The Epoch Times : Le Vice-président du parlement européen: “Examinons la Chine de plus près (Photos)”

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

Edward McMillian-Scott, vice-président du parlement européen, a prononcé un discours essentiel intitulé ‘’ Examinons la Chine de plus près’’ lors d’un forum au sommet à New York tenu le 10 novembre à l’Hôtel Waldorf Astoria ( Peter Wei/The Epoch Times)
La Grande Epoque, 6 décembre 2006

Lors du Forum au Sommet qui s’est tenu à l’Hôtel Waldorf Astoria le 10 novembre, ‘’ La stratégie mondiale et la crise interne de la Chine’’, des dirigeants occidentaux et des observateurs aguerris de la Chine ont discuté du mouvement massif de démissions du Parti communiste Chinois (PCC) ayant déjà dépassé les dix millions, apparaissant comme la plus grande crise interne à laquelle fait face le régime chinois.

Le forum était organisé par le Forum de la future Chine, The Secret China News, et co-organisé par The Epoch Times, la Fondation Wei Jingsheng, le Réseau Radio Sound Of Hope, la TV New Tang Dynasty, et le Magazine Le Printemps de Pékin. Parmi les orateurs invités, Edward McMillian-Scott, Vice-Président du parlement européen, Wei Jingsheng, défenseur des droits de l’homme en Chine, Michael Benjamin, Membre de l’assemblée de l’état de New York et Guo Jun. éditeur en chef de The Epoch Times,

Le professeur Jia Jia, ancien Secrétaire Général de l’Association des Experts de la Science et de la Technologie de Shanxi, Chine était connecté via internet. Jia se trouve actuellement à Taiwan. Après s’être réfugié le 23 octobre à Taiwan fuyant le régime chinois, Jia a voyagé en Thaïlande. Lorsque son statut temporaire de réfugié était sur le point d’expirer, il est retourné à Taiwan, où il espère trouver une nation qui lui offrira l’asile politique.

Transcription du discours de M. McMillian-Scott, le 10/11/06 au Forum de NY

Merci beaucoup Sen, et merci aux autres intervenants de la présentation. J’étais avec Tony il y a quelques semaines en Australie, et j’ai eu le plaisir de rencontrer John Nania hier à New York. Peut-être, devrais je expliquer ma propre position sur la Chine, son futur et sa liberté religieuse. Je suis membre conservateur du parlement européen, j’ai été élu en 1984, et j’ai crée en 1992 l’Initiative européenne pour la démocratie et les Droits de l’Homme, un programme qui visait à l’origine l’ex bloc soviétique. Et, en 1996, j’ai été nommé Rapporteur par le Comité des Affaires Etrangères du Parlement européen,, c’est-à-dire, coordinateur d’opinion sur les relations Union Européenne-Chine.

A l’époque, l’Union européenne et la Chine cherchaient à établir des relations complètes, principalement concernées par le commerce, mais qui considéraient aussi les droits de l’homme, et ont établi un dialogue sur les droits de l’homme. J’ai visité la Chine en de nombreuses occasions, et j’ai écrit un rapport très critique sur l’état des droits de l’homme en Chine, et sur l’absence totale de liberté politique. J’étais préoccupé, à cette époque, par les droits, en particulier, les croyances religieuses. Voilà donc mon contexte personnel.

Juste une autre remarque: Je n’avais eu jusque là aucun contact avec la Chine. Mon oncle a été tué par les Chinois en Corée, il n’a pas de tombe connue, et pendant six mois, sa famille n’a rien su de son sort. Mais ceci est absolument typique du mépris des individus, qui caractérise le régime communiste en Chine, qui existe depuis que je suis né en août 1949.

