Le Sénat italien approuve une résolution contre le prélèvement forcé d’organes en Chine

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Palazzo Madama a Roma (wikipedia)


"Lorsque la dignité humaine est si clairement niée en Chine, nous sommes tous menacés, j’espère par conséquent que les législateurs et les populations de nos pays feront ce qui est juste, sans aucune peur” a déclaré, lors d’une récente audition du Parlement israélien, David Kilgour, ancien Secrétaire d’Etat et aujourd’hui au premier plan de la campagne internationale contre le prélèvement force d’organes sur des prisonniers de conscience en Chine.


Hier 5 mars, les membres de la Commission des Droits de l’homme du Sénat italien ont décidé de faire " ce qui est juste " et ont passé à l’unanimité une résolution invitant le gouvernement italien à demander au gouvernement chinois "la libération immédiate de tous les prisonniers de conscience en Chine, y compris les pratiquants de Falun Gong, " une pratique spirituelle persécutée par le Parti communiste chinois depuis presque 15 ans.


Et ils l'ont fait "sans aucune peur" vis-à-vis de ce qu'on désigne encore souvent comme le géant Asiatique ou la seconde puissance mondiale, et presque jamais comme l'État où se commettent des crimes atroces et des violations des droits civils.


Des dizaines de milliers d’organes ont été prélevés de force sur des pratiquants de Falun Gong de leur vivant et d’autres prisonniers de conscience pour un ignoble profit, cela sous la supervision attentive des représentants du Parti et des hôpitaux administrés par l’armée, où les gardiens de prison ont un accès immédiat aux prisonniers, utilisés comme sources d’organes. Ce n’est que la pointe de l’iceberg soulignant les contours du génocide de masse continuant à être perpétré dans les camps de travaux forcés, les prisons et les hôpitaux militaires en Chine.

" En Chine, les forces armées fonctionnent comme des entreprises, la vente d’organes est la première source de revenus ; " a déclaré David Matas, avocat des droits de l’homme internationaux, lors de son discours à une audition au Comité du Sénat, le 18 décembre à Rome, semant la consternation par la cruauté des faits rapportés.

En 2006 , Matas a co-écrit avec Kilgour le rapport Bloody Harvest (Moisson sanglante), et à l’époque avait conclu que 41,500 pratiquants de Falun Gong ont été tués pour leurs organes entre 2000 et 2005. Grâce aux cinq exercices doux du Falun Dafa, les pratiquants jouissent d’excellentes santés et sont devenus des " pourvoyeurs " de choix pour les organes.


Avant que la nouvelle de cet évènement tragique ne se propage à travers le monde via une campagne internationale, aboutissant en décembre dernier à 1,5 million de signatures, remises au Haut-Commissaire pour les Droits de l’Homme des Nations Unies, les sites des hôpitaux militaires en faisaient encore ouvertement la publicité. Selon ces estimations, foi, reins, cœur, poumons, cornées de chaque pratiquant de Falun Gong, ou de tout détenu, rapporteraient, vendus séparément sur le marché international des organes au moins un demi-million de dollars


D'après le document approuvé hier au Sénat italien, qui donne le ton de la résolution adoptée au Parlement européen le 12 décembre, en "République populaire de Chine plus de dix mille transplantations d'organes ont lieu chaque année" et "165 centres pour les transplantations d'organes vantent leur capacité à trouver des organes compatibles dans une période allant de deux à quatre semaines, en dépit du fait que la Chine n'ait actuellement aucun système public efficace et organisé pour le don ou la distribution d'organes, répondant à toutes les exigences de transparence et de traçabilité de l'Organisation mondiale de la Santé."


L'incroyable rapidité pour trouver des organes a conduit à des études publiées, lesquelles considèrent l'existence en Chine d'une énorme banque d'organes disponibles, prêts à être utilisées pour n'importe quelle exigence de compatibilité du demandeur et tenuesecrète en raison de la totale absence de transparence. Le régime chinois s'opposant à tout contrôle indépendant et s'obstinant à refuser de communiquer certaines données.


La résolution parle d'engager le gouvernement italien à "collecter, via les voies diplomatiques, données et informations, afin d'ébaucher les contours, de façon complète et transparente, de la situation concernant les transplantations d'organes sur le territoire chinois." Le texte demande plus loin de "reconsidérer les programmes de formation sur les techniques de transplantation d'organes pour les médecins chinois dans les hôpitaux italiens, et les programmes de recherche en association avec la Chine dans le domaine de la transplantation." ainsi que des pénalités contraignantes pour les courtiers impliqués dans le traffic d'organes.


Les parlements de nombreux pays ont déjà passé une législation ces dernières années afin de stopper le traffic international d'organes, en réponse à l'urgence chinoise, particulièrement inquiétante dans le domaine médical de la transplantation.


Lorsque des violations se produisent dans les procédures internationales pour le don d'organes, il y a derrière une organisation criminelle plus ou moins organisée qui gère le système de manière illégale. En Chine le processus dans son ensemble est directement surveillé et encouragé, largement et de façon systématique par l'Etat.


Le dégoût absolu manifesté par le Parti communiste chinois pour toute forme de vie, ajouté à ses idéaux destructeurs ont été le terrain fertile ou une telle horreur a pu prospérer.


La lutte de pouvoir déclenchée au sein du Parti ces deux dernières années a déjà conduit à la purge de centaines de cadres de tous les niveaux qui ont joué un rôle direct dans la persécution du Falun Gong.


Se référant à la lutte entre factions, Matas a déclaré dans son intervention au Sénat italien : "Sont en jeu des valeurs en compétition mutuelle. l'un est jaloux et craint un système de valeurs, morales et traditionnelles. L'autre parti apprécie le lien entre le Falun Gong et les anciennes traditions chinoises, et prône cette moralité. Dans cette dispute interne chinoise, l'Italie ne devrait pas rester silencieuse. Si les luttes internes de pouvoir sont des questions qui concernent les affaires intérieurs du pays asiatique, la persécution du Falun Gong et le crime de transplantation d'organes concernent toute l'humanité. Ce sont des crimes contre l'humanité, donc aussi des crimes contre les Italiens. Les Italiens devraient chérir l'opportunité de cette lutte de pouvoir pour soutenir la partie de la Chine appelant à la fin de la persécution du Falun Gong et la fin des abus de transplantation d'organes."


Le texte de la résolution en italien : http://www.senato.it/japp/bgt/showdoc/frame.jsp?tipodoc=SommComm&leg=17&id=00750896&part=doc_dc-allegato_a:1&parse=no&stampa=si&toc=no

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