Un juge refuse d'autoriser un avocat à défendre ses clients pratiquants de Falun Gong

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Un juge de Qiqihar, dans la province du Heilongjiang, a refusé de permettre à un avocat de défendre ses clients après les protestations répétées de ce dernier contre l'admission de preuves obtenues sous la torture.


Bien qu’un juge ne puisse pas empêcher un avocat de défendre son / sa client(e) conformément à la loi chinoise, une telle pratique est monnaie courante dans les cas impliquant des pratiquants de Falun Gong.


Mme Yu Guimin et Mme Yang Xiuhua ont été arrêtées en mai parce qu’elles parlaient aux gens de la persécution du Falun Gong, et toutes deux ont été torturées par des gardes du centre de détention. Mme Yu a eu une fois ses mains menottées derrière son dos pendant deux jours consécutifs et ses pieds enchaînés pendant deux semaines. Mme Yang a été battue pour avoir refusé de porter un uniforme de détenue dans le centre de détention. Son visage a enflé, et sa mâchoire a été disloquée.


Lors du procès, le 3 novembre, le juge Liu Qinghua de la cour de district Fulaerji a ignoré la demande de la défense de réexaminer les preuves présentées par l'accusation et a ordonné par la suite le retrait d’un des avocats.


Le juge esquive les preuves de torture

En entrant dans la salle d'audience, Mme Yu a montré aux personnes présentes les profondes cicatrices à ses poignets, résultant d’avoir été menotté. Ses avocats, qui savaient déjà qu’elle avait été torturée, ont demandé que ses blessures soient examinées en cour.


Le juge a rejeté la demande. Le juge a également refusé la demande des avocats d'interroger Mme Yu au sujet de ses blessures et de comment la police l'avait interrogé.


Au lieu de cela, le juge a ordonné aux avocats de rassembler les preuves de la torture par la police et de les soumettre au parquet à une date ultérieure.


M. Wang Lei, un des avocats de la défense, a demandé à plusieurs reprises au juge d'exclure toute preuve obtenue par la torture. Chaque fois, le juge lui a coupé la parole.


Un avocat escorté hors de la salle d'audience

M. Wang a continué sa défense en disant: " Le tribunal viole le droit pénal en ignorant le problème de la preuve illégale. "

" Vous n'êtes pas autorisé à parler de droit pénal", a répliqué le juge.

" Cela est contraire à la Constitution," a objecté M. Wang.

" Vous n'êtes pas autorisé à mentionner la Constitution, " a déclaré le juge.


M. Wang a protesté, affirmant qu'il n'avait fait qu'exercer son droit à défendre ses clients.


En présentant son argument de la défense, il a dit : "La liberté de religion est un droit fondamental garanti par la Déclaration universelle des droits de l'homme. "


À ces mots le juge s’est mis à hurler : " je vous retire cette affaire dès à présent! " Il a ensuite ordonné à l'huissier d'escorter M. Wang hors de la salle d'audience.


Le procès a continué sans l'avocat de la défense de Mme Liu. Elle a fait valoir qu'il n’existait aucune loi criminalisant le Falun Gong.


Les deux pratiquantes ont fait des déclarations en affirmant leur innocence à la fin du procès. La séance a pris fin sans verdict.


Article lié :
Deux pratiquantes de Qiqihar arrêtées simplement pour avoir parlé du Falun Gong


Version chinoise :
齐齐哈尔法院审判长咆哮公堂

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