Quelques mois plus tôt, cette année, la nature des relations entre les pays civilisés et la Chine a souffert une sorte de choc. Nous étions tous au courant, ceux d’entre nous qui nous impliquons dans les droits de l’homme, la démocratie et la liberté religieuse, des mesures contre la pratique du Falun Gong en Chine par le régime chinois, datées du 10 juillet 1999, et de la très brutale répression que les pratiquants avaient endurée. Mais une nouvelle dimension a débuté en mars de cette année, lorsque les rapports de collecte d’organes ont commencé à émerger, aux Etats-Unis et partout dans le monde. Et puisque je prépare actuellement un bilan des programmes sur la démocratie et les droits de l’homme que j’ai créés en 1992, j’étais très heureux de saisir l’opportunité d’une visite à Pékin, Hong Kong et Taiwan : une visite d’enquête en mai, à laquelle a référé Sen, qui m’offrait une opportunité de première main d’examiner ces allégations.

Je suis arrivé à Pékin, en mai, et j’ai immédiatement rencontré un pratiquant de Falun Gong qui a aidé à organiser une réunion dans un hôtel tout prés. Et dans cet hôtel, dans une chambre, j’ai rencontré deux anciens prisonniers du régime.

Niu Jingping, la cinquantaine, se trouvait là avec sa fille de deux ans, issue d’un second mariage. Il m’a dit que son épouse-- sa seconde épouse—était en prison à Pékin ; elle était aussi pratiquante de Falun Gong ; et qu’elle était torturée pour ses croyances dans une tentative de la faire renoncer à sa pratique. Il a dit qu’elle avait le corps tuméfié, suite aux passages à tabac répétés, qu’elle était devenue sourde suite à la torture, que les jours de visite lui étaient souvent annoncés une fois la date passée. Il m’a dit que son traitement était très typique des pratiquants de Falun Gong détenus en Chine et souffrant d’une rééducation politique. Je lui ai demandé s’il avait entendu parler de rapports de collecte d’organes, et il a répondu que non.

J’ai alors parlé avec Cao Dong, jeune homme dans la trentaine, ancien guide touristique à Pékin. Il avait lui aussi été marié, son épouse était aussi en prison. Et il avait été en prison dans le Nord-Est de la Chine, et son mariage avait aussi été brisé. Il avait dû souffrir des traitements très durs en prison, et avait été forcé de fabriquer des marchandises touristiques destinées à l’exportation. Mais ce qui était significatif chez ce jeune homme c’est lorsque je l’ai questionné sur la collecte d’organes.

Je ne pense pas avoir besoin de vous dire ici ce qu’est la collecte d’organes, mais juste pour clarifier, c’est une pratique largement répandue en Chine d’exécuter les prisonniers puis de vendre leurs organes pour des greffes—foies, reins, poumons, et autres organes. Ce qui est nouveau est l’utilisation systématique des pratiquants de Falun Gong comme ressource, des parties de leurs corps pour les organes

J’ai demandé à Cao Dong s’il était au courant de tels rapports, et il m’a dit qu’il l’était ; alors qu’il était en prison, il avait un bon ami, son copain, qui a disparu en une soirée dans une prison du nord de la Chine ; cela s’est passé il y a quatre ans. Et la fois suivante où il a vu son ami, c’était son corps—son cadavre--avec des trous où, apparemment des parties de son corps avaient été enlevées. C’est un rapport direct, vous pouvez dire une preuve si vous voulez, du prélèvement de parties du corps d’un prisonnier, qui est aussi un pratiquant de Falun Gong.

Plus tard, j’ai découvert que c’était seulement les pratiquants de Falun Gong, qui lors de l’eur emprisonnement en Chine, étaient soumis à des examens sanguins, d’urine et de pression sanguine. Et ces tests ne sont pas effectués pour leur propre santé, mais dans un autre but. Et nous pensons, que ce but est l’utilisation des parties de leur corps pour le profit.

Je regrette de devoir dire qu’après cette réunion, tous ceux qui étaient présents, hormis moi-même et mon assistant ont été arrêtés. Steve, l’américain qui a aidé à arranger la réunion, a été déporté. Niu Jingping, le plus âgé, a été détenu pendant une semaine et questionné, puis relâché avec sa fille. Cao Dong, le plus jeune, est resté, à ce jour, en prison. Apparemment, il a été inculpé sous le chef d’accusation— criminel en Chine—de diffusion de matériaux du Falun Gong.

