La dépouille de M. Wang Guiming est incinérée

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Le 28 avril 2008, après que la dépouille du pratiquant M. Wang Guiming ait été incinérée, le Camp de Travaux Forcés de Chaoyanggou dans l'agglomération de Changchun dans la province de Jilin a dépêché des gardiens de prison pour transporter les cendres jusqu'à l'agglomération de Tonghua où la famille de M. Wang réside. Leur but était d'emmener la femme de M. Wang, Mme Han Fengxia, en détention et de la remettre entre les mains du Bureau 610 local. Afin d'éviter d'être arrêtée, Mme Han n'a pas participé à la cérémonie de dispersion des cendres de son mari le jour suivant. La voiture du camp de travaux forcés est arrivée au Commissariat de Police du Bourg de Daquan dans le Comté de Tonghua et puis au bureau 610 du Comté de Tonghua, mais les gardiens n'ont pas réussi à trouver Mme Han Fengxia.

M. Wang Guiming, 38 ans, de l'agglomération de Tonghua dans la province de Jilin, était un fermier en bonne santé sans aucun problème cardiaque. Le 13 février 2008, la police du Commissariat de Police Xinzhan de l'agglomération de Tonghua l'a arrêté et condamné à deux ans de travaux forcés. Le 27 février, M. Wang a été transféré au Camp de Travaux Forcés de Chaoyanggou dans l'agglomération de Changchun. Il est mort deux jours après son arrivée suite aux tortures inhumaines. Sa famille s'est entendue dire qu'il avait tenté de se suicider en se jetant sur les ailettes du radiateur du système de chauffage central. Le 4 mars, sa famille a embauché un avocat. Ils ont examiné la dépouille de M. Wang et déposé une plainte à la cour soulevant huit points discutables afin de montrer que le décès de M. Wang était dû à un homicide plutôt qu'à un suicide :

1. M. Wang Guimin, 38 ans, était un fermier en bonne santé n'ayant aucun problème cardiaque. Les résultats des analyses médicales à son arrivée au camp de travaux forcés étaient normaux et le camp de travaux forcés l'a accepté suivant les procédures normales.
2. Il était impossible qu'il soit mort suite à une grève de la faim étant donné qu'il n'avait été admis au camp de travail que depuis trois jours. On l'a nourri de force une fois. Selon les fonctionnaires du camp de travaux forcés, M. Wang a bu quatre capsules d'eau le jour de sa mort.
3. Il y avait deux coupures sur le haut de sa tête qui n'ont pas pu être causées par le fait qu'il se soit jeté dans les ailettes du radiateur du système de chauffage central. Il y a cinq raisons à cela:

(1) Les coupures étaient très longues. On a estimé qu'elles faisaient 10 à 12 mm de long.
(2) Il n'y avait que deux coupures sans autres marques ni blessures, ce qui est impossible lorsqu'une personne projette sa tête contre un radiateur.
(3) L'entaille des coupures était très net, comme si cela avait été fait par un couteau.
(4) Les coupures étaient longues et profondes. Si elles avaient été causées par le coup contre le radiateur, la peau et les tissus auraient enflé. Ce qui n'était pas le cas.
(5) Si les coupures avaient existé avant sa mort, pourquoi n'y avait-il aucune marque de point de suture?

4. Selon le camp de travaux forcés, à 22h50 le soir de sa mort, M. Wang a été retrouvé en difficulté respiratoire. On l'a conduit d'urgence à l'Hôpital N°1 affilié à l'Université de Jilin pour un traitement d'urgence. Le traitement a coûté 1800 yuan et on lui a installé un pacemaker dans son corps. Cependant, lorsque sa famille est entrée en contact avec l'hôpital grâce à leurs relations, ils ont découvert que le département d'urgence n'avait jamais eu M. Wang comme patient.
5. Il y avait une marque de couleur brune de la taille d'un poing sur le côté gauche de sa poitrine. Cela n'était pas dû à l'installation d'un pacemaker.
6. Sur l'arrière de sa tête, il y avait clairement un hématome. Sans l'utilisation d'un objet contondant, il est pratiquement impossible d'endommager les vaisseaux sanguins et de provoquer une telle blessure.
7. Sur son dos et ses fesses, il y avait une grande surface calleuse.
8. Il y avait des bosses non identifiées sur sa mâchoire gauche et sur sa clavicule droite.


