Mon point de vue sur la médecine chinoise : apprendre à connaître la médecine chinoise (1ère partie)

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo
Dans mon enfance un de mes parents travaillait pour l’hôpital local, et nous résidions dans les appartements de fonction. Dès mon plus jeune âge, j’écoutais les adultes discuter quels médecins de médecine traditionnelle chinoise étaient ancestraux, ou aptes à pratiquer l’acupuncture sur les enfants, ou connaissaient les principes du Livre des changements, et par conséquent pouvaient lire la destinée, et ainsi de suite. Lorsqu’à l’hôpital je jouais dans la boutique de remèdes chinois, je rencontrais parfois certains vieux docteurs de médecine chinoise qui lisaient des livres médicaux. Les livres avaient des reliures traditionnelles et le style traditionnel de caractères. L’expression des médecins était calme et relaxée, ce qui différait des autres médecins à l’hôpital.

Au début des années 70, le gouvernement essayait d’entraîner un grand nombre de techniciens médicaux pour les poster dans des régions de campagne éloignées. La médecine chinoise est devenue populaire à ce moment, car l’acupuncture et les traitements par les plantes étaient peu coûteux mais efficaces. Il y a toujours eu chez moi de longues aiguilles d’acupuncture, divers livres avec des dessins des plantes, et un petit corps humain et le modèle d’une oreille couverte de points d’acupuncture. Je les aimais beaucoup, bien que ne connaissant absolument pas comment ils marchaient. Plus âgé, j’ai lu et relu le livre Compendium of Materia Medica, un chef d’oeuvre de la pharmacopée par Li Shizhen, un fameux médecin chinois. Je brûlais de savoir comment reconnaître les herbes qu’il mentionnait dans son livre. Ainsi j’ai appris à identifier le plantain, fruit proche de la banane. C’est un fruit commun dans la région du comté où je vivais. J’ai même fait l’expérience de le faire bouillir dans de l’eau et d’en faire une potion qui soignait la diarrhée. Ces expériences m’ont permis de toucher le prix de médecine chinoise, et de maintenir mon intérêt.

J’ai pour la première fois été témoin du pouvoir de la médecine chinoise à cinq ou six ans. Une nuit mon plus jeune frère avait des douleurs causées par une hernie. Ses cris réveillèrent les voisins vivant dans la même cour, et parmi eux tante Wang qui fumait beaucoup. Un voisin se servit de la cigarette de tante Wang pour cautériser le point d’acupuncture sous le nombril de mon frère. Cette procédure fit cesser ses pleurs. Il dormit toute la nuit et ne se réveilla que le matin suivant. Cette scène s’est inscrite pour toujours dans ma mémoire. C’était la première fois que j’assistais à une application pratique de la médecine chinoise pour soigner les maladies, et cela ne nécessitait ni injection ni absorption de médicaments comme dans la médecine occidentale.

Plus tard dans ma vie, j’ai étudié la médecine occidentale, et pas la médecine chinoise. En dépit de mon inscription en médecine occidentale, on ne m’en demanda pas moins de suivre un cours de médecine chinoise, ce qui me permit d’explorer plus avant mon intérêt dans ce domaine de la médecine.

Avant de devenir docteur, je fis véritablement l’expérience de la douleur et de l’impuissance d’une personne malade, en même temps, je réalisai la différence entre médecine chinoise et médecine occidentale.
Dans ma deuxième ou troisième année d'université, je ressentis une inexplicable douleur sous les côtes du côté droit. En me basant sur mes sensations et sur ma connaissance médicale, je pensais que seule ma médecine chinoise pouvait soigner mes maux. Je me rendis dans une section de médecine chinoise dans l’hôpital de mon université. Mon médecin était très bon et il prit mon pouls avec ses deux mains en même temps. Il prescrivit plusieurs doses d’une décoction de Minor Bupleurum. Ma douleur se dissipa directement après que j’ai pris la potion à base de plantes. Plus tard j’ai vérifié que cette décoction avait le pouvoir de guérir la stagnation du Qi du foi. Ma confiance dans la médecine chinoise date de cette époque car je pus voir la corrélation entre ma douleur et le soulagement de l’énergie stagnante dans le foi.