Au cours de cette visite de quatre jours à Pékin, j’ai été avisé que je devrais rencontrer un homme très remarquable, en Chine aujourd’hui, M. Gao Zhizheng. M. Gao Zhizheng est un Chrétien, un avocat autodidacte, et il a représenté beaucoup de cas de personnes qu’il pense être victimes d’abus des droits de l’homme en Chine. Ceci inclut des personnes ayant des problèmes de propriété, et des personnes ayant des pressions religieuses, dont les pratiquants de Falun Gong. En fait, il connaissait Niu Jingping, parce qu’ils étaient en contact téléphonique. Cependant, j’ai été avisé par l’ambassadeur de l’Union européenne que rencontrer Gao Zhizheng pourrait lui porter tort. Ainsi, j’ai décidé qu’il était préférable de ne pas le rencontrer, puisque, à cette époque, je savais que tous ceux que j’avais déjà rencontrés avaient été arrêtés.

J’ai quitté la Chine et me suis rendu à Hong Kong. Lorsque j’étais à Hong Kong, j’ai pris la parole à un forum comme celui-ci. Et un ami de ma famille, qui passait par-là, a vu mon nom sur le panneau d’affichage, est entré et m’a dit : ‘’ J’admire ce que tu fais :’’ Il est journaliste pour une Radio de Hong Kong, un Anglais. Il a dit : ‘’Il y a quelques mois, un de mes amis avait besoin d’un nouveau foie. Et il a appelé l’hôpital de Shenzhen, qui a répondu, ‘’ Venez immédiatement. Vous pourrez trouver un foie. Il faudra probablement une semaine.’’ Au Royaume-Uni, le temps moyen d’obtention d’un nouveau foie prendrait huit mois. En Chine, c’est une affaire de huit jours.

Beaucoup d’entre vous doivent connaître les deux Canadiens, David Kilgour et David Matas : David Kilgour, ancien ministre, Secrétaire d’état pour les affaires asiatiques, avocat, et spécialiste des droits de l’homme ; et David Matas, avocat distingué des droits de l’homme. Ils ont commencé à collecter les preuves disponibles de collecte d’organes très tôt cette année. Ils ont établi 18 méthodes de preuves. Et j’ai voyagé récemment, en Australie et en Nouvelle Zélande avec David Kilgour. Nous avons rencontré un certain nombre de politiciens. En Australie, nous avons été suffisamment chanceux pour assurer l’engagement de l’opposition et du gouvernement dans une enquête internationale sur la collecte d’organes. Ce que j’attends avec intérêt de voir mis en chantier.

Après avoir quitté Pékin, j’ai organisé un appel téléphonique avec Gao Zhizheng. Et ceci s’est passé la semaine après que je sois retourné aux Royaume-Uni. Nous avons parlé pendant plus d’une heure et demie. Gao Zhizheng a dit comment il avait été traité par le régime : Son cabinet d’avocat avait été fermé, il était assigné à résidence depuis février, et il a dit : ‘’ Juste au bas de mon bâtiment, il y a beaucoup de policiers qui boivent de la bière. Lorsque je sors, ils me frappent. Ils me maltraitent. Ils me traitent comme un chien, mais j’y suis habitué. Je peux m’en accommoder.’’ Il a dit : ‘’ Je veux que vous disiez au monde, que lorsque les gens viennent à Pékin, ils doivent faire ce que vous avez fait. Ils devraient rencontrer d’anciens prisonniers et des personnes qui ont été opprimées par le régime. C’est seulement si les personnes hors de Chine se lèvent pour ceux qui sont à l’intérieur que nous commencerons à vaincre cette tyrannie.’’

M. le Président, c’est un honneur de partager cette tribune avec Wei Jingsheng, un des plus grands protagonistes des droits de l’homme et de la liberté en Chine, que j’ai rencontré auparavant en nombre d’occasions. Je m’incline devant son immense courage politique et personnel. Je savais qu’il comprendrait à quel point j’étais désemparé, lorsque, le 15 août (qui se trouve être le jour de mon anniversaire), Gao Zhisheng a été arrêté. Il a été emmené dans un endroit inconnu ; nous pensons maintenant qu’il est quelque part à Pékin. Plus tard, il a été accusé de subversion, le 29 septembre. Telle est la situation actuelle.

