Le don de la compassion

Les gens me demandent souvent quels bénéfices j’ai tirés de la pratique du Falun Gong. En général je leur parle de la façon dont ça m’a aidé à devenir plus relaxe, comment j’étais nerveux et m’inquiétais de tout et de rien, et comment depuis que je pratique Dafa j’étais arrivé à prendre les choses légèrement, à ne pas stresser et laisser les choses se faire naturellement. Je leur dis aussi comment Dafa m’a donné la santé, un esprit clair et m’a aidé à faire la différence entre le bien et le mal. En fait Dafa m’a apporté tellement de choses dans différents aspects, en en parlant je choisi surtout les bénéfices que les gens peuvent comprendre et ceux qui peuvent révéler la vraie nature de Dafa. Cependant je ne raconte pas souvent ce que personnellement l’étude de Dafa m’a apporté de plus profond. J’aimerais en parler un peu ici, bien qu’avec des mots je ne peux qu’exprimer qu’une infime partie de ce que j’ai vécu, et ce que j’ai vécu n’est qu’ une minuscule partie de la connotation profonde de Dafa.

Avant que je pratique le Falun Gong, il y avait des moments de ma vie où mon état d’esprit était particulièrement bon et où mon environnement était tellement harmonieux et en paix que je sentais une sorte de bonté inconditionnelle irradier envers ceux qui m’entouraient. Je sentais une connexion subtile et profonde avec l’univers. C’était un sentiment qui rappelait l’amour que j’éprouvais pour les membres de ma famille, sans la notion d’émotion et sans la même intensité. Bien que ça n’était pas aussi intense que l’amour qu’on peut porter à sa famille, et que ça soit plus subtile et plus faible, ça avait un sens de stabilité et de profondeur.

Depuis que je pratique le Falun Gong, cette sensation subtile et éphémère s’est transformée en quelque chose de plus solide et plus fort en une sensation de compassion envers les gens qui m’entourent. Ce n’est pas quelque chose que je peux allumer et éteindre à ma guise et ce ne pas quelque chose qui change selon l’état des gens en face de moi, cela fait tout simplement partie de ma nature, et je ne pourrais plus jamais l’arrêter comme je ne peux changer ma propre nature. C’est un sentiment difficile à expliquer ça transcende tout sentiment humain, toute émotion, affection, notions et concepts. Comme le font beaucoup de femmes, la mienne me demande aussi, « m’aimes tu ? » Je réponds « oui ». Je sais que le sentiment de compassion que j’éprouve envers elle je ne peux l’exprimer ou l’expliquer, aussi je dis oui et l’exprime selon sa conception de l’amour. Pourtant maintenant le sens du mot amour me semble faible et conditionnel. Le grand sentiment de compassion que j’éprouve est au-delà de ce que j’ai pu expérimenté avant en tant « qu’amour » et je l’éprouve envers tous les gens que je rencontre. (Bien sûr avec des exceptions quand mon cœur n’est pas dans la droiture). La compassion que j’éprouve peut répondre à toutes les attentes de l’amour humain, aussi avec ma famille j’emploie le mot amour parce que ce mot leur parle plus. Pour les autres, j’ai peu de choses à dire – je ne peux leur parler directement de la compassion que j’éprouve envers eux, cela se voix dans mes paroles et mes actes. Je travaille dans une maison pour l’enfance avec des adolescents très difficiles qui injurient les gens qui y travaillent et même les menacent avec violence etc. Pourtant j’ai réalisé que dans mon cœur même s’ils m’injurient et me font des choses terribles, je ne peux souvent m’empêcher d’éprouver pour eux une compassion vraiment sincère. (Il y a des moments où je suis tellement frustré que je n’éprouve aucun sentiment de compassion envers eux, mais avec les principes de Dafa qui me guident, j’arrive à cultiver mon cœur pour faire mieux à l’avenir dans ce genre de situation). Bien que parfois, j’ai des pensées qui me portent à croire que je ne dois pas leur pardonner et que j’aurais raison de me mettre en colère contre eux, souvent je ne peux empêcher le sentiment de pardon et de compassion qui viennent de mon cœur et balaient toutes les frustrations, les pensées négatives et les conflits

Le sentiment de compassion que j’éprouve et quelque chose que je peux presque sentir physiquement. Je sens que c’est une énergie qui irradie et touche directement les gens. Je me sens souvent triste quand je voie des gens qui souffrent beaucoup, et me sens triste de savoir qu’ils ne savent pas que je compatie. J’éprouve sincèrement le sentiment de pouvoir renoncer à ma vie pour permettre aux autres d’éprouver la compassion que je ressens depuis que je pratique Dafa.

Pour moi le cadeau le plus précieux que Dafa m’ait donné et de réveiller ma compassion. Pour cela je dois à Maître Li des remerciements éternels ainsi que mon profond respect.