Quelques réflexions sur la Tolérance

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[Note: cet article a été écrit principalement pour le site sœur de Clearharmony, Yuanming et ses lecteurs Chinois].

Je suis anglais, je pratique le Falun Gong depuis presque cinq ans. Je ressemble à peu de choses près à l’idée qu’on peut se faire du stéréotype classique de l’anglais moyen. Mon père a étudié le Droit à l’Université de Cambridge pour devenir juriste et ma mère était professeur de langue. Je suis allé dans un collège de garçons jouissant d’une réputation remarquable de 11 à 16 ans, puis dans une autre école. J’ai vécu dans la même maison pendant 18 ans, avant d’aller à l’université. On m’a enseigné la politesse et les bonnes manières. J’avais un sens de la réserve propre aux gens de mon éducation et de mon milieu. Je ne critique pas facilement les autres ouvertement, et dans le passé j’ai souvent craint d’exprimer mon opinion ouvertement. Grâce à la pratique du Falun Gong et d’une compréhension approfondie de ses principes de Vérité, Bienveillance, Tolérance, les éléments de réserve dans mon apparence comme dans mon caractère ont été subtilement modifiés, et la façon dont je vois maintenant la Tolérance et la réserve diffère de ma façon de les considérer jusque-là..

J’avais toujours eu peur de défier les opinions des autres (à l’exception de mes plus proches amis et des membres de ma famille !) et je cachais mes peurs avec l’excuse de la patience et de la Tolérance. J’avais aussi peur de me défendre moi-même, plutôt que de justifier mes actions face aux critiques, je les endurais silencieusement. Dans cela il y avait de bons et de mauvais aspects. Le bon aspect est que je ressentais authentiquement devoir essayer de ne pas être égoïste, d’être tolérant et de pardonner. Un mauvais aspect était un genre de mentalité d’arrogance qui me faisait penser que je n’avais pas à me justifier auprès des autres. J’ai entendu que d’autres nationalités pensent que les Anglais regardent les autres de haut. Je peux voir que parfois la réserve peut cacher un genre particulier de snobisme arrogant. Un autre aspect négatif était la peur des autres, la peur de leur réaction si je pointais leurs erreurs, et aussi un manque de confiance pour me défendre et défendre ce en quoi je croyais. Pour le dire plus simplement – je n’étais pas droit. Les bons et les mauvais éléments étant entremêlés dans les caractéristiques de la réserve, il était en fait difficile de dire si ma réserve était une bonne ou une mauvaise chose. Aussi quelque fois, j’ai pu paraître modeste et tolérant, parfois mon vrai motif et les raisons derrière étaient mes craintes, le manque d’intégrité, et mon arrogance subtilement cachée. D’un autre côté, parfois, lorsque les autres pensaient que je manquais de confiance en moi et que j’avais peur de me défendre, j’ai pu être véritablement prévenant et tolérant. La plupart du temps, tout cela était mélangé.

En pratiquant le Falun Gong et en étudiant les livres du Falun Gong, les bons aspects à l’intérieur de moi ont été renforcés, et les mauvais se sont affaiblis, et ont pour la plupart disparu. Ma caractéristique de réserve n’a pas beaucoup changé en surface, mais elle maintenant une manifestation plus pure, plus authentique de la Tolérance, de la patience et de la capacité à faire passer les autres avant moi-même.

Les peurs, l’arrogance et le manque de confiance en moi qui étaient cachés derrière ont largement disparu.
J’ai découvert qu’une attitude réservée et passive dans certaines situations n’est pas du tout juste, et n’est pas du tout bienveillant envers les autres. D’un autre côté, critiquer les autres pour des motifs égoïstes au nom de la droiture n’est pas du tout correct non plus.

Avant de pratiquer le Falun Gong, j’avais peur si je pointais ce qui était correct et ce qui ne l’était pas pour les autres, qu’ils me critiquent et m’accusent de les juger ou de leur faire la morale. Lorsque les gens me critiquaient injustement, je me préoccupais de ne pas paraître arrogant en me défendant moi-même ou en défendant mon opinion. J’en vins à réaliser que ce n’était absolument pas juste, cela montrait que je n’avais pas confiance dans mon propre jugement sur ce qui était juste et ce qui ne l’était pas, que je n’avais pas non plus confiance dans l’authenticité et dans la compassion. En apprenant à abandonner mes peurs, mon arrogance, et à avoir le courage de mes propres convictions, j’ai appris à ouvrir mon cœur dans des occasions où je n’en avais pas été capable jusque là. J’ai été surpris de découvrir que les résultats d’une telle attitude ont toujours été positifs, souvent très touchants et ça a toujours approfondi ma confiance dans la puissance de la Vérité, la Bienveillance et la Tolérance.