Aujourd’hui, j’ai fait un grand nombre d’exposés, d’abord au sein de l’Union européenne, sur le sort de Cao Dong et de Gao Zhizheng. J’ai tenté de soulever la nature de leur détention, comme étant typiques de centaines de milliers de personnes en Chine aujourd’hui, qui sont emprisonnées pour leurs croyances, qu’elles soient politiques ou religieuses, qui ont été torturées, et dont les droits humains sont complètement ignorés.

Je suis, ici, à New York, faisant partie d’une délégation du Parlement européen pour rencontrer des personnalités des Nations Unies. Cela fait partie des séries de visite routinières chaque année, dans le contexte de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Je crois fortement aux démarches énergiques. Je ne crois pas que la diplomatie puisse fonctionner avec un pays comme la Chine, ou c’est vrai un pays comme l’Egypte—il y en a beaucoup dans le monde. J’étais à Cuba la semaine dernière, où une tyrannie similaire s’applique.

Mais quelquefois, vous devez saisir les occasions de réunions que vous avez. Et ce matin, j’ai rencontré Kofi Annan, Secrétaire Général sortant des Nations Unies. Je lui ai donné la lettre suivante. Maintenant, je vais vous la lire ; elle n’est pas très longue.

***************************

Cher M. Annan,

J’ai voyagé, en tant que rapporteur pour la révision de l’Instrument de la Démocratie et des Droits de l’homme de l’Union européenne, que j’ai fondé en 1992, en Chine, Hong Kong et Taiwan du 21 au 29 mai 2006 en mission d’enquête, en particulier pour enquêter sur les déclarations de collecte d’organes.

Le 21 mai, à Pékin, j’ai rencontré M. Cao Dong, pratiquant de Falun Gong, qui a été ‘’ administrativement détenu’’ pour ses croyances religieuses. Il a dit qu’il avait vu le cadavre de son ami avec des trous où des parties avaient été apparemment enlevées. Il a acquitté sa condamnation et n’était coupable d’aucun crime. En sortant de la réunion, il a été arrêté.

J’ai appris récemment qu’il était encore détenu par les autorités publiques chinoises, transféré dans la province de Gansu et détenu dans le centre de détention du Bureau de Sécurité Publique pour avoir ‘produit des matériaux de Falun Gong’ le 29 septembre 2006.

Durant le temps où j’étais à Pékin, je voulais rencontrer le remarquable avocat des droits de l’homme, M. Gao Zhizheng, mais j’ai été averti de ne pas le faire, pour sa sécurité. Ces dernières années, Gao Zhizheng a développé une réputation internationale pour sa position courageuse en faveur de la liberté religieuse : il a représenté des pratiquants de Falun Gong, des membres des églises clandestines, et des victimes d’expulsions forcées.

Le 4 juin, j’ai longuement parlé avec lui, au téléphone. Le 15 août, il a été arrêté, accusé de ‘’subversion’’ par le régime et il est détenu à Pékin.

Je souhaiterai demander votre intervention personnelle auprès des autorités chinoise pour appeler à la libération de ces hommes.

Sincérement votre,

Edward McMillan-Scott

***************************

J’ai un espoir à présent, M. Le président M. Annan et moi, ayant soulevé dans notre discussion la question des droits de l’homme en Chine, et décrit la Chine comme un ‘’pays difficile.’’ C’est la terminologie dans l’Union Européenne, selon laquelle nous définissons des pays comme Cuba, la Chine, ou la Birmanie Mais c’était une terminologie différente au sein des Nations Unies. Pour des raisons compréhensibles, la Chine est un acteur clé au sein des Nations Unies ; elle est connue comme un ‘’environnement complexe.’’ Et cette phase déguise l’atteinte la plus massive et la plus longue aux droits humains personnels des temps modernes—depuis 1949, par un régime oppressif, brutal, arbitraire et paranoïaque, qui dirige actuellement le plus grand pays sur Terre.

