The Baltimore Sun : Traiter avec le démon s’avère mortel

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Originellement publié le 18 avril 2003
BEIJING – Juste au moment où il semblait que la Chine allait émerger comme superpuissance de choix pour un monde horrifié et outragé par l’invasion de l’Iraq par les US, arrive un virus tueur qui rappelle à tous pourquoi une superpuissance dirigée par une dictature peut s’avérer hasardeuse pour la santé de tous.

En fait, c’est dur de ne pas avoir pitié de l’étonnante mauvaise chance et du mauvais calcul des leaders communistes à Beijing à propos du syndrome aigu respiratoire sévère, ou SARS, et de la subséquente dissimulation fatalement loupée. Au lieu de sortir de l’ombre de ce qui semble être la haine des Etats-Unis, ce régime a magiquement rappelé à la planète en seulement quelques semaines qu’il est absolument indigne de confiance et égoÏste et pourquoi cela importe.

C’est un exploit impressionnant, si on considère le succès qu’ont eu les chinois ces dernières décennies pour gagner l’affection générale – et même les Olympiques d’été – en ouvrant leur économie bourgeonnante au monde du commerce ou en évitant studieusement de critiquer la plupart des gouvernements étrangers.

Le deal était que la Chine garderait ses opinions pour elle et permettrait au monde de jalonner ses prétentions à la ruée sur l’or chinoise. A leur tour, les autres nations fermeraient les yeux sur les terrifiantes répressions des libertés de religion d’assemblée et d’expression.

D’autres gouvernements rationalisaient que le ferme contrôle communiste était nécessaire pour maintenir la stabilité sociale, laquelle à son tour, est nécessaire pour préserver la croissance des marges de profit. Tout ce capitalisme, pense t’on avec les meilleures intentions, amènera naturellement la liberté politique.

Mais à présent, avec un coronavirus troublant qui s’est propagé à plus de 3.200 personnes dans 23 pays, le deal avec le démon paie ses misérables dividendes. Le manque de presse libre pour alerter le public du schéma en développement n’a pas seulement coûté des vies aux chinois non avertis mais à fait courir le risque aux touristes, aux dirigeants d’entreprise et à d’autres expatriés. Parmi eux des citoyens de nations qui ne croyaient pas que la répression de Beijing pourrait les affecter.

Tandis que le SARS se répandait sur le reste du monde, Beijing a essayé de contrôler le dommage plutôt que la maladie infectieuse, et a échoué dans les deux cas. Les officiels de la santé ont ridiculement annoncé des taux d’infections si bas qu’un médecin chinois en colère s’est senti courageusement le devoir de dire au Time qu’il était personnellement au courant de plus de cas dans un hôpital de Beijing que le total attribué à la capitale toute entière.

En même temps, des tentatives ridicules continuent pour faire croire que le SARS n’a pas son origine en Chine. Les Officiels de l’Organisation Mondiale de la Santé marmonnaient en privé au début de ce mois que les Chinois avaient été lents à fournir des échantillons du virus prélevé sur des victimes du continent. Ces échantillons, une fois obtenus, montraient que le SARS chinois a un DNA quasiment identique à celui trouvé ailleurs. Mais un médecin du continent disait au South China Morning Post de Hong Kong dimanche, « je ne partage pas le point de vue que les infections de Hong Kong sont venues de Guangdong, » la province chinoise où les premiers cas ont été rapportés.

La panique sanitaire provoquée par le SARS est le résultat du manque de crédibilité de Beijing. Même maintenant, le China Daily de langue anglaise dirigé par l’état maintient ses « pas d’inquiétude tout va bien » en montrant des photos de touristes insouciants s’émerveillant du décor et citant de prétendus experts prédisant peu de retombée financière sur l’économie chinoise globale.

Tout à coup, les investisseurs du monde se souviennent pourquoi la Chine est encore un endroit risqué pour ouvrir une franchise ou construire une usine. Si Beijing ment sur quelque chose d’aussi sérieux qu’une crise de sa propre santé publique, quelle crédibilité peuvent avoir les statistiques économiques délirantes qu’il publie ? Et s’il y a une manière démocratique de remplacer les leaders corrompus, la corruption n’est elle pas aussi une menace réelle pour cette « stabilité chérie ?.

Tout comme soudainement, les Etats-Unis ne semblent plus si mauvais. Peut-être le Président Bush a-t-il nargué l’opinion mondiale, mais il l’a fait ouvertement et s’est servi de la puissance américaine pour destituer un mégalomaniaque brutal.

Les Etats-Unis sont peut-être arrogants, mais la chine est indigne de confiance. Le SARS vient seulement de commencer à enseigner au monde lequel est le pire.

Steve Friess journaliste free-lance base aux Etats-Unis
http://www.sunspot.net/news/opinion/bal-op.sars18apr18,0,2628384.story?coll=bal%2Dpe%2Dopinion
http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2003/4/23/34822.html

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