Taipei Times (Taiwan): Editorial - Le pouvoir de la libre expression

Pour une grande partie du monde, le Falun Gong est un mouvement qui présente des exercices et une pratique [spirituelle]. En Chine il est considéré comme une [terme calomnieux omis] ». Toutefois, en dépit des efforts du gouvernement chinois pour le supprimer, les membres du Falun Gong (Note de l’Éd. : il n’y a pas d’inscription dans le Falun Gong) ont réussi à se faire voir et entendre dans les endroits les plus improbables.

En mars, puis de nouveau de la fin juin à la mi-septembre, des membres du Falun Gong ont à répétition piraté des signaux télévisés du satellite de communications chinois Sinosat –1. Des programmes de la Télévision Centrale de Chine, de La TV Educative de Chine et nombre de stations locales ont été interrompues par des images de Falun Gong. Pékin a été outré, certains fonctionnaires des médias ont perdu leur travail et plusieurs membres du Falun Gong ont été jugés et condamnés pour avoir nuit au marché de la radio et de la télévision et conspiré pour saper l’application des lois.

Mardi un représentant du Bureau des Affaires taiwanaises en Chine a prétendu que les signaux étaient transmis depuis Taipei et que Taiwan avait la responsabilité de stopper de telles actions. Cependant, le porte-parole ne présentait aucune preuve ou information concrète, bien qu’un autre fonctionnaire ait dit que Pékin avait des données techniques pour prouver ses dires. Les agences de la sécurité nationale à Taiwan ont nié interférer avec les signaux satellites chinois, disant que les militaires n’avaient nul besoin d’un telle interruption à ce point. La Direction Générale des Télécommunications a taxé les accusations de la Chine de peu convainquantes. Selon la Direction-Générale, aucun signaux illégaux n’ont été détectés récemment en dépit d’une surveillance répétée. Les membres du Falun Gong à Taiwan ont nié leur implication dans le piratage des signaux TV, mais ajouté qu’ils étaient reconnaissants envers ceux qui en étaient responsables.
De nombreuses personnes à Taiwan sympathisent avec la situation des membres du Falun Gong en Chine sur le terrain des droits de l’homme. Mais ça n’équivaut pas nécessairement à ce que Taiwan donne son soutien gouvernemental.

Afin de pirater les programmes TV ont doit acquérir un équipement de signal de transmission satellite et on doit aussi briser les codes du signal satellite. De telles interruptions sont difficiles à suivre, tout particulièrement si elles sont menées depuis une plate-forme mobile. Taiwan a fait l’expérience de piratages semblables de programmes radio et TV. Sous la loi martiale et jusqu’au début des années 90, le gouvernement KMT a monopolisé la radio et les fréquences TV terrestres. Certains activistes de l’opposition ont importé des transmetteurs et lancé des signaux de stations radio pirates afin de faire entendre leurs voix. Le gouvernement a lancé une répression, mais la guerre des signaux ne s’est pas achevé avant qu’il n’autorise les fréquences inusuelles. A présent il y a une multitude de stations radios et une personne ordinaire à Taiwan peut accéder à une large variété de programmes télévisés.

L’expérience de Taiwan nous montre que les interruptions de diffusion sont vraiment faciles et efficaces, mais les répressions qui s’abattent sur elles sont très coûteuses et rarement efficaces. Le seul moyen de les empêcher est de résoudre le problème qui les a incitées. Dans une société démocratique , le Falun Gong est juste un autre mouvement ou groupe civique et les gens sont libres de participer à ses activités s’ils le souhaitent. Mais Pékin le considère comme une sorte d’organisation terroriste. Un réaction est inévitable, étant donné que les adeptes du Falun Gong n’ont aucune chance de communiquer avec les autorités chinoises et de résoudre leurs différents. Des incidents similaires continueront à se produire. En fait, il pourrait même y avoir des actions plus radicales. Le problème réel réside dans le fait que les esprits des officiels de Pékin ont été depuis longtemps piratés par une hostilité pré-programmée et ne sont plus réceptifs à ce que les membres du Falun Gong ont à dire. La Chine continue à considérer un esprit libre comme une chose dangereuse.

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