La famille de M. Wang savait que le verdict avait déjà été décidé, donc, ils n’ont pas été d’accord pour faire une autopsie. Cependant, le département judiciaire a insisté pour la faire. La famille de M. Wang n’avait pas d’autre choix que de retourner dans l’agglomération Tonghua.

Puisque la famille avait des preuves de la persécution, que l’action en justice était transmise au Procuratorat et enregistrée pour enquête et poursuites judiciaires, le ‘’cadavre’’ est devenu une preuve. Ainsi, les fonctionnaires du camp de travaux forcés n’osaient pas simplement détruire les restes. Le jour suivant, ils se sont précipités à Tonghua et ont tenté de s’allier avec le département judiciaire de Changchun, le Procuratorat, et le Bureau administratif de la prison. Ils ont contacté la famille de M. Wang et leur avocat à plusieurs reprises tentant d’offrir à la famille un chèque de dizaines de milliers de yuans dont ils ont dit qu’il ne pourrait être encaissé qu’après que l’autopsie du cadavre aurait été effectuée. La famille de M. Wang a vu à travers leur complot et refusé l’offre. Puis, les malfaiteurs ont tenté d’œuvrer avec le Département judiciaire de Tonghua, le département de police, la Division de sécurité nationale, la Commission judiciaire et politique, et le Bureau 610 pour exercer des pressions sur les personnes concernées et forcer les avocats à garder le silence. Ils ont aussi menacé la famille de M. Wang que s’ils refusaient de coopérer avec le camp de travaux forcés, ils seraient aussi arrêtés et condamnés.

L’épouse de M. Wang, Mme Han Fengxia, a été forcée à quitter le domicile avec sa fille de 17 ans pour chercher refuge chez des parents. Il s'est trouvé que lorsque Mme Han a téléphoné aux parents de M. Wang chez eux depuis l’agglomération de Changchun, ils étaient en communication avec le camp de travaux forcés. Apprenant que Mme Han se trouvait à Changchun, les malfaiteurs sont aussitôt revenus à Changchun pour la chercher.

Dans la matinée du 16 avril, une dizaine de personnes sont entrées par effraction dans la résidence de Mme Han. Ils étaient du Camp de travaux forcés Chaoyanggou, du Département judiciaire de Changchun, de la Division de la sécurité nationale, du Département de police et du Bureau 610. Ils ont arrêté Mme Han et sa fille et les ont emmenées au Poste de police de Anquan, agglomération de Changchun. Mme Han les a sévèrement avertis : ‘’ Laissez partir l’enfant. C'est moi que vous voulez. Vous avez battu mon époux à mort. Allez-vous me menacer de mort ? Je suis résolue à vous tenir tête à tout prix.’’

Au poste de police d'Anquan, la fille mineure de Mme Han a reçu des coups de pied et des gifles au visage par la police parce qu'elle ne répondait pas à leurs questions. A 21 heures, Mme Han a été amenée sous escorte au Centre de détention Weizigou dans l’agglomération de Changchun. Ils ont informé les parents de Mme Han de son arrestation. Le lendemain, ses parents se sont rendus dans le centre de détention pour emmener la fille de Mme Han. Ils ont interrogé la police sur le pourquoi de l’arrestation de Mme Han. La police a répondu qu’elle parlait trop de la mort de son mari.

Lorsque la police du poste de police d'Anquan a interrogé Mme Han, ils lui ont demandé où elle avait obtenu les billets avec les messages de clarification des faits écrits dessus. Mme Han a répondu qu’ils lui avaient été laissés par son époux défunt. Un policier lui a donné des coups de pieds et a saisi ses cheveux. Mme Han a fixé l’agent dans les yeux. Il a dit : ‘’ Nous ne nous haïssons pas.’’ Puis, il a lâché ses cheveux et a dit qu’ils enverraient Mme Han dans un camp de travaux forcés.

