Mardi 19 août-2003 2:26PM
BRUXELLES, 19 août (AFP) – La poursuite, qui sera remise par des procureurs fédéraux mercredi, accuse Jiang – qui demeure chef miliaire de la Chine – de « torture, crimes contre l’humanité et génocide, » a dit l’avocat Georges-Henri Beauthier dans une déclaration.
La poursuite sera intentée sous la nouvelle législation adoptée par les législateurs belges le 5 août, pour remplacer la prétendue loi de « compétence universelle » controversée qui a notoirement mené à des affaires contre les dirigeants des Etats-Unis et d’Israël.
L’ancienne loi, sous laquelle les poursuites pouvaient être intentés sans tenir compte de la nationalité de l’accusé, des accusateurs ni où les prétendus crimes ont été commis, a résulté en d’intenses pressions diplomatiques sur la Belgique.
La nouvelle loi, qui couvre de "sérieuses violations de la loi humanitaire internationale ", permet des poursuites seulement en cas de lien entre les prétendus crimes et la Belgique.
Un des plaignants dans le nouveau cas, le programmeur informatique belge de 31 ans Mathias Slaats, qui est adepte du Falun Gong depuis trois ans, a dit mardi que le procès remplissait les critères requis.
"Je suis belge et un autre plaignant, qui est Chinois, était un résident en Belgique à l’époque (des prétendus crimes), a-t-il dit à l’AFP, disant qu’il a été arrêté et déporté de Chine en février 2002 dans le cadre de la répression du Falun Gong.
Les autres plaignants chinois vivent actuellement aux Etats-Unis, en Irlande et en Australie, a-t-il dit. "Il s’agit de torture. Certains d’entre eux ont perdu un membre de leur famille. Certains ont été emprisonnés pendant longtemps," a-t-il ajouté.
La Chine a interdit le Falun Gong voici quatre ans après que 10 000 adeptes du groupe aient entouré l’enceinte de la direction du Parti communiste au centre de Beijing pour protester contre la répression par le gouvernement.
Le Falun Gong, dont les adeptes pratiquent la méditation pour améliorer leur bien-être physique et mental, disent que plus de 1600 membres ont été torturés ou battus à mort en Chine, plus de 500 ont reçu des peines de prison de plus de 20 ans, plus de 1000 ont été internés dans des institutions psychiatriques et plus de 25 000 sont détenus dans des camps de travail. Quelque 10 000 autres sont détenus sans procès, dit-on.
Traduction non officielle de l’anglais
http://www.ptd.net/webnews/wed/ck/Qbelgium-china-law.REkZ_DaJ.html
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