Après avoir étudié les principes de Dafa plus profondément, j’ai découvert que je devenais naturellement capable de juger quand il était juste ou non d’être réservé dans chaque situation, et quand il était juste ou non de pointer gentiment les erreurs des autres, ou de défendre mes propres actions et opinions. J’ai découvert que cela ne contredisait pas du tout les principes de la Tolérance. Voici environ deux ans, j’ai travaillé pendant un an dans une maison pour enfants ayant des difficultés à apprendre, m’occupant des enfants, jouant avec eux, et gérant tous les problèmes de comportement qu’ils avaient souvent, ainsi que différentes autres tâches et responsabilités. Le jour où je suis parti, j’ai eu l’opportunité de discuter avec mon employeur. Il m’a dit qu’ils étaient désolés de voir partir un aussi bon employé. Il a dit que je travaillais vraiment avec un engagement sincère envers les enfants dont je m’occupais, et les faisais toujours passer avant moi, et que mon standard de praticien était très élevé. Il a dit aussi que j’élevais le standard des autres employés autour de moi. Il a dit qu’il avait remarqué que si j’entrais dans une pièce, la qualité d’attention et de travail des autres dans la pièce s’améliorait. Il a aussi mentionné que si quelqu’un faisait quelque chose de mal, agissant de manière non professionnelle, ou ne traitant pas bien un enfant, parfois un simple regard de ma part, ou un froncement de sourcils, les faisaient arrêter, et agir ou considérer les choses correctement et se corriger eux-mêmes. Je fus un peu surpris d’entendre cela, car je n’avais jamais consciemment pensé être ce genre de personne. Alors j’ai réalisé que quelques années auparavant, je n’étais pas ce genre de personne. Le Falun Gong m’a véritablement changé. Dit clairement, j’étais devenu plus droit. Les gens au travail essayaient souvent de me faire marcher ou de me taquiner, et étaient toujours déçus de découvrir que ça ne m’affectait pas, et que je ne pensais rien de mal à leur sujet, quelle que soit la manière dont ils s’y prenaient. Pour eux, il était évident que j’étais une personne de grande Tolérance, peu égoïste, qui n’avait jamais un mot de colère envers les autres. Mais il ne profitaient pas pour autant de ma nature tolérante pour se laisser aller à être paresseux, ou abaisser leurs propre standard de travail. Au contraire, ils étaient parfaitement conscients que j’avais un standard de conduite très élevé, et savais clairement ce qui était juste et ce qui ne l’était pas, et ils respectaient cela et y répondaient. Je pense que les gens font souvent ce qui est mauvais parce qu’ils pensent pouvoir le faire impunément les autres ayant peur de le faire remarquer, ou s’en fichant complètement. Les gens voyaient que je n’avais pas peur d’indiquer ce qu’ils ne faisaient pas correctement, et voyaient que j’accordais de l’importance à ce qui était juste et ce qui ne l’était pas, aussi faisaient ils rarement de mauvaises choses lorsque j’étais dans les parages. Quelques années auparavant, avant que je ne commence à pratiquer le Falun gong, je sais qu’au bout d’un moment les gens auraient senti mes propres réserves et ma peur de leur indiquer leurs fautes et auraient pris avantage du fait que pour moi ce qui était juste ou ne l’était pas n’avait pas beaucoup d’importance.

Je pense vraiment que la Tolérance ne signifie pas qu’il faille être trop réservé et craindre de défendre ses propres agissements ou d’indiquer les fautes des autres, ça ne signifie pas non plus qu’il faille passivement endurer les critiques injustes. Je pense que la Tolérance signifie que lorsqu’on est injustement critiqué, ou qu’on voit les autres faire quelque chose d’incorrect, on devrait être capable de voir les choses dans leur perspective, et considérer les autres et ce qui est juste ou faux dans toute la situation. Si nous trouvons qu’il est juste d’expliquer la vérité, et d’indiquer les erreurs des autres la tolérance nous permettra d’être patients et bons en expliquant la vérité, de toujours prendre en compte la capacité des autres à comprendre, et de se concentrer seulement sur le fait d’aider les autres à comprendre au lieu de vouloir leur montrer ce qui est juste pour notre propre réputation et notre propre ego.
Je sais que certaines personnes, en particulier des Chinois, disent, « vous pratiquez la Tolérance, cela n’est il pas en contradiction avec le principe de Tolérance d’aller faire appel à Tiananmen ? Cela ne contredit-il pas le principe de Tolérance d’exposer les torts du gouvernement ? Pourquoi ne restez-vous pas pratiquer chez vous ? » Les pratiquants ne comprennent décidément pas la Tolérance de cette façon – pour un pratiquant la Tolérance est un état d’esprit noble, digne, et droit, et non une acceptation passive d’une persécution injustifiée. Faire appel pour le Falun Gong et indiquer les injustices et les mauvaises actions n’est pas en contradiction avec le principe de Tolérance. C’est défendre le principe de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas pour le bien des autres.

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