Je crois, et je l’ai dit à Kofi Annan ce matin, que l’Union européenne et les Nations Unies devraient faire cause commune. Mais en particulier, l’Union européenne, qui n’a pas de relations particulières avec la Chine, devrait être plus ambitieuse, plus mordante dans son approche des relations avec la Chine. Nous avons, après tout, la grande chance en Europe, d’avoir été témoins ces quelques dernières années, d’une énorme conversion, et j’y ai joué moi-même un petit rôle.

Ce fut la fin du régime de l’Union soviétique, et son remplacement par la liberté, la paix et la sécurité, et dans une large mesure, la liberté économique, à travers tout le Continent de l’Europe. Ainsi, des pays comme la Pologne, la Hongrie, la République tchèque ( anciennement Tchécoslovaquie), la Slovaquie elle-même et bientôt, la Roumanie et la Bulgarie, forment aujourd’hui l’Union européenne. Vingt cinq et bientôt vingt sept nations, vivant en paix les unes avec les autres, soutenant la démocratie et les droits de l’homme dans cet espace économique, politique, et social.

Lorsque je regarde la Chine aujourd’hui, avec ses relations ridicules avec les territoires voisins—et je désigne les territoires voisins comme Hong Kong, Taiwan, le Tibet et bien sur, les Chinois de Singapour—je me demande pourquoi est-ce que la Chine ne peut apprendre de l’histoire de l’Union européenne, qui durant les 60 dernières années, mon âge, est passée d’un continent de famine, de guerre, de répression politique interne, et d’arbitraire politique, à l’Union européenne que nous voyons aujourd’hui. Pourquoi est ce que ce modèle ne pourrait pas être appliqué aux Chinois, je veux parler de tous les Chinois. C’est mon espoir optimiste pour le futur.

Mais soyons réaliste; Le régime en Chine aujourd’hui est corrompu. Lorsque j’étais à Pékin, j’ai été invité à dîner par une Chinoise très riche. Nous étions dans un restaurant prés de la Place Tienanmen. Il y avait une réception très bruyante dans la pièce d’à coté. Et j’ai dit à cette jeune dame, que j’ai rencontré dans l’avion allant de Paris à Pékin—je ne vous dirai pas son nom, parce qu’elle était très gentille avec moi, bien que je pense qu’elle était proche du régime—elle a dit : ‘’ C’est un politicien qui est venu de la campagne pour recevoir ses pots de vin pour avoir avoir accordé des permis de construire.’’ Voici le régime en Chine aujourd’hui, parce que la corruption se trouve à chaque niveau de l’administration.

Ce qui était, quoi que vous aimeriez penser du communisme, un début généralement idéaliste commencant en 1919 ou 1921, lorsque le parti communiste Chinois a été fondé, s’est maintenant développé en l’entreprise la plus tyrannique et brassant le plus d’argent que le monde ait jamais vue. Ainsi, la corruption existe, la corruption à tous les niveaux et les gens en Chine le savent.

Comme vous le savez probablement au cours des mois récents, un rapport sur les dissensions internes dans les régions rurales a révélé que prés de 100 000 incidents se sont produits en une année, largement par des personnes qui ont été dépossédées de leur capacité à entrenenir des fermes, ou à utiliser d’autres terres, par les autorités. Ceci doit la pointe de l’iceberg, parce que de toutes les discussions que j’ai eues, lorsque j’étais en Chine, deux points ont émergé : Un, la Chine d’aujourd’hui est plus répressive, plus brutale et ayant le plus de manques dans les libertés politiques, religieuses, et autres que dix ans en arrière lorsque j’y étais.