Plus tard, alors que je commençai à avoir la diarrhée, je pris des tas d’antibiotiques et d’autres médecines allopathiques. Elles n’eurent pas d’effet et j’eus de graves symptômes secondaires causés par le produit. J’allai voir un médecin à la clinique de l’école. En apprenant que j’avais la diarrhée, il me prescrivit une boîte de Médecine Spéciale Chinoise, appelée Agastache, sans plus de questions. Ce médicament eut un effet négatif,. Il mit en désordre tout mon système digestif et me causa beaucoup de douleurs.

Plus tard je découvris que cette médication est plus souvent utilisée pour traiter la diarrhée causée par le froid. Je réalisai alors que les médecines chinoises ne pouvaient pas être prises arbitrairement. En traitant un patient, un bon docteur de médecine chinoise devrait savoir si la maladie réside à la surface où à l’intérieur du corps d’après l’observation, l’odeur et en questionnant le patient, et en sentant son pouls. Ce n’est qu’après un tel examen qu’on peut prescrire un traitement qui convient à la maladie. La science derrière la médecine traditionnelle chinoise est véritablement profonde et différente de la médecine occidentale. Chaque type de médecine a son rôle médicinal – souverain, ministre, assistant et envoyé. Certaines drogues sont désignées pour pénétrer certains canaux d’énergie ou vaisseaux et une application hasardeuse de ces drogues ne peut être tolérée comme dans mon cas lorsque j’avais cherché à soigner ma diarrhée. Comment le médecin dans la clinique de mon école aurait il pu imaginer, qu’à cause de ses piètres aptitudes à soigner, un problème que la médecine chinoise aurait pu facilement résoudre s’était compliqué et était devenu difficile à soigner. Heureusement, le désordre n’était pas suffisamment sérieux pour me coûter la vie, mais je me suis senti mal pendant plus de dix ans. Ce désordre a disparu après que j’ai commencé la pratique du Falun Gong.

Cet incident ne me fit pas dédaigner la médecine chinoise, mais me rendit conscient du principe qu’il est nécessaire d’appliquer le traitement avec discrimination. Bien que les symptômes des maladies puissent être les mêmes, leurs causes sont différentes, et les drogues qui devraient être utilisées sont aussi différentes. Ainsi, une drogue ne peut pas être prescrite pour chaque personne ayant les mêmes symptômes, car il est nécessaire de comprendre la cause sous-jacente ou la racine du désordre ou de la maladie.

Le Falun Gong ayant guéri mon désordre, j’ai commencé une étude clinique sur l’efficacité de la médecine chinoise. Ce n’est qu’après avoir vraiment appris les théories derrière la médecine chinoise, que j’ai compris à quel point son origine était lointaine et à quel point elle était profonde. La théorie de la médecine chinoise inclut tout, et m’en a fait venir à la conclusion que les maladies doivent être traitées avec discrimination et individuellement. Bien que pouvant clairement et logiquement analyser les cas médicaux en utilisant les théories du Yin-Yang et des cinq éléments de la médecine chinoise, je sentais pourtant ne pas arriver à comprendre l’origine de la condition, ma capacité n’était pas à la hauteur du besoin, et il était difficile de saisir sa véritable essence. Alors, je n’ai pas commencé à étudier en profondeur pourquoi il en était ainsi, mais ces expériences m’ont enseigné que la médecine chinoise a sa méthode unique pour traiter les maladies, et que ce n’est pas tout le monde qui peut être médecin de médecine chinoise. Il n’était pas non plus facile d’être un bon médecin, mais ce devait être possible, parce qu’il y a eu tant de fameux médecins de médecine chinoise dans l’histoire. Alors où réside en fait le point critique ?

A suivre …


Traduit de l’anglais
http://www.pureinsight.org/pi/articles/2002/12/23/1282.html

Published : Friday, 27 December 2002

* * *

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.