaire telle que visée au livre II, titre Ibis du Code pénal », alors que la loi ne lui demande pas une telle appréciation qui relève du fond.
En plus, dans ce dossier il est clair que les plaignants font partie dun groupe ou dune collectivité identifiable persécuté dans le monde entier (et certainement pas seulement en Chine) pour des motifs d'ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste ou en fonction d'autres critères universellement reconnus comme inadmissibles en droit international. (Définition de génocide et persécution dans le droit international)
Immédiatement, les plaignants ont écrit à Madame le Ministre de la Justice pour quelle donne une injonction positive de poursuivre au Procureur fédéral. Ils attendent sa réponse. Les plaignants espèrent recevoir une réponse positive du Ministre, vu lerreur légale flagrant qui a été commis dans ce dossier.
Version chinoise disponible à
http://www.yuanming.net/articles/200310/25001.html
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