Je dis, en particulier, lorsque vous regardez le statut du Falun Gong, lorsque je m’y trouvais là dix ans plus tôt, dans chaque espace ouvert en Chine, vous voyiez des pratiquants de qigong de toutes sortes, mais beaucoup d’entre eux, du Falun Gong, pratiquaient librement. Aujourd’hui, aucun pratiquant nulle part en Chine—trop effrayés, c’est compréhensible. La Chine est un pays corrompu, mais les gens le savent. Et les gens résistent de plus en plus.

Un des messages que je veux transmettre aujourd’hui est une des leçons en Europe que nous avons apprises à la fin des années 80. Les gens savent avec le recul, que les communistes étaient corrompus. Ils savaient que les régimes étaient répressifs, arbitraires, et brutaux. Dans la seule Bulgarie, on a découvert 45 camps de concentrations après que la Bulgarie ait retrouvé la liberté en 1990.

Mais qu’est ce qui a fait que la Révolution de Velours a traversé l’Europe de L’Est et Centrale ? Etaient-ce les activistes politiques ? Non. Il n’y avait pas de liberté politique. Ce sont les religions. Et en particulier, la religion protestante. J’étais catholique, aussi suis-je honteux de vous le dire, mais c’est la vérité, ce sont les pasteurs protestants qui sont descendus de leurs chaires ont traversé l’église et sont sortis dans les rues, en Allemagne de l’Est, en Tchécoslovaquie, jusqu’ à travers la Roumanie Orientale, et ils ont dit : ‘’ Ceci doit cesser.’’ En quelques mois, cette révolution extraordinaire à balayé toute l’Europe, dans laquelle seules deux personnes sont mortes—Nicolas et Elena Ceausescu.

Donc le message que je vous apporte aujourd’hui est, que ces personnes en Chine qui souffrent la répression, en particulier pour leurs croyances religieuses—ils sont plus de 50 millions de Chrétiens en Chine aujourd’hui, sans compter les Musulmans, peut-être plus de 100 millions de pratiquants de Falun Gong, sont tous ceux, qui a des degrés plus ou moins grands, sont réprimés par le régime.

Je dis aux autorités chinoises : Prenez garde aux religions. Parce qu’il y a une chose que vous ne pourrez jamais changer, par la force, par la torture, par la répression, par des tactiques brutales, c’est la croyance religieuse. Je pense que la stratégie de répression du Falun Gong qui a commencé en 1999 était une énorme erreur stratégique pour le régime en Chine.

Je dis que je crois non sans raisons, que ce qui est arrivé en Europe de l’Est et Centrale peut se produire en Chine, et cela ne nécessite pas l’implication de morts massives, d’assassinats massifs, de réactions massives de la part du public. Cela peut se produire plutôt pacifiquement, et devrait se produire pacifiquement.

Mais je dis aussi à ceux qui sont impliqués dans des crimes contre l’humanité, et la collecte d’organes d’une catégorie particulière de la société—sous la Convention de Génocide, c’est un génocide. Un des accomplissements dont je suis le plus fier, au cours de ma vie politique a été l’installation de ce fondement pour la démocratie et les droits de l’homme, qui fournit tous les fondements pour la Cour Criminelle Internationale, et je sais que ce n’est pas une institution très populaire, ici aux Etats-Unis. L’Amérique n’y participe pas. Mais, maintenant, elle juge les cas de crimes contre l’humanité dans les Balkans et dans les pays d’Afrique où il y a eu la guerre civile. J’avertis la population chinoise qu’ils devraient identifier, noter, enregistrer ces crimes contre l’humanité, qui dans le futur, d’après moi, seront jugés par la Cour Criminelle Internationale.

Je veux dire une autre chose, puisque le Comité Olympique se trouvait à Pékin il y seulement quelques jours. Je ne crois pas que les Jeux Olympiques 2008 devraient se tenir en Chine, où une répression du genre de celle dont j’ai été personnellement témoin continue à se dérouler. Je vous suis reconnaissant de m’avoir écouté ; veuillez s’il vous plait garder la foi. Merci.

Source :
http://en.epochtimes.com/news/6-12-6/49013.html

Version anglaise disponible sur :
http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2006/12/11/80771.html

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.

* * *

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.