Jiang Zemin est attendu à Berlin - L’association pour les Personnes en Danger intente lundi une poursuite pénale contre le Président Chinois.

Association pour les Personnes en Danger – Communiqué de Presse
Goettingen/Karlsruhe, 8 Avril 2002

Jiang Zemin est attendu à Berlin
L’association pour les Personnes en Danger intente lundi un procès de droit pénal contre le Président Chinois.

Cette organisation internationale pour les droits de l’homme accuse ce politicien d’être impliqué dans quatre cas d’atteintes corporelles avec intention de tuer, et l’accuse aussi de graves préjudices corporels, de suppression de la liberté individuelle et de viol dans trois autres cas. Le réquisitoire de sept pages décrit des cas choquants de torture contre les membres du mouvement Falun Gong, les Tibétains et les Uigurs. Ces trois groupes de gens ont été gravement et brutalement traités lors de détentions par la police. Dans ce groupe de sept personnes mentionnées dans le réquisitoire, quatre sont mortes suite aux tortures lors d’incarcérations, deux sont devenues invalides suite aux blessures causées. Bien que la Chine ait ratifié et co-signé le document du 4 Octobre 1998 émis contre la torture et d’autres châtiments cruels et inhumains, la violation par « les autorités Chinoises » de cet accord est courante et encouragée par les gens au pouvoir, » a déclaré très critique. M. Tilman Zuelch, Secrétaire Général du GfbV (Gesellschaft fuer bedrohte Voelker) [Association pour les Personnes en Danger] « Nous attendons du Procureur Fédéral qu’il considère sérieusement ce cas. L’accord contre la torture entre les différentes nations est valide. Puisqu’il a été enfreint, nous devons donc appliquer la loi Allemande en Allemagne, indépendamment de la nationalité des auteurs et des victimes. » [Puisque Jiang Zemin est sur le sol Allemand, la loi Allemande s’exerce] Jiang Zemin est vertement critiqué dès le début de sa visite d’état à l’Allemagne Lundi.

« Jiang Zemin ne peut pas prétendre à l’immunité en raison de sa position de chef d’état. Si l’on prend en considération la décision des Nations Unies suite à l’audition au tribunal des crimes de guerre de l’ancienne Yougoslavie, » a dit M. Zuelch, « il devient clair que les individus ne peuvent plus prétendre à l’immunité ni nier leur responsabilité dans la communauté internationale pour les crimes commis contre les droits de l’homme des populations » De plus, il est devenu notoire que la loi et les principes mondiaux prévalent dans les cas de torture.

Le jugement rendu par le Tribunal International de la Haye mi-Février 2002, pour résilier l’ordre d’arrestation de l’ancien ministre des affaires étrangères du Congo, et la promesse de lui donner l’immunité, est vivement débattu dans le monde des experts de droit humain et pourrait signifier une sérieux recul pour les droits de l’homme, la Cour allemande devrait-elle prendre cette option.

Les prisonniers en detention par la police Chinoise, dans les prisons, les cellules et les camps de travail sont torturés pour obtenir des confessions, humilier les victimes et à long terme, nuire à leur santé. Le personnel dans ces aménagements sont exempts de persécution, c’est ce que déclare le procès par GfbV, « Parmi les prisonniers de conscience, le nombre de morts de tortures est particulièrement élevé parmi les rangs des pratiquants de Falun Gong, les Uigurs et les Tibétains, » a dit M. Zuelch. Depuis que le mouvement a été interdit en 1999, au moins 170 pratiquants de Falun Gong sont morts dans les gardes à vue ou les Camps de Travaux Forcés. Au moins la moitié de ces morts ont eu lieu au cours des premières 24 heures d’incarcération. Depuis 1997, plus de 280 Uigurs ont reçu des condamnations sommaires et ont été exécutés. La plupart de leurs « confessions » ont été obtenus sous la torture.

Depuis 1993, le Comité des Nations Unies contre la Torture a continuellement averti le gouvernement Chinois à propos de leur usage de la torture, qui est contraite à l’accord qu’ils ont signé. En septembre 2000, le Congrès National du Peuple a ordonné une enquête d’étude indépendante sur les cas de torture dans six provinces Chinoises. Cette étude a documenté 221 cas de confessions obtenues par l’usage de la torture. Dans 21 de ces cas, ces victimes de la torture sont mortes en résultat des mauvais traitements.

(Texte original en Allemand)