BBC : La chine censure les T’chat sur Internet (photos)

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Dernière mise à jour: Lundi 19 mai, 2003, 08:05 GMT 09:05 UK

L’ampleur de la censure du gouvernement chinois sur les conversations de sa population dans les salons de t’chat a été exposée par Reporters Sans Frontières


Les salons de T’chat sur Internet sont très populaires en Chine
Une étude menée par le groupe de pression pour la liberté de parole a révélé que les messages critiquant le gouvernement chinois sont soit purgés ou n’apparaissent jamais dans les salons de t’chat populaire

L’étude a également montré que les agences pour l’application des lois chinoises piste régulièrement et même emprisonne les auteurs de messages critiques.
Reporters Sans Frontières estime que la Chine emploie 30 000 personnes pour surveiller ce que les gens font sur le Net.

Contrôle Central

Pendant une étude qui a duré tout un mois le groupe de pression a testé la surveillance en envoyant régulièrement des messages vers les salons de t’chats populaires.
Les chercheurs du groupe ont préparé des messages évalués sur une échelle de 1 à 10 quant à la force de la provocation.


« Il y a en Chine plus de gens en prison pour avoir exprimé leur opinion sur le Net que dans n’importe quel autre pays du monde ».
Reporters Sans Frontières

Les messages de niveau 1 étaient anodins et ne contenaient aucune critique sur les autorités chinoises. De tels messages apparaissaient dans les salons de t’chat.
Les messages de niveau 10 critiquaient fortement la politique du gouvernement ou lançaient un appel pour la remise en liberté des dissidents emprisonnés. Pratiquement aucun de ces messages n’apparaissaient dans les salons de t’chat ou y restaient très peu de temps.

Plus de 70% des messages de niveau 7 et 8, qui mentionnent des sujets politiques sensibles sans être directement critiques, apparaissaient dans les salons de t’chat mais étaient généralement enlevés au bout de quelques heures.
En général, seul 30% des messages controversés arrivaient à passer sur Internet.


Endroit Dangereux

Reporters Sans Frontières critique la censure disant que n’importe quelle organisation qui demande un permis pour diriger une affaire sur Internet doit signer un « pacte d’auto discipline » ; c'est-à-dire qu’elle accepte de surveiller ce que ses abonnés et clients font et disent sur Internet.

Le “pacte d’auto discipline” exige des sociétés de services sur Internet de filtrer le trafic afin de censurer et de bannir toutes les discussions qui mentionnent des sujets interdits.


"Sras est sur une liste de maux interdits dans les salons de t'chat"
En plus des messages critiquant les autorités, les sociétés doivent également contrôler les discussions ayant trait aux droits de l’homme, à l’indépendance de Taiwan, au SRAS, à la BBC et au Falun Gong, un mouvement spirituel interdit.

Le rapport a également constaté que certaines firmes font un meilleur travail de filtrage que d’autres

Aucun des messages controversés envoyés par les chercheurs n’apparaît sur tableaux de discussion de Xinhuanet, mais plus de 50% apparaissent sur les pages Web de sina.com.cn.
Le groupe de pression avertit que ces examens incessants et minutieux transforment les salons de t’chat des sites Web chinois en un “piège dangereux”.

L’envoi de messages critiques peut avoir des conséquences très graves.

Le rapport sur l’expérience de filtrage dit « qu’il y a en Chine plus de personnes en prison pour avoir exprimé leur opinion sur le Net que dans n’importe quel autre pays du monde ».

Une femme de 22 ans, Liu Du, est en prison depuis novembre 2002 pour avoir envoyé des messages critiques sur des salons de discussion.
Reporters Sans Frontières estime que 36 personnes ont été arrêtées et emprisonnées pour avoir mis du [matériel] controversé sur Internet.

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