Les jours qui ont suivi les officiers du camp de travaux forcés de Chaoyanggou ont amené Mme Han du centre de détention au camp de travail à plusieurs reprises pendant la journée l'y renvoyant le soir. Mme Han a demandé à voir les gardes de service. Ils l'ont ignorée mais ont appelé un homme et une femme en disant qu'ils étaient de la ville natale de Mme Han et essayé de la persuader. Mme Han leur a demandé de ne rien dire parce qu'elle ne les écouterait pas. Ils sont restés une journée puis sont repartis.

Pendant son temps au centre de détention, le camp de travaux forcés de Chaoyanggou a envoyé des personnes pour négocier avec Mme Han et lui offrir pas moins de 80 à 100 mille yuans. Mme Han a dit qu'ils devaient la libérer d'abord. A ce moment, le commissariat de police d'Anquan a envoyé une sommation, condamnant Mme Han à un an de travaux forcés. Mme Han dit : "Si vous voulez me condamner aux travaux forcés, je ne vous parlerai plus". Ils ont appelé le frère cadet de Mme Han pour la persuader mais sans succès. Ils ont de nouveau parlé à Mme Han. Mme Han a dit : "Vous devez appeler mon avocat. Je dois être présente lorsque vous l'appellerez pour m'assurer que vous n'exercez pas de pression sur lui. S'il refuse de venir, alors il sera inutile de me parler". Au début l'avocat n'a pas voulu accepter, disant qu'il était trop occupé. Mais après une demande sérieuse de la famille de M. Wang et d'une garantie du camp de travaux forcés, l'avocat a consenti à accepter la requête de Mme Han. Il s'est rendu à Changchun et a parlé aux fonctionnaires du camp de travaux forcés plusieurs fois sans aucun progrès. L'avocat et la famille de Mme Han sont retournés à Tonghua.

Deux jours plus tard, le 28 avril, le camp de travaux forcés a envoyé chercher l'avocat et les parents de Mme Han. Afin de s'assurer que la famille de Mme Han puisse recevoir un paiement en espèces, l'avocat a préparé un document et demandé aux dirigeants du camp de travaux forcés, au Procuratorat, et au département juridique de signer le document pour superviser la procédure légale. Le jeune frère de Mme Han a signé au nom de cette dernière. Les deux parties se sont accordées sur un payement de compensation de 180 mille yuans et un avis de libération pour Mme Han. Mme Han n'avait d'autre choix que de signer.

Pensant à la santé fragile de sa belle-mère et sa fille mineure restée seule sans surveillance, et qu'elle-même n'aurait aucune liberté si elle était emprisonnée, Mme Han a accepté à contre-coeur de faire incinérer les restes de son mari.

Il a été dit que le camp de travaux forcés a conduit l'autopsie, qui a été photographiée et filmée. Bien que les restes de M. Wang Guiming aient été incinérés, le camp de travaux forcés n'a pas pu détruire toutes les preuves.

Le jour où M. Wang Guiming a été illégalement envoyé au camp de travaux forcés, plusieurs gardiens de prison l'ont battu. Le chef d'équipe qui était de service ce jour-là était Gao Jianhui. Le médecin de prison Li Fei est celui qui a ordonné le gavage forcé et donné un coup de couteau à la tête de M. Wang . Le chef d'équipe de service le jour où M. Wang est mort était Yu Tie et le gardien de prison Li Shujun. Les quatre cangues personnels (surveillants) étaient Dong Qiang, Bi Keyu, Liu Xingming et Li Jianguo.

Toute la vérité se fera inévitablement. Les gardiens de prison, les chefs du camp de travaux forcés et les complices des divers départements concernés ne réussiront jamais à échapper à leur responsabilité.

Date de l'article original : 13/06/2008
Catégorie : Récits de témoin oculaire

Traduit de l'anglais de :
http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2008/6/13/98134.html

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